Revue du Web de l’or du11/10/2018 : L’or toujours sans grande tendance
Par joubert le lundi 15 octobre 2018, 16:14 - La revue de Joubert sur l'or - Lien permanent
On prend les mêmes et on recommence ! Même si le cours de l’or est ponctué de quelques petits rebonds, il ne parvient pas à se maintenir au-dessus de la barre des 1 200 dollars durablement. Sous pression du dollar, mais aussi des taux US longs, il ne manque pourtant pas de facteurs soutenants, comme la situation en Italie ou encore des chiffres économiques US décevants. Voici notre revue de presse du Web de l’or de la semaine.
Matières premières : L'or progresse légèrement
En début de semaine dernière, l’or connaissait un léger
rebond avant de reperdre un peu de terrain, se maintenant toujours autour des
1 200 dollars, comme en témoigne cet article ZoneBourse.com qui relayait une news
AFP/AWPce vendredi 5 octobre : « L'incertitude entourant le budget italien a fait grimper
le métal précieux dans la première moitié de la semaine, avant qu'un dollar
plus fort ne limite les gains à la hausse. »
Vendredi 5 octobre, il était à 1 202,05 dollars, soit près de 15 dollars
de plus que le vendredi précédent. Il progressait un peu, bénéficiant d’un
regain d’inquiétude sur les marchés :« Depuis la semaine dernière et l'annonce
d'un déficit public italien à 2,4% pour les trois prochaines années, la
nervosité a gagné les marchés financiers, même si le gouvernement italien a
légèrement revu sa copie mercredi en abaissant les prévisions de déficit à 2,1%
en 2020 et 1,8% en 2021. »
Néanmoins, il continue d’être sous pression, en raison d’un billet vert
toujours fort. En effet, « Le billet
vert a ainsi bénéficié de données encourageantes mercredi avec l'enquête
mensuelle sur l'emploi de l'entreprise ADP et l'indice ISM mesurant l'activité
dans les services qui se sont révélés supérieurs aux attentes des
analystes ». Pourtant, ce vendredi, l’or aurait pu bénéficier
davantage des chiffres officiels de l’emploi US moins bons que prévu, mais sa
prise de gain est restée limitée.
Bullion Vault titrait ce même jour « Les
cours de l’or s’accrochent aux 1200$ ». L’article explique ainsi que
« Les cours de l’or ont maintenu
leur niveau de 1 200 dollars l’once vendredi à Londres, s’orientant vers un
gain hebdomadaire de 10 dollars, alors que les places boursières dans le monde
ont affiché des baisses. Les taux d’intérêt US de long terme ont grimpé vers
des pics de sept ans ». Les taux US à 10 ans ont touché des niveaux
stratosphériques, à 3,20 %, suite aux chiffres de la création d’emplois US
satisfaisants – 134 000 postes auraient été créés en septembre – ainsi
qu’à un recul du chômage, « vers
de nouveaux plus bas de 48 ans à 3,7% après la révision de chiffres du mois
d’août ». Tout cela avait de quoi faire baisser le métal précieux,
mais il a su résister.
Jerome Powell et statistiques économiques renforcent le dollar, le cours de
l’or repart en baisse
Ce lundi, l’or reculait, comme en témoigne un article de DailyFx qui revenait sur les causes de la stagnation de
l’or autour des 1 200 dollars : « Le cours de l’once d’or évolue sans réelle tendance, mais reste
fortement influencé par le dollar US. En effet le jour de l’annonce de la
hausse des taux de la Fed fin septembre le cours de l’or est reparti en forte
baisse, repassant une nouvelle fois sous le seuil des 1200$ l’once. Les propos
du président de la Fed qui ont suivi ont également appuyé la tendance. »L’autre
phénomène qui empêche l’or de monter, c’est la décorrélation entre le métal et
les risques du marché.
Pour Bullion
Vault, « Les cours de l’or passent sous les niveaux de clôture de
vendredi » ce lundi 8 octobre. L’or repartait à la baisse en ce début de
semaine en raison d’un dollar « resté ferme ». Ainsi, en fin
d’après-midi, il cotait à 1185 dollars, à nouveau sous la barre des 1 200
dollars qu’il peine à dépasser durablement.
« L'or plonge au plus bas depuis une semaine alors que les investisseurs
cherchent refuge dans le dollar », c’est le titre d’un article Reuters (en
anglais) publié ce lundi : « L'or
est tombé à son plus bas niveau en une semaine lundi, alors que les
investisseurs cherchaient la sécurité dans le dollar américain en raison
d'inquiétudes quant à une vente massive d'actions mondiales aggravée par
l'inquiétude suscitée par la croissance économique en Chine. » Ainsi,
l’or a perdu 1,4 %, sa plus grosse perte en un seul jour depuis le 15
août, proche d’un plus bas atteint en septembre. L’article rapporte les
propos d’un analyste qui explique la situation paradoxale que rencontre l’or,
alors même qu’un vent agite les marchés actions : « Nous constatons une certaine vigueur de
l’indice dollar et une certaine faiblesse du marché des actions et il ne semble
pas que les investisseurs se préoccupent de la sécurité sur les marchés de l’or. »
Mais le dollar reste encore et toujours le principal frein à l’envolée de
l’or : « La vigueur du dollar
américain et les attentes d’une hausse accrue des taux d’intérêt font chuter
l’or et effraient ses investisseurs. Même le risque italien et une faiblesse
des actions ne poussent pas les investisseurs à acheter de l'or. »
Le lendemain, mardi 9 octobre, Bullion
Vault titrait « Les cours de l’or en perte de vitesse ont besoin
de la volatilité des actions ». Malgré un rebond de 5 dollars, l’or est
revenu « vers les 1 186 dollars alors que les marchés des actions dans le monde ont
reculé ». Même les taux
d’intérêt à long terme US ont reculé, sans effet sur la valeur refuge.
L’article de préciser : « L’analyste
James Steel a indiqué lors de la conférence London MetalWeeks que pour
atteindre les 1 400 dollars, il faudrait voir un vrai changement sur les
marchés financiers et l’or a besoin de beaucoup plus de volatilité sur les
marchés des actions dans le monde pour attirer des flux d’investissement. »
Mais aussi un dollar plus faible…
Ce jeudi, Boursorama.com, relayant une news CercleFinance.com, titrait « Or: la valeur refuge retrouve un peu d'attrait ».
L’or repassait la barre des 1 200 dollars, notamment en raison des
turbulences d’un regain de crainte en zone euro : « Jeudi midi sur le marché au comptant, l'once
d'or fin se reprenait de 8,8 dollars à 1203,2 dollars.Sans surprise, la valeur
refuge qu'est l'or profite de la nette baisse des indices d'actions mondiaux
ces derniers jours, notamment hier, et encore aujourd'hui. Les opérateurs
craignent un ralentissement plus marqué que prévu de la croissance mondiale,
voire la survenance d'une crise, alors que le contexte politique reste
difficile en Europe, notamment en Italie. » En outre, Trump a à
nouveau critiqué la FED, dont la politique ne semble pas lui plaire, jugée trop
« faucon ». Résultat : les taux US se détendent, à 3,16 % tout
de même, et le dollar baissait, redonnant un souffle au métal jaune.
Patrimoine : est-il temps de se reporter sur l'or ?
C’est le titre d’une tribune libre d’un dirigeant du club des conseillers financiers
ETF Friendly publiée sur Le Revenu ce mardi 9 octobre. Il
explique la situation de l’or actuelle qui présente peu d’intérêt aux yeux des
investisseurs : « Après avoir
été très recherché entre 2008 et 2011 pendant les différents assouplissements
quantitatifs et le combat des banquiers centraux contre la déflation, l’or, qui
avait alors progressé de 150%, est désormais un investissement qui suscite le
désintérêt de la plupart des investisseurs. » Il rappelle également
que les cours de l’or ont baissé de près de 9 % cette année, ce qui n’encourage
pas vraiment les investisseurs à se tourner vers la relique barbare qui, par
définition, n’offre aucun rendement. Il se veut pourtant rassurant sur l’avenir
de l’or : « Bien qu’il faille
reconnaître que le catalyseur d’une hausse durable soit encore absent, l’or
possède de grandes vertus dans un portefeuille pour se préparer au prochain
cycle qu’il soit inflationniste ou récessionniste, sans même parler de sa
capacité diversifiante. Pour être tout à fait confortable avec un achat d'or
d'un point de vue fondamental, il faut envisager une accélération de
l'inflation ou une baisse de l'activité économique qui pousserait la Fed à
freiner, voire stopper la hausse des taux d'intérêt. L'un ou l'autre des deux scénarios
est tout à fait envisageable en 2019. »