Comprendre ce qu'il se passe dans le Golfe autour de l'Iran!

C'est une analyse assez réaliste et pertinente du professeur Ali G. Dizboni spécialiste des relations internationales, des questions stratégiques et du Moyen-Orient. Il enseigne au Collège militaire royal du Canada.

Voici l'essentiel de son raisonnement concernant les risques de guerre au Moyen-Orient.

"Tension et confusion règnent dans le golfe Persique. L’Iran a cessé, le 8 mai, de respecter certaines obligations balisées par l’accord international sur son programme nucléaire. Les États-Unis ont rappelé leur personnel non essentiel en Irak, intensifié les manœuvres militaires dans la région. Y a-t-il un réel danger de guerre ?

Non. Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a dit [cette semaine] que son pays ne cherche pas la guerre avec l’Iran. Le guide suprême de la République islamique, Ali Khameni, lui a répondu par écrit qu’il n’y aurait pas de guerre avec les États-Unis. Il semble que Donald Trump ne veut pas s’engager dans un nouveau conflit moyen-oriental comme en Syrie, en Irak ou en Afghanistan, qui a déjà coûté 7000 milliards de dollars, une dette qui pèse lourd sur le Trésor américain. La priorité de Washington maintenant, c’est la Chine, la Russie ou les infrastructures du pays.

Tout de même, quelles seraient les conséquences d’un conflit armé ?

Une guerre avec l’Iran ne finirait pas parce que la seule issue d’un tel conflit devrait mener à la destruction du régime. Il faudrait anéantir les centres névralgiques, politiques, économiques et militaires du pouvoir tout en trouvant une solution de rechange à ce pouvoir. La première étape sans la deuxième transformerait immanquablement l’Iran en deuxième Syrie avec les vagues de réfugiés, les problèmes de terrorisme. On se retrouverait avec une zone de terreur de l’Afghanistan et du Pakistan jusqu’aux frontières européennes. L’Iran, ce n’est pas la Libye. C’est un grand pays, de la taille du Québec. Y envisager une campagne militaire terrestre semble impensable. Les Américains n’ont pas l’estomac pour embarquer 200 000 soldats dans une telle aventure à l’autre bout du monde où ils savent ce qui les attend. C’est donc clair que la guerre n’intéresse pas les États-Unis. La prochaine élection de Trump serait foutue s’il déclenchait cette guerre, et les alliés de la région, Israël et l’Arabie saoudite, n’ont pas la puissance pour soutenir seuls une longue campagne militaire.

Comment alors expliquer l’escalade de menaces ?

C’est un jeu politique pour amener l’Iran à se soumettre à la politique étrangère américaine dans la région. Mais l’Iran, ce n’est pas Bahreïn non plus, et y imposer un changement de régime demeure très compliqué. Ce que demandent les États-Unis à ce pays, c’est de ne pas s’allier avec les Russes, d’accepter la politique américaine en Syrie comme au Liban, de devenir un pays comme les autres, comme l’Arabie saoudite ou Israël, dans le giron de l’empire américain. Ce n’est pas rien".

En conclusion, pour lui, personne n'aurait intérêt à une guerre au Moyen-Orient, pas plus Israël que les Etats-Unis ou l'Arabie Saoudite déjà empêtrée dans une guerre sans fin avec son voisin du sud le Yemen.

Source Le Devoir ici: https://www.ledevoir.com/monde/554683/tensions-et-confusions-dans-le-golfe-persique-meneront-elles-a-une-guerre-iran-etats-unis

 

La Chine n'est pas intéressée par la reprise des négociations face au manque de sincérité des USA

Selon l'agence Reuters, la Chine n'a aucun intérêt à la reprise des négociations avec les USA malgré la menace de droits de douane additionnels, et le gouvernement chinois a décidé d'intensifier ses mesures de relance "pour soutenir l'économie nationale et atténuer l'impact de la guerre commerciale".

Du côté de Pékin on semble furieux, et via des canaux officiellement "officieux", il est même indiqué que "nous n'estimons pas que les États-Unis fassent preuve d'une grande sincérité pour faire avancer les pourparlers. Au contraire, ils appliquent une pression extrême et croissante".

Du point de vue américain, la guerre commerciale est de l'intérêt des Etats-Unis et c'est la seule possibilité pour réduire de manière importante des déficits commerciaux.

"Si les États-Unis ignorent la volonté du peuple chinois, ils n'obtiendront probablement pas une réponse efficace de la part des Chinois ".

Ce que sous-estiment peut-être les Chinois c'est la volonté américaine de conserver le leadership mondial et cela passe notamment par un réel protectionnisme technologique.

Ces négociations sino-américaines seront sans doute de longue haleine.

Source Investing ici: https://fr.investing.com/news/economy-news/la-chine-nest-pas-interessee-par-la-reprise-des-negociations-face-au-manque-de-sincerite-des-usa-721606

 

Le Venezuela vend pour 570 millions de dollars américains de réserves d'or malgré les sanctions américaines

D'après cette dépêche de l'agence américaine Bloomberg, la banque centrale du Venezuela a vendu pour environ 570 millions de dollars en or des réserves de sa banque centrale au cours des deux dernières semaines, contournant les sanctions du Trésor américain visant à geler les avoirs de l'administration de Nicolas Maduro.

En effet Caracas a vendu environ 9,7 tonnes d'or le 10 mai et 4 tonnes supplémentaires trois jours plus tard.

Les recettes serviront en partie à financer les importations par l'intermédiaire du bureau du commerce extérieur du pays, a déclaré l'un des responsables.

Un responsable de presse de la banque centrale n'a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires sur les ventes.

Le Venezuela a vendu 23 tonnes d'or depuis le début d'avril, défiant le blocus économique imposé au pays.

On y apprend également que le président Maduro a vendu de l'or à des sociétés situées aux Émirats arabes unis et à la Turquie, alors que les sanctions coupaient de plus en plus son régime autoritaire du système financier mondial.

On voit bien avec l'exemple du Venezuela, que l'or, reste la monnaie ultime.

Source ici: https://www.businesstimes.com.sg/energy-commodities/venezuela-sells-us570m-from-gold-reserve-despite-us-sanctions

 

Le pétrole continue de flamber en Asie

Malgré toute les analyses rassurantes sur l'éventualité d'une guerre irano-américaine qui ne serait pas à l'ordre du jour, et si l'or ne monte pas particulièrement, le pétrole, lui est nettement orienté à la hausse. Ainsi, "les cours du pétrole continuaient de flamber, vendredi en Asie, en raison de l'escalade entre Washington et Téhéran, alors que l'Iran a clairement fermé la porte la veille à l'offre de dialogue du président américain Donald Trump".

"Vers 03H30 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en juin, progressait de 31 cents à 63,18 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne, pour juillet, gagnait 35 cents, à 72,97 dollars".

"Pressée d'étayer la véracité de la menace iranienne brandie depuis plus de dix jours pour justifier des déploiements militaires au Moyen-Orient puis le rappel de diplomates américains en poste en Irak, l'administration du milliardaire républicain a laissé filtrer de nouveaux éléments.

Un responsable américain a notamment affirmé jeudi à l'AFP que des missiles chargés sur des embarcations traditionnelles dans le Golfe par les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, étaient "une source d'inquiétude".

Une guerre contre l'Iran, ne serait pas sans conséquence sur l'approvisionnement mondial en pétrole, et cela inquiète les marchés.

L'extraction minière reste un secteur profondément dépendant du pétrole pour le fonctionnement de toutes le machines nécessaires.

Quand les cours du pétrole montent trop vite et trop haut, les cours de l'or finissent par s'ajuster mais souvent avec retard ce qui entraine quelques difficultés de trésorerie pour les minières.

Conclusion, quand le pétrole monte, mieux vaut investir dans l'or physique que de spéculer sur les sociétés minières cotées.

Source ici: https://www.zonebourse.com/WTI-2355639/actualite/Le-petrole-continue-de-flamber-en-Asie-28612946/