Revue du Web de l’or du22/03/2018 : L’or toujours à la traîne pâtit des taux longs
Par joubert le vendredi 23 mars 2018, 16:26 - La revue de Joubert sur l'or - Lien permanent
L’or, après un petit rebond la semaine dernière, peine à regagner du terrain, malgré un dollar sous pression et des tensions géopolitiques. Des chiffres US encourageant et le rendement des taux longs toujours élevés ont eu raison de la valeur refuge. Voici notre revue de presse du Web de l’or de la semaine.
Calme plat pour le métal jaune
La semaine dernière, l’or attaquait la semaine en baisse avant de progresser légèrement. Jeudi dernier, l’or restait stable et ne progressait pas. Il perdait 0,2 dollar à 1323,35 dollars pouvait-on lire sur Boursorama.com dans une news Cercle Finance : « Les menaces protectionnistes émanant de l'administration Trump vont bon train, ce qui maintient le dollar sous pression, alors qu'il s'agit de la principale devise de référence pour l'or. »Le dollar pâtissait également des chiffres US décevants de la veille concernant les ventes mensuelles. Quant aux taux obligataires américains, il se détendait, la perspective d’un 4e relèvement des taux d’intérêt par la FED s’éloignant de plus en plus, mais restait tout de même élevés.
Les cours de l’or reculent alors que l’OTAN soutient le RU
Pour Cercle Finance via Boursorama, « l'once reste
'scotchée' aux 1 320 dollars » en ce 16 mars. L’or commençait ainsi la
journée en progressant de 1,3 dollar. Les marchés restent prudents, les
tensions s’intensifiant entre le Royaume-Uni et la Russie ainsi qu’entre la
Russie et les USA : « Les
capitales occidentales pourraient chercher à former un front commun contre
Moscou, relançant les craintes d'un dérapage dans les relations géopolitiques,
sur un terrain comme la Syrie par exemple, où les armées américaines et russes
s'opposent de plus en plus', commentent ce matin des spécialistes. »
Et même si le dollar reste sous pression, ce qui devrait être favorable à l’or,
le rendement du T-note à 10 ans, qui avait touché un sommet à 2,95 %, reste
supérieur à 2,80 %, et donc plus attirant pour les investisseurs que la valeur
refuge qui, par définition, n’offre aucun rendement.
« Les cours de l’or reculent alors que
l’OTAN soutient le RU », c’est le titre d’un article de BullionVault en date du vendredi du
vendredi 16 mars. Dans l’après-midi, l’once replongeait ainsi vers les
1 311 dollars malgré des tensions qui s’intensifient entre la Russie et le
Royaume-Uni. Mais c’est du côté du dollar qu’il faut regardait pour expliquer cette
perte de terrain. En effet, le billet vert s’est renforcé suite à la
publication des chiffres sur la production industrielle américaine qui sont
plus forts que prévu. Celle-ci affichait ainsi une hausse de 1,1 % entre le
mois de janvier et de février, « soit
plus de trois fois les prévisions de Wall Street ».« Les prix de
l'or se situent à leur plus bas niveau en deux semaines, en baisse de 0,9% pour
la semaine » titrait ce même jour MarketWatch.com (en anglais). Les marchés
étaient aussi en attente de la réunion de la FED qui devait avoir lieu le
mercredi.
Or: les
taux pénalisent toujours l'once
Cette semaine, la relique barbare a bien du mal à progresser. Cercle
Finance rapporte ainsi, via Boursorama, dans un article du mardi 20 mars,
que « l’once d’or cotait 1312,75
dollars (+ 0,35 dollar par rapport au fixing d'hier après-midi) ». En
cause ? Une hausse des rendements à long terme, « celui du T-Note fédéral à
dix ans, référence obligataire aux Etats-Unis, dépasse de nouveau les 2,87%, un
point négatif pour l'or dont par définition le rendement est nul ». Néanmoins,
au Moyen-Orient, les tensions sont palpables, s’ajoutant « les unes aux autres. En Arabie saoudite, le
prince de la couronne, Mohammed ben Salman, a déclaré qu'il imiterait l'Iran si
ce dernier devait se doter de l'arme nucléaire ». Cela a eu pour effet
de faire monter le SPDR Gold Shares, premier ETF aurifère au monde, à 850,8
tonnes, un plus haut depuis le 31 octobre dernier.
« Les cours de l’or ont rebondi et offre un gain en
2018 » titrait BullionVault ce mardi
20 mars également. La valeur refuge connaissait ainsi un léger rebond, le
deuxième en deux séances « à partir d’une chute sous les 1 310 dollars l’once,
pour maintenir un gain léger pour 2018 contre le dollar ». pouvait-on lire. Les marchés se
stabilisait après la chute impressionnante de Facebook : « Les marchés
dans le monde se sont stabilisés alors que Facebook (Nasda:FB) maintient son
plongeon de 12% d’hier et que le PDG de l’entreprise Mark Zuckerberg est
convoqué par les parlementaires britanniques concernant des abus de
confidentialité des utilisateurs. »
Mercredi 21 mars, IG.com titrait « Cours de l'or : approche du seuil des 1300$ » : « Le cours de l’or poursuivait sa tendance baissière entamée il y a plus d’un mois sur fond d’appréciation du dollar. »
Pourquoi investir dans l’or en 2018
C’est la question que se posait BFM
Business jeudi 15 mars. Avec les performances en demi-teinte de la valeur
refuge ces dernières semaines, est-ce que cela reste intéressant de se
positionner sur l’or cette année, surtout quand on voit l’envolée qu’ont
connu certaines cryptomonnaies comme le Bitcoin ? Dettes élevées alors que
les taux remontent et qu’une dérégulation est entreprise aux USA, tensions
géopolitiques, les risques sur les marchés financiers sont présents. L’or garde
une utilité et permet de se prémunir d’éventuels krachs boursiers ou
obligataires.
Les
investisseurs allemands et américains ont acheté le plus de l’or en février
2018
C’est Bullion
Vault qui nous apprenait cette nouvelle dans un article du mercredi 21
mars. L’auteur de l’article posait une question pertinente en guise
d’introduction : « Que savent les investisseurs
allemands et américains que nous ignorons ? Le négoce de l’or atteint des
plus bas de deux ans mais les achats en provenance de ces deux nations
explosent. » Le mini krach de cet hiver n’a pas vu l’or s’envoler vers des
plus hauts. Il a même été délaissé par les particuliers depuis que son cours
perd du terrain : « Mais les propriétaires actuels sont de plus en plus
réticents à risquer de trader étant donné la perspective plus large de
l’investissement aujourd’hui. Ces prix plus bas s’avèrent aussi plus attractifs
pour les nouveaux investisseurs qui souhaitent diminuer leur exposition à
d’autres actifs plus enflés et qui désirent acheter de l’or comme assurance de
portefeuille. » Voilà qui
explique cette hausse des achats de la part des investisseurs outre-Rhin et
outre-Atlantique.
Est-ce le
bon moment pour investir dans l'or?
Une question que pose Gulf News dans un
article du samedi 17 mars, précisant que « Les prix de l'or se négocient entre 1 100 $ et 1 400 $ l'once depuis
2013 ». En effet, l’or reste loin d’un plus haut atteint en 2011, à
1 800 dollars, et peine à s’installer dans un marché haussier durable.
Néanmoins, la valeur refuge n’a pas perdu de sa valeur ni chuté à des plus bas,
preuve de sa relative stabilité et de son rôle de valeur refuge. L’analyste
interviewé dans l’article explique ainsi que « La hausse des taux a été la meilleure opportunité d'achat pour l'or au
cours des deux dernières années, puisque le cycle actuel est en cours. Tant que
nous ne verrons pas de cycle accéléré de hausses de taux aux États-Unis, l'or
va raisonnablement bien se porter. Nous achetons de l'or en guise de couverture
contre l'inflation, l'incertitude géopolitique, contre les inquiétudes sur les
marchés boursiers, et tous ces facteurs sont toujours là ». Des signes
de volatilité accrue émergent petit à petit sur les marchés boursiers et
« Si les Etats-Unis surchauffaient,
et que cela provoquerait des inquiétudes sur la désinflation ou la déflation,
nous assisterions à une correction plus importante des marchés boursiers, ce
qui aurait un impact positif sur l'or ».
La Hongrie
rapatrie son or du Royaume-Uni
On
ne compte plus le nombre de pays qui rapatrient leur or dans leur pays. C’est
au tour de la Hongrie « de ramener dans le pays plus de trois tonnes
d'or conservées aujourd'hui à Londres en vue de renforcer la confiance des
marchés » explique SputnikNews.com :
« La décision de la Banque nationale de Hongrie (MNB) semble
s'inscrire dans la tendance internationale, le stockage des réserves d'or
nationales étant de plus en plus souvent considéré comme risqué. Récemment, les
banques centrales autrichienne, allemande et néerlandaise ont elles aussi
décidé de rapatrier leurs réserves de métal jaune. »
On apprend aussi que l’Oesterreichische Nationalbank, la Banque centrale
d’Autriche, souhaite rapatrier la moitié de son or d’ici à 2020.
Un avion russe perd son or au décollage
L’or ne tombe pas du ciel… Quoique : en Russie, un avion a perdu une
partie de sa cargaison en or « Sur la piste de
l’aéroport de Yakoutsk en Sibérie » explique un article du Monde du vendredi 16 mars : « Le journal russe The
Siberian Time précise
que des lingots ont été dispersés jusqu’à 26 kilomètres de l’aéroport.
L’avion a ensuite été forcé d’atterrir à proximité et la police a bouclé un
large périmètre pour éviter que les curieux s’emparent du chargement disséminé. »
Une perte qui a provoqué une ruée vers l’or
raconte 20Minutes ce mercredi 20 mars : « Ces chercheurs d'or sont persuadés que les autorités, qui affirment
avoir retrouvé toute la cargaison, n'ont pas dit toute la vérité. D'autant que
des rumeurs courent selon lesquelles des barres seraient tombées ailleurs et
pas seulement sur la piste.Depuis, on peut voir des hommes et des femmes
arpenter des marais proches de l'aéroport dans l'espoir de tomber sur des
lingots, explique le Siberian
Times. Des cartes de chasse au
trésor sont même vendues en ville avec, entourée en rouge, la zone où le
matériau précieux serait susceptible d'être trouvé. Le phénomène a pris une
telle ampleur que la police menace les intéressés de poursuites pour vol
d'or. »