Calme plat pour le métal jaune

La semaine dernière, l’or attaquait la semaine en baisse avant de progresser légèrement. Jeudi dernier, l’or restait stable et ne progressait pas. Il perdait 0,2 dollar à 1323,35 dollars pouvait-on lire sur Boursorama.com dans une news Cercle Finance : « Les menaces protectionnistes émanant de l'administration Trump vont bon train, ce qui maintient le dollar sous pression, alors qu'il s'agit de la principale devise de référence pour l'or. »Le dollar pâtissait également des chiffres US décevants de la veille concernant les ventes mensuelles. Quant aux taux obligataires américains, il se détendait, la perspective d’un 4e relèvement des taux d’intérêt par la FED s’éloignant de plus en plus, mais restait tout de même élevés.

Les cours de l’or reculent alors que l’OTAN soutient le RU
Pour Cercle Finance via Boursorama, « l'once reste 'scotchée' aux 1 320 dollars » en ce 16 mars. L’or commençait ainsi la journée en progressant de 1,3 dollar. Les marchés restent prudents, les tensions s’intensifiant entre le Royaume-Uni et la Russie ainsi qu’entre la Russie et les USA : « Les capitales occidentales pourraient chercher à former un front commun contre Moscou, relançant les craintes d'un dérapage dans les relations géopolitiques, sur un terrain comme la Syrie par exemple, où les armées américaines et russes s'opposent de plus en plus', commentent ce matin des spécialistes. » Et même si le dollar reste sous pression, ce qui devrait être favorable à l’or, le rendement du T-note à 10 ans, qui avait touché un sommet à 2,95 %, reste supérieur à 2,80 %, et donc plus attirant pour les investisseurs que la valeur refuge qui, par définition, n’offre aucun rendement.

« Les cours de l’or reculent alors que l’OTAN soutient le RU », c’est le titre d’un article de BullionVault en date du vendredi du vendredi 16 mars. Dans l’après-midi, l’once replongeait ainsi vers les 1 311 dollars malgré des tensions qui s’intensifient entre la Russie et le Royaume-Uni. Mais c’est du côté du dollar qu’il faut regardait pour expliquer cette perte de terrain. En effet, le billet vert s’est renforcé suite à la publication des chiffres sur la production industrielle américaine qui sont plus forts que prévu. Celle-ci affichait ainsi une hausse de 1,1 % entre le mois de janvier et de février, « soit plus de trois fois les prévisions de Wall Street ».« Les prix de l'or se situent à leur plus bas niveau en deux semaines, en baisse de 0,9% pour la semaine » titrait ce même jour MarketWatch.com (en anglais). Les marchés étaient aussi en attente de la réunion de la FED qui devait avoir lieu le mercredi.

Or: les taux pénalisent toujours l'once
Cette semaine, la relique barbare a bien du mal à progresser.
Cercle Finance rapporte ainsi, via Boursorama, dans un article du mardi 20 mars, que « l’once d’or cotait 1312,75 dollars (+ 0,35 dollar par rapport au fixing d'hier après-midi) ». En cause ? Une hausse des rendements à long terme, « celui du T-Note fédéral à dix ans, référence obligataire aux Etats-Unis, dépasse de nouveau les 2,87%, un point négatif pour l'or dont par définition le rendement est nul ». Néanmoins, au Moyen-Orient, les tensions sont palpables, s’ajoutant « les unes aux autres. En Arabie saoudite, le prince de la couronne, Mohammed ben Salman, a déclaré qu'il imiterait l'Iran si ce dernier devait se doter de l'arme nucléaire ». Cela a eu pour effet de faire monter le SPDR Gold Shares, premier ETF aurifère au monde, à 850,8 tonnes, un plus haut depuis le 31 octobre dernier.

« Les cours de l’or ont rebondi et offre un gain en 2018 » titrait BullionVault ce mardi 20 mars également. La valeur refuge connaissait ainsi un léger rebond, le deuxième en deux séances « à partir d’une chute sous les 1 310 dollars l’once, pour maintenir un gain léger pour 2018 contre le dollar ». pouvait-on lire. Les marchés se stabilisait après la chute impressionnante de Facebook : « Les marchés dans le monde se sont stabilisés alors que Facebook (Nasda:FB) maintient son plongeon de 12% d’hier et que le PDG de l’entreprise Mark Zuckerberg est convoqué par les parlementaires britanniques concernant des abus de confidentialité des utilisateurs. »

Mercredi 21 mars, IG.com titrait « Cours de l'or : approche du seuil des 1300$ » : « Le cours de l’or poursuivait sa tendance baissière entamée il y a plus d’un mois sur fond d’appréciation du dollar. »


Pourquoi investir dans l’or en 2018
C’est la question que se posait
BFM Business jeudi 15 mars. Avec les performances en demi-teinte de la valeur refuge ces dernières semaines, est-ce que cela reste intéressant de se positionner sur l’or cette année, surtout quand on voit l’envolée qu’ont connu certaines cryptomonnaies comme le Bitcoin ? Dettes élevées alors que les taux remontent et qu’une dérégulation est entreprise aux USA, tensions géopolitiques, les risques sur les marchés financiers sont présents. L’or garde une utilité et permet de se prémunir d’éventuels krachs boursiers ou obligataires.

Les investisseurs allemands et américains ont acheté le plus de l’or en février 2018
C’est
Bullion Vault qui nous apprenait cette nouvelle dans un article du mercredi 21 mars. L’auteur de l’article posait une question pertinente en guise d’introduction : « Que savent les investisseurs allemands et américains que nous ignorons ? Le négoce de l’or atteint des plus bas de deux ans mais les achats en provenance de ces deux nations explosent. » Le mini krach de cet hiver n’a pas vu l’or s’envoler vers des plus hauts. Il a même été délaissé par les particuliers depuis que son cours perd du terrain : « Mais les propriétaires actuels sont de plus en plus réticents à risquer de trader étant donné la perspective plus large de l’investissement aujourd’hui. Ces prix plus bas s’avèrent aussi plus attractifs pour les nouveaux investisseurs qui souhaitent diminuer leur exposition à d’autres actifs plus enflés et qui désirent acheter de l’or comme assurance de portefeuille. » Voilà qui explique cette hausse des achats de la part des investisseurs outre-Rhin et outre-Atlantique.

Est-ce le bon moment pour investir dans l'or?
Une question que pose
Gulf News dans un article du samedi 17 mars, précisant que « Les prix de l'or se négocient entre 1 100 $ et 1 400 $ l'once depuis 2013 ». En effet, l’or reste loin d’un plus haut atteint en 2011, à 1 800 dollars, et peine à s’installer dans un marché haussier durable. Néanmoins, la valeur refuge n’a pas perdu de sa valeur ni chuté à des plus bas, preuve de sa relative stabilité et de son rôle de valeur refuge. L’analyste interviewé dans l’article explique ainsi que « La hausse des taux a été la meilleure opportunité d'achat pour l'or au cours des deux dernières années, puisque le cycle actuel est en cours. Tant que nous ne verrons pas de cycle accéléré de hausses de taux aux États-Unis, l'or va raisonnablement bien se porter. Nous achetons de l'or en guise de couverture contre l'inflation, l'incertitude géopolitique, contre les inquiétudes sur les marchés boursiers, et tous ces facteurs sont toujours là ». Des signes de volatilité accrue émergent petit à petit sur les marchés boursiers et « Si les Etats-Unis surchauffaient, et que cela provoquerait des inquiétudes sur la désinflation ou la déflation, nous assisterions à une correction plus importante des marchés boursiers, ce qui aurait un impact positif sur l'or ».

La Hongrie rapatrie son or du Royaume-Uni
On ne compte plus le nombre de pays qui rapatrient leur or dans leur pays. C’est au tour de la Hongrie « de ramener dans le pays plus de trois tonnes d'or conservées aujourd'hui à Londres en vue de renforcer la confiance des marchés » explique SputnikNews.com : « La décision de la Banque nationale de Hongrie (MNB) semble s'inscrire dans la tendance internationale, le stockage des réserves d'or nationales étant de plus en plus souvent considéré comme risqué. Récemment, les banques centrales autrichienne, allemande et néerlandaise ont elles aussi décidé de rapatrier leurs réserves de métal jaune. » On apprend aussi que l’Oesterreichische Nationalbank, la Banque centrale d’Autriche, souhaite rapatrier la moitié de son or d’ici à 2020.

Un avion russe perd son or au décollage
L’or ne tombe pas du ciel… Quoique : en Russie, un avion a perdu une partie de sa cargaison en or « Sur la piste de l’aéroport de Yakoutsk en Sibérie » explique un article du
Monde du vendredi 16 mars : « Le journal russe The Siberian Time précise que des lingots ont été dispersés jusqu’à 26 kilomètres de l’aéroport. L’avion a ensuite été forcé d’atterrir à proximité et la police a bouclé un large périmètre pour éviter que les curieux s’emparent du chargement disséminé. »

Une perte qui a provoqué une
ruée vers l’or raconte 20Minutes ce mercredi 20 mars : « Ces chercheurs d'or sont persuadés que les autorités, qui affirment avoir retrouvé toute la cargaison, n'ont pas dit toute la vérité. D'autant que des rumeurs courent selon lesquelles des barres seraient tombées ailleurs et pas seulement sur la piste.Depuis, on peut voir des hommes et des femmes arpenter des marais proches de l'aéroport dans l'espoir de tomber sur des lingots, explique le Siberian TimesDes cartes de chasse au trésor sont même vendues en ville avec, entourée en rouge, la zone où le matériau précieux serait susceptible d'être trouvé. Le phénomène a pris une telle ampleur que la police menace les intéressés de poursuites pour vol d'or. »