La pénurie d'or devrait arriver bien plus vite que prévue!

"Or : la pénurie devrait arriver bien plus vite que pour le pétrole !" pour cet article du très sérieux magazine Capital.

Cela correspond d'ailleurs un peu au concept de "Peak of everythings" qui se traduirait par les "pic de tout", le pic de production en quantité étant dépassé, les ressources que nous pouvons extraire de la planète sont en baisse, ce qui est le cas du pétrole, un pays comme l'Arabie Saoudite par exemple n'ayant plus de pétrole en 2030... soit dans 10 ans environ.

Pour l'or, les "réserves estimées d’or correspondent à 16 années de production… contre plus de 50 pour le pétrole ! Le métal jaune n’a fait l’objet d’aucune découverte notable depuis… 1995".

Il n'en faut pas plus pour faire dire à certains que nous manquerons d’or bien avant de manquer de pétrole ?

A la lecture du récent rapport du géant pétrolier britannique British Petroleum, avec 1.696 milliards de barils de réserves et 33 milliards de barils de production annuelle, à production équivalente actuelle nous avons devant nous 50 ans. Evidemment il ne faut pas confondre production, réserves... et prix sur le marché. Nos économies étant terriblement dépendantes du pétrole, les cours sont condamnés à une hausse importante dans les années qui viennent.

Pour l'or, la situation est pire et les chiffres encore plus inquiétants.

“Le dernier rapport de l’agence géologique américaine (USGS) estime que les réserves mondiales d’or - celles encore enfouies - se situent autour de 54.000 tonnes. Avec un rythme de production de 3.260 tonnes en 2018, le ratio réserves sur production est à 16,6 !”.

Depuis 1995, les sociétés minières n’ont fait aucune découverte de gisements d'importance.

"La production mondiale a donc vraisemblablement atteint un plateau et pourrait décliner de 25% d’ici 2025. Une raréfaction de l’offre de nature à soutenir le prix de l’or”, souligne Benjamin Louvet, gérant matières premières chez OFI Asset Management"...

De quoi inciter encore davantage les épargnants à investir dans l'or pour le long terme. Non seulement c'est un actif monétaire refuge, mais c'est aussi une matière en pleine raréfaction.

https://www.capital.fr/votre-argent/or-la-penurie-devrait-arriver-bien-plus-vite-que-pour-le-petrole-1332820

 

Pénurie d’or : comment l’industrie aurifère compte se réinventer

Un risque que tente de relativiser la chaîne d'informations BFM pour qui, si le monde pourrait bien manquer d’or d’ici 16 ans, le secteur amorce sa mutation pour survivre.

Si BFM reprend la même information alarmiste de l'agence géologique américaine (USGS) pour qui  les mines d’or s’assècheraient dans un peu plus de 16 ans, il ne faut néanmoins point trop s'inquiéter, car "Christian Hocquard, économiste spécialiste des métaux se veut rassurant. « Ce que l’on appelle réserves, ce ne sont qu’une part des ressources mondiales », souligne-t-il. Pour l’USGS, ce sont en effet les gisements, identifiés et mesurés, exploitables dans les conditions techniques et les prix de vente actuels. « En Russie, par exemple, on évoque depuis 25 ans un gisement monstre en Sibérie. Son tonnage n’est pas encore précisément mesuré, mais son exploitation prochaine devrait changer la donne », poursuit-il.

Sauf que dans le contexte de tensions géopolitiques actuelles, jamais la Russie, ne laissera son or passer dans des mains étrangères, pas plus d'ailleurs que ne l'acceptent les Américains qui viennent de faire échouer le rachat de leur plus grande entreprise d'extraction d'or par les Canadiens. Une tentative encore avortée.

Pour Christian Hocquard il faut en outre prendre aussi en compte l’or en circulation. « Le stock utilisé par la bijouterie est gigantesque. Or, dès que les prix grimpent, il vient alimenter l’offre mondial par le recyclage. C’est un mécanisme de compensation sur le marché ».

C'est évidemment vrai, et l'or se recycle particulièrement bien, mais si l'or issue de la bijouterie pourrait venir en partie sur le marché, c'est faire l'impasse... sur les besoins annuels du secteur de la... joaillerie! Aujourd'hui la demande en or se compose de 4 forces. Les banques centrales, l'industrie, la bijouterie... la 4ème force est évidemment celle de l'investisseur et de l'épargnant, quand l'or apparaît comme une valeur refuge monétaire, il n'y en a très rapidement plus pour tout le monde. Avec les politiques expansionnistes des banques centrales, il est fort probable que l'or connaisse à nouveau de très beaux jours comme protection patrimoniale.

https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/penurie-d-or-comment-l-industrie-aurifere-compte-se-reinventer-1660578.html

Or, forêt, eau, pétrole: pourquoi faut-il investir sur ces ressources ?

De son côté le magazine Challenges, lui, ne s'y trompe pas... Malgré le fait que l'or, ou l'eau se recycle, se retraite même, il n'en demeure pas moins que la demande va exploser parce que nous sommes de plus en plus nombreux sur terre, que les ressources sont limitées, et que donc la quantité par habitant ne peut que difficilement augmenter, pour ne pas dire qu'elle est condamnée à baisser.

Pour le magazine "investir dans l’eau, les forêts et les réserves d’or ou de pétrole est un pari raisonnable et rentable. Mais pas sans risque sur ces marchés aux nombreux aléas.

Challenges résume ainsi les données du "problème":

"Une offre limitée et une demande qui explose : les ressources naturelles apparaissent aux yeux de nombre d’investisseurs comme le prochain eldorado. Et ce ne sont pas les terrains de jeu qui manquent : hydrocarbures, eau, bois, minerais en tout genre... Leur extraction laisse entrevoir de jolies perspectives financières. De là à miser les yeux fermés sur les ressources fournies par Mère Nature, il n’y a qu’un pas. A ne pas franchir, car les titres des entreprises cotées qui exploitent ces réserves minières, pétrolières ou de gestion des eaux restent très volatils. Zoom sur quatre grandes familles de ressources qui présentent un bon potentiel de valorisation : l’eau, la forêt, l’or et le pétrole".

Ici il s'agit de jouer et d'investir sur l'idée de rareté.

https://www.challenges.fr/finance-et-marche/or-foret-eau-petrole-les-ressources-ou-il-faut-investir_649452

GESTION-Les flux confirment le pessimisme des investisseurs obligataires-BAML

Enfin, la semaine reste marquée par les incertitudes qui frappent les investisseurs qui ne savent plus trop quoi faire ce qui profite évidemment au marché obligataire qui est le marché du "refuge" quand on déserte les actions...

Pour cette dépêche de l'agence Reuters "les dégagements sur les fonds d'investissement collectifs en actions se sont poursuivis sur la semaine au 27 mars au cours de laquelle l'engouement pour l'obligataire s'est confirmé, confortant l'idée que l'optimisme des marchés actions est bâtie sur du sable alors que le pessimisme de l'obligataire est alimenté par les investisseurs, montrent des données d'une étude hebdomadaire publiée vendredi par Bank of America Merrill Lynch Global Research".

Les chiffres sont assez nets!

"La hausse des marchés boursiers n'a toutefois pas convaincu les investisseurs qui ont retiré près de 80 milliards de dollars des fonds collectifs investis en actions depuis le début de l'année quand les fonds obligataires ont engrangé des souscriptions nettes de près de 86,5 milliards de dollars sur la même période".

Les flux sur les fonds dédiés aux métaux précieux, principalement l'or, restent largement positifs avec 400 millions de dollars sur la semaine sans signaler toutefois de panique particulière des investisseurs.

https://investir.lesechos.fr/marches/actualites/gestion-les-flux-confirment-le-pessimisme-des-investisseurs-obligataires-baml-1837738.php