Les cours de l’or regagnent les 1220$

En début de semaine dernière, l’or était à la peine, évoluant sans tendance vers 1 200 dollars. Mais vendredi, comme en témoigne cet article de Bullion Vault, l’or revenait sur le devant de la scène en raison d’un dollar en net recul : « Les cours de l’or ont grimpé vendredi à Londres contre un dollar en chute, divisant par deux la baisse de 1,9% de la semaine passée. L’or cotait au-dessus des 1 220 dollars l’once alors que les marchés des actions occidentaux ont affiché des baisses. »

Once d’or : le canal haussier du dollar menace le cours de l’or
Dans un article du mardi 20 novembre, DailyFx.com, site d’actualités et d’analyses de marché, revient sur les gains récents de l’or : « Bien aidé par le recul du dollar américain, le cours de l’or est parvenu à tenir le seuil symbolique à 1 200$. Le cours de l’or a en effet bénéficié de la baisse soudaine du billet vert avec lequel il est lié par une corrélation inverse. Comme expliqué dans cette analyse EUR/USD, le dollar américain semble avoir pâti de récentes déclarations tenues par des membres du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), favorable donc à l’once d’or. »Une remontée qui pourrait continuer selon DailyFx : « Bien que la devise américaine conserve des arguments fondamentaux, le cours de l’or a paru également avantagé par le repli de la probabilité implicite d’une hausse de la Fed en décembre, estimée par le Groupe CME à 69%. Quoique principalement lié au dollar, le cours de l’or pourrait espérer s’appuyer sur le climat d’aversion pour le risque des marchés boursiers en raison de son caractère « refuge ». »


Néanmoins, l’or stagnait ce mercredi, comme on peut le lire dans l’article « Or: la valeur refuge fait du surplace »de Boursorama.com qui relayait une new CercleFinance.com. Vers midi, le métal précieux cotait 1 222,7 dollars. L’article précise : « La valeur refuge a profité ces derniers temps des doutes entourant la conjoncture américaine : au-delà de la politique budgétaire fédérale de 2019, qui sera marquée par des déficits plus élevés, plusieurs statistiques immobilières ont déçu récemment, et la FED semble plus sensible aux risques de ralentissement. Ce qui induit une baisse des taux à long terme américains, un bon point pour l'or. » Quant au principal ETF aurifère mondial, le SPDR Gold Shares, il s’établissait à 760,9 tonnes, stable, mais « Ce niveau a cependant grimpé de 20 tonnes depuis début octobre », preuve que l’or continue à attirer l’intérêt des investisseurs.

Mais plus tard, dans la journée, Bullion Vault publié un article intitulé « Les cours de l’or s’approchent des pics de 2 semaines » : « Les cours de l’or ont grimpé vers des pics de deux semaines mercredi à Londres, au-dessus de 1 225 dollars, ajoutant 5 dollars par once alors que la devise US a reculé contre toutes les autres devises majeures. » Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine sont toujours là, voire s’exacerbent, ce qui a de quoi inquiéter les investisseurs : « La Maison Blanche a indiqué que les USA pourraient forcer la Chine à sortir de l’Organisation mondiale du commerce, si le pays continue sa politique de droits de douanes et d’obstacles aux importations américaines. » Et quand ils sont inquiets, ils se tournent vers des valeurs refuges telles que l’or.

 

Malgré des perspectives plutôt optimistes en ce qui concerne la relique barbare, ce jeudi 22 novembre, Le Revenu titrait « L'or pourrait tomber sous 1200 dollars l'once ». En effet, selon l’article, « Le métal précieux affiche une tendance graphique négative en dessous du seuil des 1.240 dollars ». Tant que l’or ne dépasse pas cette barre, elle ne peut pas viser une hausse : « À l'inverse : si l'once d'or se reprend et franchit les 1240 dollars, elle peut viser une poursuite de la hausse avec 1270 dollars en ligne de mire. »Mais avec les différentes tensions commerciales ou politiques, l’or trouvera peut-être du soutien pour progresser.


La tendance à la baisse du prix de l'or stimule la demande en Chine
C’est un article en anglais du site
China.org en date du 19 novembre qui explique que «La tendance à la baisse des prix observée depuis avril a encore renforcé la forte demande en Chine». En effet, « La consommation d'or en Chine a augmenté de près de 850 tonnes au cours des trois premiers trimestres de cette année, atteignant près de 850 tonnes, selon les données de l'industrie». La consommation d’or de l’empire du Milieu a progressé de 7 % au premier semestre, « pour atteindre un record de 332 tonnes en trois ans ». Et l’article d’ajouter : « Cela contraste avec la tendance baissière mondiale. »Il revient également sur la consommation d’or en 2017, qui a augmenté de 9,41 % « avec une demande accrue de bijoux, de barres et de métal jaune à usage industriel ».

«Montagne d'or»: Le projet de mine d'or en Guyane est un «mirage économique», selon WWF
Lors de précédentes revues de presse, nous vous avions parlé de ce projet de mine en Guyane et notamment des conséquences écologiques qu’elle pourrait avoir. Le président Macron avait d’ailleurs apporté du soutien à ce projet, qui serait créateurs d’emplois et donc porteur pour l’économie de la Guyane. Jeudi 15 novembre,
20 minutes se fait le relai d’un rapport WWF sur ce projet de mine d’or à ciel ouvert et qui conclut que « la Montagne d’or ne sera pas aussi rentable qu’on pense ». Ainsi, ce projet serait une fausse solution pour la Guyane. L’article rapporte ainsi la conclusion du rapport du cabinet Deloitte : « Le «choc économique» recherché en Guyane sera obtenu grâce à l'«indépendance» alimentaire et énergétique, non grâce au secteur minier (…). » Et l’article de rajouter : « le «secteur extractif» est le secteur marchand qui a le moins de conséquences positives fortes sur «le potentiel de développement économique durable de la Guyane». (…) La fameuse mine d’or générerait «une augmentation de valeur ajoutée et d’emplois quatre fois inférieure à celle du secteur de la construction». Pour passer rapidement de 22 % à 7 % de chômeurs, Deloitte a pu identifier «10 secteurs d’activité prioritaires» qui engendreraient  «2000 à 5000 emplois par an» d’ici à 2040. Parmi eux l’agriculture, la sylviculture, la pêche, le tourisme, les énergies renouvelables, la recherche, le droit… »