Or : faible tendance persistante pour la valeur refuge

Après plusieurs séances de baisse, le métal jaune a pu remonter autour des 1 300 dollars sans grande tendance en début de semaine dernière. Le jeudi 31 mai, il repassait au-dessus des 1 300 dollars, à 1 303,5 dollars au terme du premier fixing du jour à Londres, pouvait-on lire dans cette news Cercle Finance via TrasingSat.com. Les taux longs US sont en effet repassés sous la barre des 3 %, ce qui joue en faveur de l’or : « Notons que le taux du T-Note fédéral à dix ans, à 2,87%, reste lui aussi inférieur aux 3,10% dépassés voilà 15 jours environ. » En revanche, l’article précise que« L'or ne semble pas encore profité massivement du mouvement de prudence qui est très perceptible ces dernières séances même si la tournure politique en Italie et l'analyse technique militent pour un rebond prochain de la valeur refuge. Il n'est pas improbable que la crise italienne s'installe durablement dans le paysage boursier » d’après des analystes Saxo Banque.

Pour Bullion Vault, dans un article en date de ce même jour, « Les cours de l’or glissent vers 1300$ ». En effet, en fin de journée, l’or perdait du terrain mais « Il s’agit d’un niveau supérieur de 1,5% par rapport aux plus bas de 2018 vu la semaine passée, lorsque la publication des chiffres sur les allocations chômage US a montré un niveau inférieur aux prévisions ». Selon Reuters cité dans l’article, « les gens investissent dans des actifs à risque comme les actions et dans l’immobilier plutôt que dans l’or ».


« Or : l'once sur les 1300 dollars avant l'emploi américain » c’est le titre d’un article du vendredi 1er juin de
TradingSat.com qui se faisait à nouveau le relai d’une news Cercle Finance. L’once d’or cotait ainsi 1 299,15 dollars, perdant 6,2 dollars par rapport à la veille. Les risques politiques s’étant apaisés en Italie, les marchés respirent un peu plus à nouveau : « (…) la perception du risque politique recule toujours en Italie. Le pays est désormais doté d'un gouvernement qui, dirigé par Giuseppe Conte, semble moins 'eurosceptique' que le premier, qui avait été recalé par le président Mattarella. Surtout, 'le M5S et la Ligue ont déclaré à plusieurs reprises qu'ils n'entendent pas remettre en cause l'euro', souligne UBS ce matin. » De plus, le T-note US à 10 ans remontait à 2,80 %.

Mais, à nouveau, dans le courant de la journée, l’or baissait, comme la veille. Bullion Vault titrait « Les cours de l’or en $ baissent vers les plus bas de 2018 ». La raison à ce recul ? Les marchés attendaient des chiffres US ce vendredi, et ils se sont révélés meilleurs que prévu, puisque « de nouveaux chiffres sur les emplois non fermiers ont battu les prévisions des experts ».

Les cours de l’or rebondissent et les spéculateurs deviennent haussiers
Cette semaine, l’or restait sous les 1 300 dollars d’après cet article de Bullion Vaultdu lundi 4 juin, à 1 298 dollars, subissant la pression de différents facteurs : « Les marchés des actions dans le monde ont prolongé leurs gains alors que les coûts d’emprunt ont baissé de nouveau pour les nouveaux gouvernements des membres de la zone euro que sont l’Italie et l’Espagne. » 

Quant à
DailyFx.com, le site d’actualités et d’analyses de marché, il titrait « Once d’or : le cours de l’or tarde à profiter du repli du dollar américain » dans un article du même jour. On apprenait ainsi que le dollar était en recul, suite aux prises de position de la FED : « À l’intérieur de ses « Minutes » et de son Livre Beige, cette dernière a conservé un langage prudent. » Ainsi, un 4e relèvement des taux par la Réserve fédérale semble s’éloigner un peu. Cependant, cela n’a pas suffi à soutenir le cours de l’or. Pour Daily Fx, le climat d’aversion pour le risque s’est atténué, jouant contre le métal précieux : « L’once d’or, à l’image des autres traditionnelles valeurs refuges, réagit en effet de manière défavorable à l’évolution du dossier italien. Alors qu’il prenait plus d’ampleur la semaine passée, le risque d’une sortie de l’Italie de l’Union européenne semble se stabiliser depuis la formation d’un gouvernement de coalition. »

Les cours de l’or font du sur-place
Mais la semaine continue sur la même lancée, c’est-à-dire sans grande tendance. Ce titre est celui d’un article de
Bullion Vault qui indique que « Les cours de l’or sont restés complètement plats ce mardi à Londres contre le dollar US, l’euro et la livre sterling, faisant du sur-place alors que les marchés des actions US se sont arrêtés à des pics de 11 semaines ». Le goût du risque a ainsi l’air bel et bien de retour sur les marchés.

Ce mardi, le cours de l’once était déjà atone, si l’on en croit cet article signé
CercleFinance.com du mardi 5 juin « Or : toujours pas de rebond pour l’once ». La relique barbare perdait même 3,2 dollars par rapport à la veille, cotant 1 292,25 dollars. L’or qui, par définition n’offre aucun rendement, souffrait ainsi d’un désintérêt des investisseurs pour des actifs plus attrayants et plus rentables : « Quoi qu'en léger retrait par rapport à la veille, le rendement du T-Note fédéral américain, le produit obligataire de référence aux États-Unis, frise toujours les 2,92%, alors qu'il était repassé sous la barre des 2,80% à la fin du mois de mai. »

TradingSat.com, ce mercredi, titrait « Or : l'once toujours entre deux eaux ce midi ». Bien que l’or fût toujours sous les 1 300 dollars, et avoir démarré la journée en recul, en milieu de journée, il récupérait ses pertes progressant de 3,2 dollars, à 1 295,25 dollars. Néanmoins, les taux longs US remontaient, à 2,95 %, et le SPDR Gold Shares, premier ETF aurifère au monde, retombait : « En tout cas, les investisseurs nord-américains n'ont pas l'air pressés de renforcer leur exposition au métal jaune : l'encours formant la contrepartie du SPDR Gold Shares américain est tombé hier à 836,1 tonnes, en baisse de 28 tonnes en un mois. » 

Or : les trackers vont-ils enterrer les mines ?
C’est un article fort intéressant du
Revenu en date du dimanche 3 juin qui explique que « le placement en actions de producteurs d’or n’a plus beaucoup la cote en France (…) Le déclin boursier séculaire des titres des producteurs d’or tient d’abord à ce que le prix de l’once n’a pas retrouvé son plus haut absolu d’environ 1900 dollars, touché en juillet 2011».Et d’ajouter : « L’once se négocie dernièrement autour des 1300 dollars. Et la perspective de la remontée des taux d’intérêt américains, déjà au-dessus de 3% pour les emprunts d’État à dix ans, plombe encore un peu plus le prix du métal jaune.(…) La désaffection pour les actions de producteurs d’or tient aussi à l’effet de ciseau qui a taillé dans leurs résultats depuis sept ans. Pour cause de quête permanente de nouvelles réserves de minerai, les budgets d’exploration des groupes miniers ont explosé. »

Les mines d'or s'épuisent rapidement
Sputnik revient justement sur le fait que la plupart des réserves d’or facilement disponibles ont déjà été extraites en majorité, dans un article du jeudi 31 mai : « Une grande partie de l'or mondial a été extraite avant 1848. À partir de 1950, 125000 tonnes d'or ont été traitées, ce qui représente près des deux tiers de toute la quantité extraite dans le monde. Toutes les sources trouvées facilement ont déjà été exploitées. » Produire de l’or devient de plus en plus difficile et coûteux : « Chaque année, il devient de plus en plus difficile et onéreux de chercher de nouveaux gisements: il faut remplacer les technologies et les équipements obsolètes. » L’article précise ainsi que « Selon l'analyste Eugene King, collaborateur de la plus grande banque américaine d'investissement, Goldman Sachs, les réserves d'or découvertes pourraient s'épuiser d'ici 20 ans. Le mot-clé étant «découvertes». Les compagnies minières d'or se préparent à une nouvelle ère d'exploration à de grandes profondeurs, ce qui implique de sérieux frais et une baisse des recettes. C'est la raison du nombre peu élevé de nouvelles mines et exploitations actuellement ». Et comme ce qui est rare est cher, c’est peut-être le moment ou jamais de se positionner sur l’or…