Les cours de l’or en recul après 9 mois de demande médiocre en 2018
En début de semaine dernière, l’or connaissait un léger recul. Vendredi, dans cet article de Bullion Vault, on peut lire que « Les cours de l’or ont chuté de 5 dollars vendredi à Londres, après la publication d’indicateurs économiques plus forts que prévu, les emplois US ». Une baisse peut-être aussi due à la hausse des marchés actions à travers le monde : « Les indices de Tokyo et de Shanghai ont affiché des hausses alors que les places européennes ont grimpé pour la cinquième journée de suite. Wall Street affichait un optimisme après la publication des chiffres sur les emplois nonfermiers US, qui se sont avérés meilleurs que les prévisions des analystes. »

Once d’or : sans tendance avant les élections de mi-mandat américaines et la FED
L’or commençait la semaine sans grande tendance si l’on en croit cet article de
DailyFx.com, site d’actualités et d’analyses de marché : « Les investisseurs restent attentistes à la veille des élections de mi-mandat aux États-Unis. » Outre les élections de midterm, les marchés ont le regard tourné vers la FED qui va, jeudi, publier les minutes du FOMC, qui devrait confirmer qu’un relèvement des taux aura bien lieu en décembre. Autant de facteurs qui peuvent influer sur l’or, l’article précisant que « le compte rendu de la FED pourrait permettre un rebond du dollar ce qui conduirait l’once en correctionà nouveau ».

Même constat pour Bullion Vault, qui publiait un peu plus tard dans la journée de lundi un article intitulé « Les cours de l’or et le $ sont en baisse », précisant que l’or, finalement, reculait ce lundi : « Les cours de l’or ont reculé lundi midi à Londres alors que les marchés des actions en Europe ont maintenu un petit gain, ignorant une autre journée de perte sur les places asiatiques. Une semaine fortement chargée commence pour le négoce, les sanctions et les politiques monétaires. » Le dollar semble s’essouffler et cela pourrait, à terme, soutenir l’or.

Mardi, en revanche, l’or progressait, s’échangeant à 1236,5 dollars d’après un flash des
Échos, l’once s’appréciant de 4 dollars par rapport à la veille.

« Le cours de l’or augmente, la demande mondiale également », c’est le titre d’un article de
DailyFx.com publié ce mercredi 7 novembre. Ainsi, « Les ETF et autres dérivés ont chuté au T3 pour la première fois depuis le T4 2016 » alors que la demande d’or a un peu progressé, notamment en raison d’un regain d’appétit par les banques centrales pour la relique barbare : « Les banques centrales ont continué de remplir leurs coffres au T3 (+22% sur une année) dont surtout les banques centrales russe, turque et kazan. » Selon DailyFx, de nombreux facteurs peuvent laisser espérer que l’or progresse de façon plus importante à plus ou moins long terme : « Un accord sur le Brexit, sur le budget ou une accélération de la croissance chinoise serait donc un important facteur soutenant le cours des métaux précieux en raison de la baisse du billet vert que cela devrait provoquer.Le cours de l’or a encore toutes ses chances de revenir proche de 1300$ lors des prochaines semaines, puisqu’un accord sur le Brexit ne semble plus très loin et un accord sur le budget italien a plus de chances d’être trouvé qu’un affrontement entre Bruxelles et Rome… »

Or : la demande en lingots d’or s’envole chez les particuliers et les banques centrales
C’est
TradingSat.com, avec BFM Bourse et AFP, qui revenait samedi 3 novembre sur le rapport du Word Gold Council (WGC) sur la demande d’or publié le jeudi 1er novembre. On y apprend que « Dans les pays émergents où les devises locales s'enfoncent, les lingots et les pièces servent à protéger les bas de laine ». L’inquiétude des particuliers des pays émergents face à leur monnaie et à leur marché national les a ainsi poussés vers la valeur refuge. Et d’ajouter : « La demande d’or a progressé au T3 de cette année, particulièrement en Iran et en Chine alors même que la demande en ETF aurifère par les investisseurs a largement régressé. » L’article ajoute : « L'Iran, qui doit faire face au ralentissement de son économie alors que Washington impose des sanctions au pays, illustre cette utilisation des lingots et des pièces comme protection contre le risque. » Preuve que l’or est encore une valeur refuge !


Dédollarisation: «Les Russes liquident leurs obligations US et les convertissent en or»
C’est le titre d’un article
Sputnik, l’agence de presse russe qui évoque l’engouement croissant pour l’or physique par les banques centrales, notamment celle de la Russie. Une ruée vers l’or des banques centrales qui n’a rien à voir avec une quelconque perte de confiance en le dollar, qui se porte très bien : « Ce sont des pays qui souhaitent surtout s'éloigner du dollar comme monnaie de référence et de transaction à l'international», analyse pour sa part Philippe Herlin (économiste, NDLR). » Ainsi, elles profitent d’un prix de l’or bas pour « remplir leurs propres objectifs ».  Et l’article d’ajouter au sujet de la Russie : « Dans le cas de la Russie, il s'agit d'un travail de longue haleine. Moscou se trouve parmi les plus gros acheteurs depuis des années. Avec ses dernières acquisitions, la banque centrale du Pays des Tsars possède désormais plus de 2000 tonnes d'or dans ses coffres. C'est plus que le record datant de 1941 et de… l'Union soviétique. Elle détient désormais 17% des réserves mondiales du métal jaune. Un stock estimé à plus de 78 milliards de dollars. » Pour la deuxième économie mondiale, la Chine, il s’agit aussi d’un désir de dédollariser son économie, mais « la phase de dédollarisation est loin d'être complète. Elle possède encore des centaines de milliards de dollars de bons du Trésor US. »

Placement : les 4 raisons d'acheter de l'or
C’est un article
L es Échos publié mardi 6 novembre qui évoque les bonnes raisons de se positionner sur l’or. Pour le journal, si l’or a été plombé par un dollar vigoureux cette année, cela pourrait en être autrement en 2019, notamment en raison d’un contexte géopolitique tendu, une forte demande, du fait que les actions US sont surévaluées… mais surtout du « regain d’intérêt des banques centrales ».

Justement, dans un article du jeudi 8 novembre intitulé « Or : les banques centrales en achètent à tour de bras (et ça devrait vous inquiéter) »
Capital explique pourquoi le fait que les banques centrales achètent de l’or doit être un élément à considérer, soulignant que « Les banques centrales de la planète ont accru de 203,2 tonnes leurs réserves d’or - l’équivalent de 10% de la demande mondiale de métal jaune - au premier semestre 2018, soit 13% de mieux que sur les six premiers mois de 2017, selon le World Gold Council (Conseil Mondial de l’Or) ». Alors pourquoi cela doit-il vous inquiéter ? Parce que cela veut dire que les banques centrales se méfient des autres classes d’actifs, « et, plus généralement, du système financier » et que donc, cela ne sent pas très bon...