Revue du Web de l’or du 06/10/2016 : l’or a perdu de sa superbe et retourne sous la barre des 1 300 dollars
Par joubert le lundi 10 octobre 2016, 09:49 - La revue de Joubert sur l'or - Lien permanent
Rien ne va plus pour l’or ! Bien que le contexte économique soit plutôt maussade, avec la menace de faillite de plusieurs banques européennes, l’or continue à se déprécier après une période de consolidation. Les rumeurs entourant les politiques monétaires de la BCE, la banque européenne, et la FED, la banque centrale US, ne sont pas étrangères à cette baisse de l’or. Voici notre revue de presse de l’or !
L’or au plus bas depuis juin
Alors que tous les signaux devraient pourtant
être en faveur du métal précieux, l’or dégringole à son plus bas depuis le 24
juin, une baisse amorcée ce vendredi 30 septembre. L’une des plus grandes
banques allemandes, la Deutsche Bank, menace de s’effondrer. Cette banque,
systémique, risquerait d’entraîner avec elle l’économie encore plus bas qu’elle
ne l’est. Monte dei Paschi, troisième banque italienne et sans doute la plus
ancienne, est, elle aussi, au bord de la faillite… Les taux négatifs et le
contexte géopolitique ne sont pas non plus très rassurants pour les investisseurs si
l’on en croit ProfesseurForex.com. Ils devraient ainsi
normalement se rabattre sur l’or.
Mais il n’en est rien. Un certain goût du risque est revenu sur les marchés. Après
une période atone, l’or est descendu mardi 4 octobre sous la barre symbolique
des 1 300 dollars l’once. Un article du Figaro rappelle que
l’or avait connu une hausse suite au Brexit : « L'once d'or est tombée vers 13H50 GMT à 1281,65 dollars, son niveau le
plus faible depuis le 24 juin, jour où le cours de cette valeur refuge par
excellence s'était envolé, à des plus hauts sommets en plus de deux ans, suite
à la victoire des partisans à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne
(UE), porté par les incertitudes sur l'impact économique d'une telle décision. »
Les rumeurs de relèvement des taux
Autre facteur défavorable à une progression de l’or : un éventuel relèvement
des taux d’intérêts par la FED. Bien que la dernière réunion ait aboutie à un statu
quo concernant la politique monétaire américaine, les jours suivants les
déclarations sont venus semer le trouble concernant un éventuel relèvement des
taux cet hiver, lors d’une des réunions de la FED, probablement celle de
décembre. Ces annonces ont eu un effet catalyseur sur les marchés. Ce même
article du Figaro du 4 octobre rapporte d’ailleurs l’analyse de Jameel Ahmad de ForexTime (FXTM) :« Si la probabilité que la Fed relève
ses taux d'intérêts aux Etats-Unis augmente encore dans les prochains jours,
l'or pourrait encore reculer. »
L’Express évoque, quant à lui, ce jeudi 5 octobre des rumeurs sur une
éventuelle révision de la politique monétaire… européenne : une baisse des
rachats d’obligations pourrait être d’actualité à partir d’avril 2017. « Selon Bloomberg, un “consensus non officiel”
serait en train d'émerger au sein de la banque centrale présidée par Mario
Draghi quant à la nécessité de diminuer le programme de rachat obligataire.
Bref, le “QE à l'Européenne” pourrait voir son montant mensuel actuel diminuer
à partir d'avril 2017. » Beaucoup de suppositions qui rendent les
marchés fébriles et assez imprévisibles. Pour les analystes du chef de file mondial dans le commerce et le financement des
métaux, l’or ne devrait pas
remonter pour le moment. « D'un
point de vue technique, les analystes de ScotiaMocatta estiment que le cours de
l'once est actuellement survendu et qu'un rebond est possible à court terme.
Mais les indicateurs sont globalement négatifs à plus longue échéance. Prochain
support identifié à 1.251,5 dollars. »
La reprise du dollar
Pendant ce temps-là, le dollar, lui, se porte plutôt bien. En effet, ce mardi 4
le billet vert s’appréciait encore. Et un dollar qui monte est donc plus
rémunérateur. Une tendance qui met à mal l’or qui, par définition, ne rapporte
rien. C’est ainsi que Le Figaro titrait « La hausse du dollar pèse sur le cours de
l'or » ainsi que Tradingsat.com « Le dollar
US enfonce le cours de l’or sous le seuil des 1 300$ » ce mardi.
En cause dans cette reprise de la monnaie US ? Toujours ces rumeurs de
relèvement des taux, comme l’explique Investing.com. Mais le site évoque également les chiffres
positifs concernant l’activité manufacturière ainsi que la confiance des
Américains. « Le dollar s'est renforcé
après que Institute for Supply Management a indiqué lundi que son indice sur
l'activité manufacturière a grimpé à 51.5 le mois dernier, comparé à 49.4 en
août. Les analystes prévoyaient une hausse à 50.3. Les rapports sont optimistes
concernant la santé de l'économie après les bons chiffres de vendredi sur la
confiance des consommateurs américains. »
Des marchés incompréhensibles
Un vent de mystère vole néanmoins au-dessus des marchés actuellement. C’est
ce que Philippe Béchade, analyste, évoque, toujours ce mardi 4 octobre. Malgré
la baisse du PIB américain, le dollar s’apprécie. Même le pétrole gagne du
terrain alors qu’avec un billet vert fort il devrait corriger de – 1 à -2%. L’auteur
le précise sur Labourseauquotidien.com :
« L’or et le pétrole sont souvent liés par leur rapport inverse
au dollar… et là, c’est l’or qui dévisse brutalement de -2% sous 1306 $, en
direction de 1285 $/once. Vous y comprenez quelque chose ? Nous non
plus ! »
Le Sénat veut récupérer l’or des smartphones
Chaque jour, sous
nos yeux, une mine d’or reste là, inexploitée. Non pas celle dans les
sols ou les rivières mais plutôt dans nos… smartphones, ceux qui ne
fonctionnent plus et que nous gardons plus exactement. Un rapport du Sénat
présenté le 28 septembre dernier évaluerait à 100 millions le nombre de
téléphones hors d’usage qui dorment dans les tiroirs des Français. Comme
l’indique 01net.com qui rapporte les propos d’une sénatrice écologiste, Marie-Christine
Blandin, « il y a 200 grammes d’or
dans une tonne de cartes électroniques, quand on en trouve moins de 5 grammes
dans une tonne de minerai ». Comment faire pour récupérer cette
manne ? « Pour éviter ce phénomène de stockage des
anciens appareils et des dérives de leur traitement après utilisation, le
rapport recommande donc plusieurs actions. Une campagne de collecte pourrait
tout d’abord être organisée pour vider les tiroirs des 100 millions de
smartphones qui s’y trouvent. » En effet, les Français font figure
de mauvais élèves puisque seulement 15 % des téléphones vendus en France sont
recyclés… Les opérateurs sont également pointés du doigt car comme
l’évoque Le Figaro « les vendeurs ont pourtant
une obligation de reprise lors de l'achat d'un nouvel appareil. Cette
obligation a été mise en place par une directive européenne datant de juillet
2012, dite directive D3E (Déchets d'équipements électriques et électroniques). »