L'or monte, en piste pour un deuxième gain hebdomadaire consécutif

Après avoir connu une baisse en milieu de semaine, suite à un tweet de Trump qui a apaisé les tensions commerciales avec l’empire du Milieu, l’or, vendredi 13 avril, regagnait du terrain, comme on peut le lire dans cet article Market Watch : « Les contrats à terme sur l'or ont terminé en hausse vendredi, abandonnant les baisses précoces, les tensions américaines avec la Russie et la Chine alimentant l'attrait des métaux précieux, faisant grimper les prix pour une deuxième semaine consécutive. » L’article invoque la situation en Syrie comme catalyseur du métal jaune, sous fond de crainte d’escalade de la Russie : « La vraie angoisse est de savoir comment réagir sans escalade de la crise de la part de la Russie, qui a ses propres troupes intégrées" aux côtés des forces du président syrien Bashar al-Assad à travers le pays. » Et d’ajouter : « L'or a enregistré un gain d'environ 0,8% pour la semaine, selon les données de FactSet. Les prix ont grimpé de près de 1,1% mercredi pour atteindre leur plus haut niveau depuis fin janvier, avant de reculer de 1,3% jeudi. (…) "L'or a grimpé mercredi principalement à cause des frappes aériennes et du sabre avec la Russie et la Syrie", a-t-il déclaré. Les prix de l'or ont ensuite chuté jeudi alors que "les craintes d'attaques aériennes imminentes et l'action militaire en Syrie ont reculé sur le tweet du président Trump, précisant que le calendrier pourrait être" plus tôt ou plus tard ". »


ZoneBourse.com constatait également cette hausse ce vendredi, relayant une news AFP/AWP : « L'or a légèrement progressé au terme d'une nouvelle semaine très volatile, du fait notamment des craintes d'escalade des tensions en Syrie, alors que le palladium s'est repris. » Une progression toutefois limitée, les investisseurs tablant sur une remontée des taux par la FED plus rapide que prévu : « (…) le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américain mercredi a contrebalancé ce mouvement, les investisseurs y voyant des indices que la remontée des taux d'intérêt pourrait se faire plus rapidement que prévu. »

Les cours de l’or testent les 1 350$ pour la 13e fois en 5 ans
La relique barbare débutait cette semaine sous de meilleurs auspices, puisqu’elle touchait les « 1 350 $ par once pour la 13e fois en cinq ans ». En effet, elle progressait à nouveau, comme le rapporte
Bullion Vault dans un article du lundi 16 avril : « Les cours de l’or ont affiché des hausses en dollars US tard dans la séance de Londres ce lundi, récupérant d’une baisse de 0,5%. » Pourtant, les chiffres de la consommation des ménages US sont meilleurs que prévu. Mais la guerre commerciale continue d’inquiéter les investisseurs qui se tournent alors vers des valeurs refuges comme l’or.

L'or reprend au Bitcoin le titre d'actif sûr
La fin 2017 a vu le Bitcoin aller de record en record, tant et si bien que certains pensaient qu’il ferait sérieusement de l’ombre à l’or.
Sputnik, dans un article du mardi 17 avril, rassurait les goldeux sur le rôle de valeur refuge de l’or. En effet, le métal précieux a connu une embellie alors que la cryptomonnaie semble s’essouffler : « Cette situation a poussé les experts à conclure que la situation instable autour du Bitcoin a poussé les investisseurs à se tourner vers un actif sûr qui a fait ses preuves — l'or, écrit le quotidien Kommersant. » L’or a atteint un record qu’il n’avait pas atteint depuis août 2016, cotant 1 369 dollars l'once. Les menaces de frappe du président américain en Syrie, suite à l’attaque chimique, a ainsi joué en faveur de l’or, qui reste une valeur sûre en temps de crise ou de tensions géopolitiques comme c’est le cas actuellement. L’article précise, concernant le Bitcoin, qu’il « a également augmenté jusqu'à 8000 dollars, mais il n'a fait que revenir sur ses positions de fin mars, en sachant que depuis le début de l'année le Bitcoin a perdu près de 40 % de sa valeur ».

38 chiffres sur l’or
C’est
Capital qui, jeudi dernier, a consacré un dossier à l’or en 38 chiffres. On peut ainsi lire que « Le cours de l’once a gagné 12% depuis trois ans et 3% depuis début 2018 », qu’un français sur 6 détient de l’or… ou encore qu’il faut extraire une tonne de minerai pour obtenir un gramme d’or ou que tout l’or extrait depuis les origines tiendrait dans un cube de 21 m de côté. Fascinant !

Trois façons de mettre une pincée d’or dans son portefeuille
C’est le titre d’un article des 
Échos, du 13 avril. Le journal prend le pari que l’or devrait connaître des mois prometteurs : « Les boursiers ont encore bien en tête le « flash-krach » du 5 février dernier. En séance, le Dow Jones avait chuté jusqu’à 6,3 %, sur fond de crainte d’un regain d’inflation, après la publication de l’évolution des salaires américains au mois de janvier. Au même moment, l’or se raffermissait, au contraire, de quelques dollars. Mais le mouvement n’a guère duré et le cours du métal précieux est reparti à la baisse les jours suivants. (…) entre le vendredi 2 et le lundi 12 février, l’once n’a finalement cédé que 0,8 %... bien moins que les autres classes d’actifs, en dehors des bons du Trésor américains. » Et l’article d’ajouter : « Après avoir gagné plus de 13% en dollars en 2017 (une performance neutralisée, pour les investisseurs en euros, par la variation des devises), le cours de l’or se maintient depuis début janvier avec un gain d’environ 2 % (il est stable en euros). Un score nettement meilleur que celui des places financières mondiales. » Autant de bonnes raisons d’investir dans l’or cette année.


Au Cameroun des mines d’or abandonnées devenues « lacs de la mort »
Dans nos précédentes revues de presse, nous vous avons déjà parlé de la pollution que génère l’extraction de l’or.
Orange.fr revient justement, dans le relai d’une news AFP le 12 avril, sur les dégâts que l’industrie minière peut causer sur l’environnement avec le cas du Cameroun et de ses sites qui ont été laissé tels quels : « À Longa Mali, petit village de l'est du Cameroun, une centaine de trous remplis d'eau parsèment les alentours du village, d'anciennes mines d'or abandonnées devenues des "lacs de la mort" et qui ont entrainé une "catastrophe écologique". (…) l'exploitation de l'or a modifié la faune locale: dans la zone de Betaré Oya, une cassure se devine entre la forêt et la savane."C'est une catastrophe écologique", s'offusque Justin Chekoua, responsable du projet mines au Foder.Selon lui, le sol est "dégradé", la forêt "déforestée", le réseau hydrographique "déstructuré". "On faisait beaucoup de pêche dans les zones d'exploitation minière, mais il n'y a plus de poisson (à cause) de la sédimentation des cours d'eau", ajoute-t-il. (…) Il n'y a plus d'espaces cultivables (…) Les tomates et légumes consommés ici viennent de loin. Les zones où elles étaient cultivées ont été rasées pour l'exploitation minière. » C’est aussi un danger pour la population : « "Ce sont des +lacs de la mort+ créés par des exploitants miniers. Il y a eu au moins quatre cas de noyade", se désole Eugène Phausard, chargé de communication de la mairie de Bétaré Oya, la localité voisine."Les enfants viennent régulièrement se baigner là", ignorant pour la plupart les risques de noyade encourus, explique-t-il, alors que certains trous font plus de 30 mètres de profondeur. »

Le Bijoutier Chopard vise un approvisionnement en or 100 % certifié éthique dès 2018
Justement, la question de l’environnement dans l’exploitation de l’or est de plus en plus soulevée. C’est le site
Novethic.com qui nous apprend que le grand bijoutier de la place Vendôme s’approvisionnera uniquement en or éthique à compter du mois de juillet. On peut aussi lire que la marque de joaillerie soutient les mines d’or artisanales éthiques : « Depuis 2013, Chopard soutient des mines aurifères artisanales en Amérique latine à travers l’Alliance pour une mine responsable (ARM) dans leur processus de labellisation "Fairmined". Sur le même principe que le commerce équitable, le joaillier verse une prime aux artisans leur permettant de travailler dans des conditions décentes, de percevoir une juste rémunération et de réduire l’impact environnemental du processus. 30 000 pièces de joaillerie ou d’horlogerie en or "Fairmined" ont ainsi été produites en cinq ans. » Néanmoins, ces mines ne produisent pas assez.Pour couvrir la totalité de ses besoins en or, la maison suisse « va aussi miser sur le recyclage et se tourner vers l’or certifié par l’association Responsible Jewellery Council (RJC) ».