Les investisseurs se sont rués vers l'or en décembre
C’est le site Lerevenu.com qui revient, dans un article du 8 janvier, sur la demande d’or en décembre 2018. L’article explique ainsi que « Les réserves d'or des fonds adossés au métal jaune ont grimpé en décembre, alors que les marchés actions chutaient et que les investisseurs ont préféré miser sur les valeurs refuge, a indiqué mardi le Conseil mondial de l'or (CMO). » On apprend que « Les investissements dans des fonds indiciels (ETF) adossés à l'or ont conduit à une hausse des stocks de 76 tonnes en décembre». Même si sur l’année 2018, les marchés se sont détournés de l’or, au mois de décembre en revanche, la demande était plus importante. Et l’article de préciser : « La demande élevée en décembre a conduit à une hausse marquée du prix de l'or, qui a gagné 5,2% sur le dernier mois de l'année pour atteindre 1286 dollars l'once le 31 décembre, à son plus haut en six mois. »

« L’or attend son heure dans un environnement marqué par l’aversion pour le risque », c’est le titre d’un article du
Figaro, du vendredi 4 janvier.Comme l’explique l’article, l’or semble avoir retrouvé son rôle de valeur refuge en raison d’un retour de l’aversion au risque. De nombreux facteurs ont ainsi joué en faveur du métal jaune, parmi lesquels on peut compter « les craintes liées à une baisse de la croissance mondiale renforcées par des signes de plus en plus patents de recul de l’activité manufacturière en Chine et du PMI manufacturier aux États-Unis », « la chute des Bourses mondiales » ou encore « la chute du rendement des emprunts d’État allemands à 10 ans (le fameux Bund) à 0,16% ».

Cours de l’or : hausse au Nouvel An 2019 dans toutes les devises
L’or a continué sur la lancée de décembre en ce début d’année 2019, comme on peut le lire dans cet article signé
Bullion Vault en date du 3 janvier : « Le métal jaune évalué en dollars US a dépassé le niveau de 1 290 dollars l’once pour la première fois depuis juin (…). » Une hausse qui, on l’espère, sera de bon augure pour le reste de l’année.

Ce même jeudi 3 janvier,
Les Échos titrait eux « La Chine et Apple propulsent l'or au plus haut depuis six mois ». En effet, le géant mondial de la tech a alerté les investisseurs sur ses résultats qui devraient être en baisse de 5 à 10 % sur le dernier trimestre 2018, une première depuis 2002. Apple a aussi précisé « le moindre appétit du pays asiatique pour ses iPhones, Ipads et Mac au cours des trois derniers mois de l'année, une période cruciale pour son chiffre d'affaires ». Ce signal important sur la santé de la croissance économique mondiale a eu un effet sur l’or, l’amenant « à son plus haut niveau depuis six mois », dépassant les 1 290 dollars. Ainsi, depuis août 2018 où il avait atteint son plus bas, le métal précieux a progressé de 10 %. Quid de la tendance 2019 ? Pour Joni Teves, analyste chez UBS, « Les cours de l'or vont très probablement rester soutenus car les conditions macroéconomiques actuelles vont persister ».

Le retour de l’or valeur refuge
Ce titre d’un article des Échos du lundi 7 janvier sera-t-il la tendance pour 2019 ? Nul ne le sait. Quoi qu’il en soit, ce lundi, le journal rappelait que « Inférieur à 1200 $ en septembre, l’or flirte avec les 1300 $ depuis quelques jours, +10 % en 4 mois ». Une tendance que là encore le journal explique par l’annonce d’Apple, mais aussi à la pause de la politique économique restrictive américaine ainsi que les conséquences du Brexit. De nombreuses crises soutiennent l’or, rappelle
Les Échos : « (…) guerre commerciale Washington-Pékin, crise identitaire européenne, gouvernements qui ne tiennent plus la route, ou empruntent des voies nationalistes sans horizon, tensions diverses liées au nouvel ordre mondial moins solidaire et plus solitaire en occident, plus organisé et groupé en orient… ».

Pour autant, le lendemain, mardi 8 janvier,
Bullion Vault expliquaitdans son article « Les cours de l’or reculent après une prise de profits » que « Les cours de l’or en dollars ont reculé mardi à Londres en dessous du niveau de clôture le plus élevé depuis plusieurs mois, perdant 15 dollars l’once ». La raison à cette baisse ? Un regain de force du billet vert, qui, nous le rappelons, est la principale devise de négoce de l’or. Ce dernier a en effet grimpé suite aux déclarations pour le moins rassurantes de Trump au sujet des relations avec Pékin : « Donald Trump a tweeté que les discussions avec la Chine se passaient très bien alors que les négociateurs des deux pays se rencontrent à Pékin pour résoudre la guerre commerciale de la fin 2018. »


Or : le cours de l’or pourrait monter jusqu’en 2023, selon UBS
Capital, dans un article du mardi 8 janvier, rapportait les prévisions 2019 du géant bancaire suisse UBS concernant l’or. UBS voit « une once d'or à 1300 dollars en 2019, avec une possible surprise à la hausse ». Ainsi, « La banque réitère ses perspectives et ses prévisions de prix introduites en novembre, de 1300 dollars l’once, suivie de gains annuels modestes pour le reste de sa période de prévision, soit jusqu'en 2023 ».

Pour
Bullion Vault, « Les cours de l’or ‘menacés’ par la force du dollar en 2019 ». Dans cet article du mercredi 9 janvier, la situation économique semble moins désespérée que prévu, notamment en ce qui concerne le Vieux Continent : « De nouveaux indicateurs économiques publiés aujourd’hui ont montré une baisse du taux de chômage en zone euro de 7,9%, vers un nouveau niveau bas, alors que l’Allemagne déclare un surplus de balance commerciale plus important que prévu. » Bien que HSBC, dont les propos sont relayés ici, explique que la force du dollar pourrait limiter les rebonds de l’or, il n’en reste pas moins que le groupe bancaire voit « une moyenne des cours pour 2019 prévue à 1 314 dollars l’once ». Rassurant donc !


La Chine achète de l'or, une première depuis plus de deux ans
C’est le journal
Les Échos qui revient sur cette nouvelle dans un article du mercredi 9 janvier : « Après plus de deux ans de statu quo, la Chine s'est remise à acheter de l'or. En décembre, la banque centrale chinoise a augmenté ses réserves de 320000 onces, soit environ 10 tonnes. Sa dernière acquisition d'or remontait au mois d'octobre 2016. » Officiellement, l’empire du Milieu, premier producteur et consommateur d’or au monde, possède 59,56 millions d'onces d'or, ce qui équivaut à 1853 tonnes. Comme nous l’avons évoqué dans de nombreuses revues de presse en 2018, au-delà de l’attrait culturel de la Chine pour la valeur refuge, ces achats d’or par la Banque centrale chinoise sont motivés par un désir d’être moins dépendante au dollar. L’article rappelle que « De plus en plus de banques centrales ont acquis de l'or en 2018. À fin novembre, leurs achats nets dépassaient 450 tonnes, soit bien davantage qu'à la même période un an plus tôt ». Et précise : « En Europe, la Pologne a acheté près de 26 tonnes entre janvier et novembre 2018, et la Hongrie plus de 28 tonnes. En annonçant en octobre dernier avoir décuplé ses stocks, la banque centrale de Hongrie a expliqué que l'or était aussi un moyen de se prémunir contre des changements structurels à venir dans le système financier international. »