Le cours de l’or reste inchangé

Si l’or touchait les 1 350 dollars en début de semaine dernière, le lundi 16 avril, le jeudi il restait sur ses acquis, peut-on lire sur Bullion Vault. L’article se veut pourtant rassurant quant aux perspectives sur l’or : « L’association China Gold Association a déclaré qu’avec la croissance de la consommation de luxe et le développement dans les villes de deuxième et de troisième rang, le marché de l’or chinois va montrer une demande substantielle. C’est principalement sans précédent pour l’or physique. De plus en plus de gens vont commencer à réaliser que l’or est une réserve de valeur, et conserve la valeur, sur le long terme, a ajouté l’association. » Et comme tout ce qui est rare est cher, il n’est pas impossible que l’or voie sa valeur progresser ces prochains mois.

TradingSat constatait aussi cette baisse jeudi dans un article intitulé « Or : l'once ne parvient pas à tenir les 1 350 dollars ». L’or cotait tout de même 1347,9 dollars, perdant 3,55 dollars par rapport à la veille. Son recul est dû à la progression du T-note US à 10 ans, qui se rapproche à nouveau des 2,90 %, « alors qu'il se situait voilà trois semaines environ à 2,72% ». Les tensions commerciales entre les deux premières puissances mondiales que sont les États-Unis et la Chine se sont apaisées, diminuant ainsi les risques de voir la croissance économique grevée. L’or, par définition, n’offre aucun rendement. Il est alors délaissé par les investisseurs au profit d’actifs plus rentables.

L’or en légère baisse
Néanmoins, vendredi, la valeur refuge repartait à la baisse, comme le rapporte
ZoneBourse.com dans un article relayant une news AFP/AWP : « L'or s'est affaissé vendredi au terme d'une semaine où il a été tiraillé par des vents contraires. » Une baisse ainsi expliquée dans l’article : « Alors que la hausse reste provoquée par la géopolitique, avec la persistance des craintes de guerre commerciale et l'incertitude politique aux États-Unis, la baisse est de son côté entretenue par les attentes concernant les futures hausses de taux d'intérêt.» Le métal précieux est cependant moins enclin à la volatilité cette semaine-là et semble se stabiliser un peu.


Dans l’article « La valeur refuge pénalisée par la tension des taux »,
L’Express précisait les causes de cette baisse du prix de l’once d’or. Il perdait 8,45 dollars ce vendredi, cotant 1 340,15 dollars au terme du premier fixing du jour de Londres. Cette fois, ce ne sont pas uniquement les taux longs qui sont évoqués : le métal précieux aurait ainsi souffert de « statistiques meilleures que prévu publiées hier aux États-Unis ». Ces chiffres ont soufflé un vent d’optimisme, renforçant les anticipations de hausse des taux directeurs par la FED : « La probabilité que la FED opère quatre hausses de taux sur l'année 2018 a atteint un nouveau plus haut selon Bloomberg, à plus de 30%', souligne Saxo Banque. » La prochaine réunion du FOMC, le Federal Open Market Committee, organe de la FED en charge de la politique monétaire du gouvernement US, a lieu en mai, mais c’est celle de juin qui est attendue : « Du côté de la FED, le prochain FOMC se réunira début mai, mais c'est lors de celui du 13 juin que le consensus table quasi-unanimement sur un nouveau 'tour de vis' des taux courts. »

La force du dollar fait plier le métal jaune mais des tensions persistent

Cette semaine commence un peu en berne pour la relique barbare qui semble avoir perdu de sa superbe. DailyFx.comexplique ainsi que « De nouveaux espoirs concernantles tensions géopolitiques en Syrie et en Corée du Nord mais également sur le conflit commercial entre la Chine et les États-Unis fait reculer les valeurs refuges telles que le Yen ou l’once d’or. Le dollar Américain reprend également une tendance haussière et contribue à la baisse du cours de l’or depuis ce matin ». La Corée du Nord a déclaré en effet renoncer aussi bien aux tirs de missiles balistiques qu’aux essais nucléaires, un espoir de dénucléarisation étant ainsi permis. Quant aux tensions commerciales USA/Chine, elles semblent sur la voie de l’apaisement : « Concernant le conflit commercial qui oppose les deux premières puissances mondiales pourrait également se réduire après que le secrétaire au trésor Américain, Steven Mnuchin, ait émit l’idée d’une rencontre avec les pouvoirs Chinois afin de trouver un compris et éviter une guerre commerciale. »

Même constat pour Bullion Vault ce lundi 23 avril, revenant sur les causes du cours du métal précieux : « Le ratio de l’or sur l’argent a grimpé lundi à Londres à partir de plus bas de deux mois alors que les cours des deux métaux précieux ont chuté contre une devise américaine s’appréciant. Des indicateurs économiques US récemment publiés ont dépassé les prévisions des experts. »  Ventes de maisons et activités manufacturières ont dépassé les prévisions, redonnant un regain d’espoir concernant l’économie américaine.

Mardi, l’or ne parvenait pas à reprendre son souffle, comme on peut le lire dans l’article de TradingSat.com « Or : l'once tente un rebond, mais les taux pèsent ». Il cotait 1327,35 dollars, reprenant néanmoins 3,05 dollars par rapport au lundi : « La valeur refuge tente une reprise ce midi, mais reste en retrait de ses sommets récents (plus de 1350 dollars le 18 avril dernier) alors que les taux longs américains grimpent toujours : toujours plus proches de la barre symbolique des 3%, ils se situent, pour ce qui concerne le T-Note à dix ans, à 2,97% ce midi, du jamais vu depuis janvier 2014. » Cette hausse des taux qui s’est accélérée est due à l’anticipation d’inflation « qui pourrait traduire des anticipations de croissance américaine plus forte ». L’or, n’offrant aucun rendement, est bien moins attractif, sans compter qu’il souffre aussi d’une remontée du billet vert, principale monnaie de négoce de l’or. L’or finissait sa journée à 1322,79 dollars comme le rapporte Les Échos, baissant de 0,96 %.

Or: la tension du 'dix ans' américain pèse sur l'once
C’est le titre d’un article de
L’Express. Mercredi, les taux pesaient donc toujours sur le métal précieux : « Au terme du premier fixing de ce mercredi à Londres, l'once de 31,1 grammes d'or cotait 1325,7 dollars (- 3,15 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi). » Le dollar continuait à être élevé ce jour, pesant sur le métal précieux, l’article précisant que « Principale devise de négoce de l'or, le billet vert est également porté par la tension des taux longs outre-Atlantique, un mauvais point pour l'or dont par définition le rendement est nul ». Et de rajouter : « En effet, le rendement du T-Note américain à dix a débordé la barre symbolique des 3% et rapporte ce midi 3,01%, ce qui constitue un record depuis janvier 2014. Rappelons que voilà un an, ce taux étant de 2,30%, et encore de 2,40% le 1er janvier dernier. »

La Turquie rapatrie ses réserves d’or entreposées à la FED
Nous vous avions déjà parlé de ces pays qui rapatrient leur or. Après l’Allemagne ou encore la Hongrie, c’est au tour de la Turquie de récupérer son or entreposé notamment à la FED. C’est
RT France qui évoque le sujet dans un article du vendredi 20 avril : « Ankara, qui dispose de la 11e réserve mondiale d'or, a annoncé son intention de rapatrier 220 tonnes de son métal précieux qui sont à l'heure actuelle stockées dans les coffres de la Réserve fédérale américaine, selon le média turc Yeni Safak. » Mais outre cette information, c’est la déclaration du président turc Recep Tayyip Safak qui est à relever : ainsi, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'en est publiquement pris au dollar, monnaie dans laquelle les prêts internationaux sont libellés. «Pourquoi devrions-nous faire tous nos prêts en dollars ? Utilisons une autre monnaie. Je propose que les prêts soient réalisés en se basant sur l'or ». » La livre turque ayant baissé par rapport au dollar, le président turc essaie de trouver une solution, précisant que « « Avec le dollar, le monde est toujours sous la pression des taux change», a fait valoir le président turc, soutenant que le métal précieux permettrait d'éviter ces problèmes : «L'or n'a jamais été un outil d'oppression à travers l'histoire ».