Revue du Web de l’or du 07/06/2018 : L’or ne parvient pas à se stabiliser au-dessus des 1 300 dollars
Par joubert le lundi 11 juin 2018, 16:36 - La revue de Joubert sur l'or - Lien permanent
La relique barbare a décidément bien du mal à briller depuis quelque temps. Les tensions politiques se sont apaisées du côté de l’Italie, ce qui a poussé les investisseurs à reprendre le goût du risque et ce, malgré des taux US longs qui sont détendus, passant sous la barre des 3 % atteinte le mois dernier. Voici notre revue de presse du Web de l’or de la semaine.
Or : faible tendance persistante pour la valeur refuge
Après plusieurs séances de baisse, le métal jaune a pu remonter autour des
1 300 dollars sans grande tendance en début de semaine dernière. Le jeudi
31 mai, il repassait au-dessus des 1 300 dollars, à 1 303,5 dollars au
terme du premier fixing du jour à Londres, pouvait-on lire dans cette news Cercle Finance via TrasingSat.com. Les
taux longs US sont en effet repassés sous la barre des 3 %, ce qui joue en
faveur de l’or : « Notons que
le taux du T-Note fédéral à dix ans, à 2,87%, reste lui aussi inférieur aux
3,10% dépassés voilà 15 jours environ. » En revanche, l’article
précise que« L'or ne semble pas
encore profité massivement du mouvement de prudence qui est très perceptible
ces dernières séances même si la tournure politique en Italie et l'analyse
technique militent pour un rebond prochain de la valeur refuge. Il n'est pas
improbable que la crise italienne s'installe durablement dans le paysage
boursier » d’après des analystes Saxo Banque.
Pour Bullion Vault, dans un article en date de
ce même jour, « Les cours de l’or glissent vers 1300$ ». En effet, en
fin de journée, l’or perdait du terrain mais « Il s’agit d’un niveau supérieur de 1,5% par rapport aux plus bas de
2018 vu la semaine passée, lorsque la publication des chiffres sur les
allocations chômage US a montré un niveau inférieur aux prévisions ». Selon
Reuters cité dans l’article, « les gens
investissent dans des actifs à risque comme les actions et dans l’immobilier
plutôt que dans l’or ».
« Or : l'once sur les 1300 dollars avant l'emploi américain » c’est
le titre d’un article du vendredi 1er juin de TradingSat.com qui se faisait à nouveau le
relai d’une news Cercle Finance. L’once d’or cotait ainsi 1 299,15 dollars,
perdant 6,2 dollars par rapport à la veille. Les risques politiques s’étant
apaisés en Italie, les marchés respirent un peu plus à nouveau : « (…) la perception du risque politique
recule toujours en Italie. Le pays est désormais doté d'un gouvernement qui,
dirigé par Giuseppe Conte, semble moins 'eurosceptique' que le premier, qui
avait été recalé par le président Mattarella. Surtout, 'le M5S et la Ligue ont
déclaré à plusieurs reprises qu'ils n'entendent pas remettre en cause l'euro',
souligne UBS ce matin. » De plus, le T-note US à 10 ans remontait à
2,80 %.
Mais, à nouveau, dans le courant de la journée,
l’or baissait, comme la veille. Bullion Vault titrait « Les cours de
l’or en $ baissent vers les plus bas de 2018 ». La raison à ce
recul ? Les marchés attendaient des chiffres US ce vendredi, et ils se
sont révélés meilleurs que prévu, puisque « de nouveaux chiffres sur les emplois non fermiers ont battu les
prévisions des experts ».
Les cours
de l’or rebondissent et les spéculateurs deviennent haussiers
Cette
semaine, l’or restait sous les 1 300 dollars d’après cet article de Bullion
Vaultdu lundi 4 juin, à 1 298 dollars, subissant la pression de
différents facteurs : « Les marchés des actions dans le monde ont prolongé
leurs gains alors que les coûts d’emprunt ont baissé de nouveau pour les
nouveaux gouvernements des membres de la zone euro que sont l’Italie et l’Espagne. »
Quant à DailyFx.com, le site
d’actualités et d’analyses de marché, il titrait « Once d’or : le cours de
l’or tarde à profiter du repli du dollar américain » dans un article du
même jour. On apprenait ainsi que le dollar était en recul, suite aux prises de
position de la FED : « À l’intérieur de ses « Minutes » et de son Livre
Beige, cette dernière a conservé un langage prudent. » Ainsi, un 4e relèvement des taux par la Réserve
fédérale semble s’éloigner un peu. Cependant, cela n’a pas suffi à soutenir le
cours de l’or. Pour Daily Fx, le climat d’aversion pour le risque s’est atténué,
jouant contre le métal précieux : « L’once d’or, à l’image des autres traditionnelles valeurs refuges,
réagit en effet de manière défavorable à l’évolution du dossier italien. Alors
qu’il prenait plus d’ampleur la semaine passée, le risque d’une sortie de
l’Italie de l’Union européenne semble se stabiliser depuis la formation d’un
gouvernement de coalition. »
Les cours
de l’or font du sur-place
Mais la semaine continue sur la même lancée, c’est-à-dire sans grande tendance.
Ce titre est celui d’un article de Bullion
Vault qui indique que « Les cours de l’or sont restés complètement
plats ce mardi à Londres contre le dollar US, l’euro et la livre sterling, faisant
du sur-place alors que les marchés des actions US se sont arrêtés à des pics de
11 semaines ». Le goût du risque
a ainsi l’air bel et bien de retour sur les marchés.
Ce mardi, le cours de l’once était déjà atone, si l’on en croit cet article
signé CercleFinance.com du mardi 5 juin
« Or : toujours pas de rebond pour l’once ». La relique barbare
perdait même 3,2 dollars par rapport à la veille, cotant 1 292,25 dollars.
L’or qui, par définition n’offre aucun rendement, souffrait ainsi d’un
désintérêt des investisseurs pour des actifs plus attrayants et plus
rentables : « Quoi qu'en léger retrait par rapport à la veille, le
rendement du T-Note fédéral américain, le produit obligataire de référence aux États-Unis,
frise toujours les 2,92%, alors qu'il était repassé sous la barre des 2,80% à
la fin du mois de mai. »
TradingSat.com, ce mercredi, titrait « Or : l'once toujours entre deux eaux ce midi ». Bien que l’or fût toujours sous les 1 300 dollars, et avoir démarré la journée en recul, en milieu de journée, il récupérait ses pertes progressant de 3,2 dollars, à 1 295,25 dollars. Néanmoins, les taux longs US remontaient, à 2,95 %, et le SPDR Gold Shares, premier ETF aurifère au monde, retombait : « En tout cas, les investisseurs nord-américains n'ont pas l'air pressés de renforcer leur exposition au métal jaune : l'encours formant la contrepartie du SPDR Gold Shares américain est tombé hier à 836,1 tonnes, en baisse de 28 tonnes en un mois. »
Or : les
trackers vont-ils enterrer les mines ?
C’est un article fort intéressant du Revenu en date
du dimanche 3 juin qui explique que « le
placement en actions de producteurs d’or n’a plus beaucoup la cote en
France (…) Le déclin boursier séculaire des titres des producteurs d’or
tient d’abord à ce que le prix de l’once n’a pas retrouvé son plus haut absolu
d’environ 1900 dollars, touché en juillet 2011».Et d’ajouter : « L’once se négocie dernièrement autour des
1300 dollars. Et la perspective de la remontée des taux d’intérêt américains,
déjà au-dessus de 3% pour les emprunts d’État à dix ans, plombe encore un peu
plus le prix du métal jaune.(…) La désaffection pour les actions de producteurs
d’or tient aussi à l’effet de ciseau qui a taillé dans leurs résultats depuis
sept ans. Pour cause de quête permanente de nouvelles réserves de minerai, les
budgets d’exploration des groupes miniers ont explosé. »
Les mines d'or s'épuisent rapidement
Sputnik revient justement sur le fait que la plupart des
réserves d’or facilement disponibles ont déjà été extraites en majorité, dans
un article du jeudi 31 mai : « Une grande
partie de l'or mondial a été extraite avant 1848. À partir de 1950, 125000
tonnes d'or ont été traitées, ce qui représente près des deux tiers de toute la
quantité extraite dans le monde. Toutes les sources trouvées facilement ont
déjà été exploitées. » Produire de l’or devient de plus en
plus difficile et coûteux : « Chaque
année, il devient de plus en plus difficile et onéreux de chercher de nouveaux
gisements: il faut remplacer les technologies et les équipements
obsolètes. » L’article précise ainsi que « Selon l'analyste Eugene King, collaborateur de la plus grande banque
américaine d'investissement, Goldman Sachs, les réserves d'or découvertes
pourraient s'épuiser d'ici 20 ans. Le mot-clé étant «découvertes». Les
compagnies minières d'or se préparent à une nouvelle ère d'exploration à de
grandes profondeurs, ce qui implique de sérieux frais et une baisse des
recettes. C'est la raison du nombre peu élevé de nouvelles mines et
exploitations actuellement ». Et comme ce qui est rare est cher, c’est
peut-être le moment ou jamais de se positionner sur l’or…