Inquiétude sur la croissance mondiale

C'est en Europe que la situation inquiète le plus comme le montre la couverture de l'actualité sur l'expression "inquiétude sur la croissance mondiale".

Le ralentissement concerne aussi bien l'Asie avec la Chine en tête, que les Etats-Unis, ou encore bien évidemment l'Europe ou «sans surprise Mario Draghi a décrit une situation morose faite de multiples risques pesant sur la conjoncture, allant des tensions protectionnistes aux incertitudes géopolitiques, en passant par les interrogations des marchés émergents», ont-ils souligné.

Source Le Figaro ici

"N’attendant plus que 1,1% de croissance en 2019 pour l’ensemble de la zone et 1,6% en 2020 (contre 1,7% pour les deux années lors de ses prévisions précédentes en décembre), la BCE a repoussé jeudi le moment de relever ses taux d’intérêt: elle a promis de les maintenir à leur plus bas historique au moins «jusqu’à la fin» de cette année, alors qu’elle se fixait jusque-là «l’été 2019» pour horizon".

Fin donc de "l'espoir d'augmentation" des taux d'intérêt en Europe et d'une éventuelle normalisation de la politique monétaire de la BCE.

Enfin la Banque Centrale Européenne a également annoncé qu'elle allait lancer une nouvelle opération de soutien au système bancaire avec un nouveau TLTRO, qui consiste à permettre aux banques d'emprunter des montants quasi-illimités à la banque centrale.

Les grandes manœuvres autour de l'or se poursuivent...

Pendant ce temps, l'or évidemment, attire de plus en plus les convoitises. Combat de titans, aussi bien autour de l'or du Venezuela, que les réserves italiennes sans oublier, bien évidemment, l'or encore disponible dans les mines et les tentatives de rachats des uns sur les autres.

Dernière tentative en date, la proposition de rachat du groupe canadien Barrick Gold qui voulait mettre la main sur la grande société minière américaine Newmont Mining mais sans succès puisque "la société canadienne Barrick Gold vient de voir son offre de rachat repoussée à l'unanimité par le conseil d'administration du groupe minier américain Newmont Mining... qui tente lui-même de mettre la main sur le canadien Goldcorp".

"Barrick Gold proposait l'équivalent d'environ 18 milliards de dollars (soit 15,9 milliards d'euros) à Newmont, qui veut pour sa part racheter une autre société canadienne du secteur, Goldcorp, pour une dizaine de milliards de dollars".

Source Tradingsat.com ici

Dans le contexte actuel, il est fort peu probable que les Américains laissent les Canadiens mettre la main sur leurs sociétés minières. L'or redevient un actif éminemment stratégique puisque la crise économique aura des impacts importants sur la valeur des monnaies.

Les déficits jumeaux américains!

Souvenez-vous le mois dernier, on apprenait que la dette américaine dépassait de nouveaux records avec plus de 22 000 milliards de dollars de dettes cumulées, ce qui constitue le record absolu des tous les temps pour la dette américaine.

Mais ce n'est pas le seul déficit auquel les Etats-Unis sont confrontés. Il y a aussi le déficit commercial. Dette et déficit budgétaire ainsi que le déficit commercial sont appelés par les économistes américains les "twin" déficits, ou les déficits jumeaux.

Aux Etats-Unis, le déficit commercial atteint un niveau inédit depuis dix ans

Comme nous l'apprend cet article du Monde ici, le montant de ce déficit, qui s’est élevé à 621 milliards de dollars en 2018, presse Donald Trump de trouver un accord avec les Chinois. Il n’a pas empêché l’industrie américaine de créer 264 000 emplois l’an dernier.

Ce déficit de 621 milliards de dollars correspond environ à  550 milliards d’euros. Le déficit commercial américain est en hausse de 12,5 % par rapport à l'année précédente. Plus grave, hors services, un record historique est même établi, à 891,3 milliards de dollars.

Les Etats-Unis techniquement s'appauvrissent donc de 621 milliards de dollars, notamment au profit de l'Asie et de la Chine en particulier sans oublier l'Allemagne ; la balance commerciale est donc très créditrice en faveur de Berlin.

Tous ces déficits doivent être financés, et ils le sont... avec un recours de plus en plus important à l'argent imprimé de toute pièce par... la FED la banque centrale américaine. Chaque année supplémentaire de déficit et de dette est donc réalisée au détriment de la valeur de la monnaie et du dollar américain.

Si le dollar n'est plus capable de "stocker de la valeur", alors, cela aura des conséquences très positives à termes pour le métal jaune qui se remonétisera.

D'ailleurs...

Quand l’or étincelle, l’argent scintille

C'est le titre de cet article du très sérieux quotidien suisse Le Temps ici qui revient sur le débat qui agite la communauté de ceux qui s'intéressent aux métaux précieux à savoir les perspectives comparées de l'or et de l'argent. 

Pour Nitesh Shah, directeur de la recherche, WisdomTree En 2019, le cours de l’argent devrait progresser moins rapidement que celui de l’or, car l’offre de ce métal tend à être excédentaire,

Bien que la corrélation soit élevée entre ces deux métaux, et de l'ordre d’environ 80%, "contrairement à l’or, l’argent possède bon nombre des caractéristiques d’un métal industriel: il est utilisé à hauteur de 50% et plus pour des applications industrielles (à titre de comparaison, pour l’or, cette proportion n’est que de 10%). L’évolution de son cours est donc très influencée par la situation de l’offre et de la demande de métal physique alors que, pour l’or, d’autres facteurs, d’ordre monétaire, sont prépondérants. Il s’agit par exemple des rendements des bons du Trésor, des taux de change et de l’inflation".

Pour ce spécialiste, c'est donc l'or qui devrait plus s'apprécier en 2019, notamment en raison, de l'absence de hausse des taux d'intérêts puisque même la FED a annoncé mettre fin pour le moment à ses mouvements en indiquant qu'il était urgent d'attendre et de voir comment évoluerai la situation économique dans les prochains mois.

Les cours de l'or

L'or qui vient de subir une forte attaque spéculative baissière semble vouloir se redresser. La semaine prochaine nous dira si le métal jaune arrive à nouveau à franchir la barrière symbolique des 1 300 dollars l'once autour de laquelle se joue une bataille importante.

L'or reste le thermomètre de l'état de santé (désastreux) des grandes monnaies que sont l'Euro, le Yen et évidemment le Dollar américain. Des monnaies qui ne reposent plus que sur des niveaux de dettes et de déficits jamais atteints.