Revue du Web de l’or du 25/01/2018 : L’or dépasse la barre des 1 350 dollars
Par joubert le mardi 30 janvier 2018, 09:20 - La revue de Joubert sur l'or - Lien permanent
L’or, qui avait du mal à confirmer ses gains la semaine dernière, a su tirer profit de la baisse du dollar cette semaine. Alors qu’il visait la barre des 1340 dollars il y a quelques jours, ce jeudi 25 janvier, c’est celle des 1 360 dollars qu’il dépassait. Voici notre revue de presse du Web de l’or de la semaine.
Tassement de l’once
La semaine dernière, mercredi 17 janvier plus exactement, nous
laissions l’or à 1 337,35 dollars,au terme du premier fixing du jour de
Londres. Mais le lendemain, l’once se tassait sérieusement, comme le rapporte Boursorama.com,
descendant à 1 329,75 dollars,soit
5,9 dollars de moins par rapport au fixing de la veille au soir. En
cause ? « (…) le Beige Book, recueil de conjoncture
publié hier soir par la Réserve fédérale américaine, signale une poursuite de
l'expansion, quoi qu'à un rythme modéré, de l'économie américaine. » Le billet vert a d’ailleursmême connu
une petite reprise, ce qui joue en défaveur de la relique barbare puisqu’il
s’agit de la devise référence pour la négociation de l’or.
L’or tient la barre des 1330 dollars
Vendredi 18 janvier, la valeur refuge regagnait du terrain,
dépassant la barre des 1 330 dollars , cotant 1335,8 dollars
au terme du premier fixing de Londres relate une news CercleFinance.com
via Boursorama.com. Une hausse
surprenante puisque le T-note fédéral à 10 ans américain continue de se tendre,
à 2,63 %. Par définition, l’or n’offre aucun rendement : il devrait donc
pâtir de la hausse du rendement du T-note. Mais il n’en est rien, au contraire,
grâce à des facteurs géopolitiques ainsi que financiers. En effet, le dollar
reperdait de sa valeur face à la monnaie unique. De plus, « aux
États-Unis, le vote de la baisse d'impôts voulue par Donald Trump n'a pas été
accompagné d'une baisse correspondante des dépenses alors que la dette fédérale
dépasse déjà 100% du PIB. Comme le Congrès rechigne à voter un énième
relèvement du plafond de l'endettement fédéral, le risque de 'shutdown' (la
fermeture des administrations fédérales, faute de crédit) menace ». Enfin, fait aussi étonnant, le
SPDR Gold Shares, principal ETF aurifère au monde, est remontée d’un coup,
passant de 829 tonnes à 840,8 tonnes ce vendredi.
« Matières premières : L'or progresse,
profitant des difficultés du dollar », c’est le titre d’un article de ZoneBourse.com, relai d’une news AFP/AWP ce
même vendredi 19 janvier. L’or clôturait cette semaine en dessous des
espérances à 1334,95 dollars, soit tout de même 8 dollars de plus que le
vendredi précédent. Après avoir atteint un plus haut de 4 mois le lundi, à 1
344,83 dollars, l’once a eu du mal à « à
confirmer ses gains, le cours évoluant en dents de scie au gré du niveau du
dollar dont la baisse a repris en fin de semaine ».Néanmoins, l’or
profite de la faiblesse du billet vert, qui pâtit des risques de shutdown, « une fermeture partielle des administrations fédérales lourde de
conséquences, la majorité républicaine, l'opposition démocrate et la Maison
Blanche peinant à trouver un accord sur le financement de l'État ».
Les investisseurs se tournent donc vers la valeur refuge… et cela semble parti
pour durer : « À plus long
terme, "nous estimons qu'il est probable que les investisseurs se
rabattent dans les mois à venir sur l'or alors que l'incertitude plane sur les
autres classes d'actifs, comme les actions ou les obligations", ont
commenté les analystes de Saxo Bank dans leurs prévisions trimestrielles. »
Le cours de l’or pourrait être le gagnant du shutdown
C’est d’ailleurs au shutdowndont fait allusion DailyFx.com dans un article consacré à
l’or en date du lundi 22 janvier : « Le cours de l’or tire pleinement profit depuis le mois dernier de la
faiblesse d’un dollar américain fragilisé à la fois par une Réserve Fédérale
prudente, et par les inquiétudes liées au risque shutdown tout juste
matérialisé. » Ce climat d’incertitude pèse alors sur la devise US… et
joue en faveur de l’once d’or, valeur refuge par excellence pour les investisseurs
qui, en plus d’avoir des craintes sur l’impossibilité des démocrates et
républicains à trouver un accord, sont en attentes de chiffres économiques US.
D’ailleurs mardi, l’or se rapprochait de la barre des 1 340 dollars. La news
CercleFinance.com, relayé via TradingSat.com, rapportait que l’once cotait1337,1
dollars au terme du premier fixing du jour.
« Or: la faiblesse du dollar dope la valeur refuge » c’est un
article de Boursorama du mercredi 24 janvier qui
relate la hausse spectaculaire de l’once ce jour-là. Ce n’est pas moins de 17,1
dollars que l’or a gagné entre le fixing du mardi après-midi et le premier
fixing du jour ce mercredi, cotant alors 1350,5
dollars. L’once n’avait pas atteint cette barre depuis le 8 septembre dernier.
Cette embellie est notamment causée par la perte de vitesse du dollar qui n’a
de cesse de continuer face à la monnaie européenne notamment.
Ce jeudi matin, l’or continuait son rallye, comme on peut le lire dans un article Boursorama.com : « Au terme du premier fixing du jour à Londres, l'once d'or cotait 1360,25 dollars (+ 6,5 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) (…). » Un niveau que l’once n’avait pas atteint depuis août 2016 l’or d’un fixing londonien… Pourtant, des facteurs économiques présents devraient être négatifs à la progression de l’once : « (…) les taux d'intérêt continuent de se tendre et de 's'aplatir' aux États-Unis : les T-Note à 2, 5 et 10 ans rapportent à ce jour 2,07%, 2,43% et 2,63%, taux en hausses respectives sur un an de 84, 45 et 13 points de base. »
Le rallye
de l’or s’appuie sur la forte demande de la Chine
C’est
un article du vendredi 19 janvier de TheStar.com (en
anglais) relayant une news Bloomberg qui explique en partie la progression de
l’or en ce mois de janvier par les achats d’or chinois en raison notamment de
la Nouvelle année, période par excellence où les Chinois achètent
traditionnellement de l’or : « L'or
a tendance à bien se porter en janvier et en février. C'est alors que la
demande augmente dans la plus grande nation consommatrice, la Chine. Au cours
de la dernière décennie, le métal a progressé d'environ 6% en moyenne au cours
des deux premiers mois combinés. Le Nouvel An chinois, qui est souvent
célébré avec des dons d'or dans une grande partie de l'Asie, tombe le 16
février de cette année.»
Cryptomonnaies :
l’or n’a pas peur du Bitcoin
Les cryptomonnaies comme le Bitcoin semblaient faire de l’ombre à l’or ces
dernières semaines avec sa marge de progression qui dépasse la raison et fait
rêver beaucoup d’investisseurs. Boursier.com revient
sur le phénomène et explique ainsi que l’or n’a pas de quoi avoir peur des
cryptodevises. Si le World Gold Council « estime que les cryptomonnaies pourraient
devenir une part durable du système financier », le Bitcoin n’a rien à
voir avec le métal jaune qui est « moins volatile, plus liquide,
bénéficiant d'un cadre réglementaire, dont l'intérêt dans un portefeuille est
bien compris et qui a peu de zones de recoupement avec les cryptomonnaies au
niveau de la demande et de l'offre ».
Pour le WGC, l’or reste et restera un actif financier qui continuera à avoir
une place majeure.
Il y a 170
ans, l'étincelle de la ruée vers l'or
C’est
Le
Point qui revient, dans un article du
mercredi 24 janvier, sur l’histoire de la ruée vers l’or en Californie :
« La première pépite d'or a été
découverte le 24 janvier 1848 par hasard dans l'American River en Californie.
C'est aussi la naissance du "rêve californien". (…) Aventuriers, négociants, marins, curieux,
ouvriers et hommes d'affaires cherchent par tous les moyens à atteindre les
bords de l'American River. Pendant huit ans (1848-1856), ils seront plus
de 300 000 à tenter l'aventure dans l'espoir de faire fortune, avec
plus ou moins de réussite.» L’article revient également sur les
transformations qu’a amené cette ruée vers l’or, que ce soit au niveau des
constructions, de l’apparition de villes, que du développement de nouveaux
moyens de transport, ainsi que sur les Amérindiens, chassés de leurs terres et
affamés, si ce n’est massacrés.