Les métaux précieux dopés par la FED

Alors que vendredi 25 janvier, l’or remontait à 1 285 dollars l’once, une semaine plus tard, après avoir dépassé les 1 300 dollars en début de semaine, le métal jaune cotait 1326,57 dollars l'once le vendredi 1er février, comme on peut le lire dans cet article Zonebourse.com qui relayait une news AFP/AWP. Le métal jaune atteignait ainsi un plus haut depuis 9 mois, « dopé par le revirement de la Réserve fédérale américaine (FED), qui a adopté un ton plus prudent qu'attendu ». En effet, la FED, dans son compte-rendu tant attendu par les marchés, s’est montrée plus prudente qu’à l’accoutumée, laissant ses taux inchangés et promettant d’être « patiente » pour de futures hausses des taux… Un signal pour le moins négatif sur l’état de santé économique US, sans compter « des facteurs de risque géopolitique et une faiblesse du dollar » qui viennent eux aussi soutenir l’or, valeur refuge par excellence en cas de crise. L’article précise que « "Maintenant que la FED a signalé la fin provisoire de son cycle de hausse des taux et que les attentes sur ce sujet ont été complètement intégrées dans les cours par le marché, l'or devient un investissement alternatif attractif", ont expliqué les analystes de Commerzbank ». Pourtant, ce même jour, les chiffres de l’emploi US publié dans un rapport étaient meilleurs qu’attendu, mais cela n’a pas suffi. Le dollar est néanmoins resté faible… et l’or a pris sa part du gâteau.

Le samedi 2 février, Bullion Vault titrait « Les cours de l’or en € se tiennent à des pics de 22 mois ».L’article explique que « Les cours de l’or ont récupéré la baisse de 5 dollars jeudi à Londres alors que la devise américaine a reculé par rapport aux gains de cette semaine sur le marché des changes ». Une hausse qui ne devrait pas s’arrêter là puisque les chiffres du chômage US sont pour le moins inattendus : les demandes d’allocations chômage ont ainsi connu une hausse surprise : « Les nombres d’inscriptions pour les allocations chômage aux États-Unis se sont approchés à 7,5% près des pics dernièrement vus en septembre 2017. »


Les cours de l’or en $ sont stables
Cette semaine, l’or reste au-dessus des 1300 dollars, malgré un petit recul ce mardi 5 février, comme l’explique cet article de
Bullion Vault : « Les cours de l’or en dollars sont restés plats mercredi à Londres, conservant un recul de 5 dollars sur la semaine jusqu’ici ». Même si l’or cote 1 313 dollars, soit plus de 10 dollars de moins que le vendredi 1er février, il reste stable alors même que les tensions commerciales sino-américaines semblent trouver une voie d’apaisement, après les déclarations de Trump « pour mettre fin à une politique de vengeance ».

DailyFx.com, site d’actualités et d’analyses de marché, titrait « Once d’or : le cours de l’or conserve des catalyseurs fondamentaux haussiers » ce même jour. L’article rappelle que l’or avait débuté sa hausse en septembre, « lorsque la volatilité implicite des marchés actions a connu ses premières poussées haussières », mais n’a pas pour autant baissé lorsque, en janvier, les actions internationales ont connu une hausse de 10 %. En effet, « il n’y a pas eu de collecte positive sur les actions en termes de flux au mois de janvier, et ce, malgré la hausse relative, les investisseurs restants prudents sur les perspectives macro-économiques mondiales ». Le retour de l’aversion au risque est bel et bien acté : les marchés financiers restent extrêmement méfiants, ce qui profite, comme vous pouvez vous en douter, à l’or. Et l’article de conclure : « À cela vient maintenant s’ajouter le retour du ton «dovish» de la Réserve fédérale et des banques centrales majeures, maintenant les taux d’intérêt à un niveau très bas, c’est aussi un facteur de soutien à la hausse de l’or. Techniquement, le retracement pourrait se limiter au premier support à 1300$, avant la reprise de la tendance haussière vers les 1350$ à moyen terme. »


Nouvel âge d'or pour le métal jaune
C’est le titre d’un article de
Rfi du mercredi 6 février qui revient sur le regain de forme récent du métal jaune : « Le métal jaune est à nouveau prisé par les investisseurs et par les Banques centrales, le ralentissement économique mondial aidant l'or à retrouver sa valeur refuge, en plus de son usage industriel croissant dans les nouvelles technologies. » Une bonne nouvelle pour le secteur minier qui est bien à la peine. L’article rappelle que les géants miniers ont vu leur production baisser, « -8% l'an dernier pour Barrick, -21% pour Goldcorp », et ont donc entrepris de s’allier, pour étoffer leur portefeuille minier, à de petites compagnies d’exploration minière. L’article enfin précise que si l’Afrique du Sud a vu sa production aurifère décliner, en Afrique de l’Ouest, « l'or est à l'avant-scène des activités minières en Afrique de l'Ouest. L'an dernier, pas moins de six nouvelles licences d'exploration ont été accordées au Burkina Faso. La Côte d'Ivoire continue de développer son potentiel aurifère à Ity. D'autres projets devraient voir le jour cette année au Mali, dans la région de Kéniéba ; en Mauritanie et au Sénégal, à Massawa, un des plus grands gisements d'or non explorés d'Afrique de l'Ouest».


La ruée vers l’or des banques centrales
Nous vous parlions la semaine dernière de la hausse de la demande d’or des banques centrales en 2018. De nouveaux articles reprennent la nouvelle cette semaine, preuve qu’il s’agit là d’une information pour le moins importante d’un point de vue économique.
TradingSat.com avec BFM Bourse, explique que « Les achats d'or des banques centrales ont renoué, en 2018, avec des niveaux qui n'avaient plus été observés depuis 1967 et la dissolution des accords de Bretton Woods, selon un rapport du World Gold Council ». Et la principale cause évoquée par l’article à ce regain d’appétit pour l’or des banques centrales, c’est bien évidemment les risques politiques et économiques qui envahissent la planète. L’article rapporte les conclusions du rapport du Word Gold Council au sujet de la demande des banques centrales : « Pour l'ensemble de l'année écoulée, la demande de métal jaune a grimpé de 4% pour s'établir à 4345,1 tonnes, portée par la demande des banques centrales qui s'est littéralement envolée (+74 % à 651,5 tonnes). » Il s’agit d’un bon moyen d’être moins dépendant au dollar, notamment pour les pays qui subissent des sanctions de la part du pays de l’Oncle Sam. À noter que la demande des ETF, l’or papier, a bondi de 246 % à la fin de l’année 2018 : « Ce revirement est d'autant plus notable que les investisseurs avaient au contraire délaissé le métal jaune au début de l'année. » Ainsi, « les investisseurs ont réalisé, au cours des trois derniers mois, que l'économie mondiale était fragile, ce qui les a poussés à se rabattre sur l'or ».

Morbihan : un homme rapporte un colis rempli d'or à la police et reçoit un lingot en récompense
Cette anecdote, largement reprise par les journaux en ligne, est pour le moins amusante, et fait honneur à l’adage « bien mal acquis ne profite jamais ». En effet, cet article de
FranceTVInfo, publié le mardi 5 février, raconte comment un Breton, pensant recevoir un maillot de bain commandé en ligne, s’est retrouvé avec… un colis contenant des lingots pour une valeur de 20 000 euros. Honnête, le Breton a été déposer le paquet à la police et ce geste d’honnêteté a été largement récompensé. Pour le remercier, il « a reçu un lingot d'or d'une valeur de 700 euros pour avoir rapporté un colis contenant des lingots et des louis d'or au commissariat de police de la ville ». Mais qui est l’auteur de ce mystérieux colis ? « Le colis avait été envoyé par erreur par La société Le Comptoir national de l'or ». Une erreur qui vaut son pesant d’or.