Les cours de l’or reculent contre une livre sterling s’appréciant
Fin de semaine dernière, l’or a continué sur la même lancée, se rapprochant encore un peu plus des 1 300 dollars sans toutefois les atteindre. Cet article Bullion Vault du vendredi 11 janvier rapporte que « Les cours de l’or en dollars US ont montré vendredi à Londres un gain hebdomadaire de 0,5% à l’ouverture de New York, se maintenant à 1 293 dollars l’once. Les places européennes ont reculé dans un contexte de nouveaux troubles politiques ».


Les cours de l’or sont soutenus par les évènements géopolitiques
Ce début de semaine n’a pas très bien démarré pour le métal jaune. Bien qu’il ait progressé durant la nuit de dimanche à lundi, en début de séance il perdait 6 dollars, comme on peut le lire dans cet article de Bullion Vault : « Les cours de l’or ont reculé lundi en début de séance US de 6 dollars pour effacer les hausses nocturnes, reculant vers le cours de clôture de la semaine passée à 1 290 dollars l’once. » L’or revient sur le devant de la scène en raison d’un retour d’aversion au risque de la part des investisseurs : « Les risques géopolitiques ont commencé à induire des achats de valeur refuge, estime l’analyste de la banque australienne ANZ, car les investisseurs deviennent de plus en plus inquiets concernant les négociations du Brexit. Au même moment, il ne semble pas y avoir de résolution en vue à la fermeture ou shutdown du gouvernement US. » Mais pourquoi l’or ne monte-t-il pas alors ? Pour l’affineur suisse MKS, « ces événements soutiennent les prix de l’or. Mais ce n’est pas suffisant pour porter les cours encore plus haut. Le métal demeure pour le moment dans l’écart de 1 280 – 1 300 dollars l’once et il est difficile d’identifier un catalyseur pour une percée sur le court terme ».

Mardi, le cours de l’or était atone. Sur
Bullion Vault, dans un article du mardi 15 janvier intitulé « Les cours de l’or se stabilisent avant le vote du texte d’accord du Brexit », on apprend que « Les cours de l’or sont restés inchangés mardi à Londres ». Mais les perspectives pour l’or restent positives, en raison des tensions au sujet du Brexit, ainsi que du shutdown toujours en cours aux États-Unis et qui pourrait, selon J. P. Morgan, « ralentir la croissance du PIB de la première économie mondiale et la réduire à zéro, si la situation continue ».

Mercredi,
Boursorama titrait « Or : l'once fait toujours du surplace » dans un relai de news AFP.Ainsi, l’or cotait 1 288,8 dollars à midi, rencontrant toujours des difficultés à dépasser la barre des 1 300 dollars. Il maintient son cap cependant, et ce, malgré un dollar en hausse et des taux longs US qui se tendent à 2,73 %, soutenu par le Brexit et le shutdown américain : « En effet, les risques demeurent élevés, qu'il s'agisse du 'shutdown' d'une bonne partie des administrations fédérales américaines, qui atteint déjà un record historique, et de ceux provenant d'Europe. Sur le Vieux Continent, les doutes politiques provenant d'Italie, mais aussi d'Allemagne et de France, se doublent ceux entourant le Brexit, maintenant que le parlement de Westminster a largement rejeté l'accord de Brexit difficilement conclu entre le gouvernement May et les 27 membres de l'UE. »

France Info consacrait justement un Brief éco sur l’effet du Brexit sur le métal jaune, Brexit qui s’annonce « dur », suscitant des inquiétudes d’un point de vue économique. Mais comme le dit cet article, « Les perspectives du Brexit, aussi difficiles soient-elles, n'expliquent pas tout ». D’autres facteurs soutiennent le métal jaune : « Il y a également les tensions géopolitiques internationales, les relations commerciales ultra tendues entre les États-Unis et la Chine ; les marchés financiers qui sont instables pour les mêmes raisons ; les différentes situations budgétaires en Europe (notamment en Italie), les crises sociales… sans parler des sérieux flottements qui ne sont pas de nature à rassurer sur l’évolution du moteur économique américain. » L’auteur de cette brève rappelle que depuis le mois de septembre, l’or a progressé de 8 %, signant sa meilleure année depuis la crise de 2010.


Selon Goldman Sachs, l'or pourrait atteindre cette année son plus haut depuis 2013
Voilà une nouvelle signée AOF qui devrait vous réjouir et relayée par
Boursorama dans un article du vendredi 11 janvier : « Le cours de l'or a poursuivi sa progression cette semaine. Le métal jaune enregistre un gain de près de 10% depuis son plus bas niveau de l'année dernière, atteint mi-août. » L’article rapporte les propos de Goldman Sachs, l’un des plus grandes banques internationales d’investissement, au sujet du cours du métal jaune en 2019, qui sont plutôt optimistes : « La banque américaine, référence sur le marché des premières, prévoit un cours de l'once à 1 425 dollars d'ici la fin 2019, soit son prix le plus élevé depuis plus de cinq ans. » En effet, pour la banque, « La hausse des tensions géopolitiques alimente les achats d'or des banques centrales tandis que les craintes de récession renforcent la demande des investisseurs pour les actifs les plus défensifs ». Et plus la demande augmente, plus le prix de l’or grimpe.


Le projet minier de la Montagne d’or inquiète l’ONU
Cela fait des mois que nous vous parlons du projet de la Montagne d’or en Guyane en raison des nombreuses levées de boucliers qu’il a suscitées. Dans un article de Reporterre publié le lundi 14 janvier, on apprend que c’est l’ONU qui s’en inquiète désormais : « Dans un avis rendu public le 10 janvier, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, une instance des Nations unies, a exprimé son inquiétude vis-à-vis du projet minier de la Montagne d’or, en Guyane, en estimant qu’il menaçait les droits des populations autochtones. » L’Organisation des Nations Unies pointe du doigt « l’absence de consentement préalable, libre et informé des populations indigènes de Guyane française ».Bien que le projet soit porteur d’emploi, il reste cependant une source de pollution pour les terres, mais aussi les habitants de la région.


Des députés veulent interdire le cyanure dans les mines d'or
Justement,
L’Express avec l’AFP consacrait un article le lundi 14 janvier sur un projet d’interdiction du cyanure dans l’exploitation aurifère : « Plus d'une soixantaine de députés ont demandé au gouvernement l'interdiction de l'usage de cyanure dans l'extraction minière d'or, dans une proposition de résolution déposée en décembre. » Dans l’extraction de l’or, le cyanure est employé,mais n’est pas sans causer des dégâts sur l’environnement : « Ils rappellent que le cyanure est "une substance chimique extrêmement toxique utilisée dans l'industrie de l'extraction de l'or", dont "les effets sur l'environnement ainsi que sur la santé humaine, et, partant, sur la diversité biologique, sont potentiellement catastrophiques et irréversibles". » L’article,qui reprend les propos des députés, évoque que des incidents ont déjà eu lieu par le passé, avec les conséquences que l’on imagine sur l’environnement : « (…) plus de trente accidents majeurs associés à des déversements de cyanure se sont produits de par le monde ces trente dernières années", comme celui du 30 janvier 2000, en Hongrie, lorsque plus de 100.000 mètres cubes d'eau polluée au cyanure ont été déversés d'un réservoir d'une mine d'or dans le réseau fluvial formé par la Tisza et le Danube. »