Matières premières : L'or progresse légèrement

En début de semaine dernière, l’or connaissait un léger rebond avant de reperdre un peu de terrain, se maintenant toujours autour des 1 200 dollars, comme en témoigne cet article ZoneBourse.com qui relayait une news AFP/AWPce vendredi 5 octobre : « L'incertitude entourant le budget italien a fait grimper le métal précieux dans la première moitié de la semaine, avant qu'un dollar plus fort ne limite les gains à la hausse. » Vendredi 5 octobre, il était à 1 202,05 dollars, soit près de 15 dollars de plus que le vendredi précédent. Il progressait un peu, bénéficiant d’un regain d’inquiétude sur les marchés :« Depuis la semaine dernière et l'annonce d'un déficit public italien à 2,4% pour les trois prochaines années, la nervosité a gagné les marchés financiers, même si le gouvernement italien a légèrement revu sa copie mercredi en abaissant les prévisions de déficit à 2,1% en 2020 et 1,8% en 2021. » Néanmoins, il continue d’être sous pression, en raison d’un billet vert toujours fort. En effet, « Le billet vert a ainsi bénéficié de données encourageantes mercredi avec l'enquête mensuelle sur l'emploi de l'entreprise ADP et l'indice ISM mesurant l'activité dans les services qui se sont révélés supérieurs aux attentes des analystes ». Pourtant, ce vendredi, l’or aurait pu bénéficier davantage des chiffres officiels de l’emploi US moins bons que prévu, mais sa prise de gain est restée limitée.


Bullion Vault titrait ce même jour « Les cours de l’or s’accrochent aux 1200$ ». L’article explique ainsi que « Les cours de l’or ont maintenu leur niveau de 1 200 dollars l’once vendredi à Londres, s’orientant vers un gain hebdomadaire de 10 dollars, alors que les places boursières dans le monde ont affiché des baisses. Les taux d’intérêt US de long terme ont grimpé vers des pics de sept ans ». Les taux US à 10 ans ont touché des niveaux stratosphériques, à 3,20 %, suite aux chiffres de la création d’emplois US satisfaisants – 134 000 postes auraient été créés en septembre – ainsi qu’à un recul du chômage, « vers de nouveaux plus bas de 48 ans à 3,7% après la révision de chiffres du mois d’août ». Tout cela avait de quoi faire baisser le métal précieux, mais il a su résister.

Jerome Powell et statistiques économiques renforcent le dollar, le cours de l’or repart en baisse
Ce lundi, l’or reculait, comme en témoigne un article de 
DailyFx qui revenait sur les causes de la stagnation de l’or autour des 1 200 dollars : « Le cours de l’once d’or évolue sans réelle tendance, mais reste fortement influencé par le dollar US. En effet le jour de l’annonce de la hausse des taux de la Fed fin septembre le cours de l’or est reparti en forte baisse, repassant une nouvelle fois sous le seuil des 1200$ l’once. Les propos du président de la Fed qui ont suivi ont également appuyé la tendance. »L’autre phénomène qui empêche l’or de monter, c’est la décorrélation entre le métal et les risques du marché.

Pour Bullion Vault, « Les cours de l’or passent sous les niveaux de clôture de vendredi » ce lundi 8 octobre. L’or repartait à la baisse en ce début de semaine en raison d’un dollar « resté ferme ». Ainsi, en fin d’après-midi, il cotait à 1185 dollars, à nouveau sous la barre des 1 200 dollars qu’il peine à dépasser durablement.


« L'or plonge au plus bas depuis une semaine alors que les investisseurs cherchent refuge dans le dollar », c’est le titre d’un article
Reuters (en anglais) publié ce lundi : « L'or est tombé à son plus bas niveau en une semaine lundi, alors que les investisseurs cherchaient la sécurité dans le dollar américain en raison d'inquiétudes quant à une vente massive d'actions mondiales aggravée par l'inquiétude suscitée par la croissance économique en Chine. » Ainsi, l’or a perdu 1,4 %, sa plus grosse perte en un seul jour depuis le 15 août, proche d’un plus bas atteint en septembre. L’article rapporte les propos d’un analyste qui explique la situation paradoxale que rencontre l’or, alors même qu’un vent agite les marchés actions : « Nous constatons une certaine vigueur de l’indice dollar et une certaine faiblesse du marché des actions et il ne semble pas que les investisseurs se préoccupent de la sécurité sur les marchés de l’or. » Mais le dollar reste encore et toujours le principal frein à l’envolée de l’or : « La vigueur du dollar américain et les attentes d’une hausse accrue des taux d’intérêt font chuter l’or et effraient ses investisseurs. Même le risque italien et une faiblesse des actions ne poussent pas les investisseurs à acheter de l'or. »

Le lendemain, mardi 9 octobre,
Bullion Vault titrait « Les cours de l’or en perte de vitesse ont besoin de la volatilité des actions ». Malgré un rebond de 5 dollars, l’or est revenu « vers les 1 186 dollars alors que les marchés des actions dans le monde ont reculé ». Même les taux d’intérêt à long terme US ont reculé, sans effet sur la valeur refuge. L’article de préciser : « L’analyste James Steel a indiqué lors de la conférence London MetalWeeks que pour atteindre les 1 400 dollars, il faudrait voir un vrai changement sur les marchés financiers et l’or a besoin de beaucoup plus de volatilité sur les marchés des actions dans le monde pour attirer des flux d’investissement. » Mais aussi un dollar plus faible…

Ce jeudi,
Boursorama.com, relayant une news CercleFinance.com, titrait « Or: la valeur refuge retrouve un peu d'attrait ». L’or repassait la barre des 1 200 dollars, notamment en raison des turbulences d’un regain de crainte en zone euro : « Jeudi midi sur le marché au comptant, l'once d'or fin se reprenait de 8,8 dollars à 1203,2 dollars.Sans surprise, la valeur refuge qu'est l'or profite de la nette baisse des indices d'actions mondiaux ces derniers jours, notamment hier, et encore aujourd'hui. Les opérateurs craignent un ralentissement plus marqué que prévu de la croissance mondiale, voire la survenance d'une crise, alors que le contexte politique reste difficile en Europe, notamment en Italie. » En outre, Trump a à nouveau critiqué la FED, dont la politique ne semble pas lui plaire, jugée trop « faucon ». Résultat : les taux US se détendent, à 3,16 % tout de même, et le dollar baissait, redonnant un souffle au métal jaune.

Patrimoine : est-il temps de se reporter sur l'or ?
C’est le titre d’une tribune libre d’un dirigeant du club des conseillers financiers ETF Friendly publiée sur
Le Revenu ce mardi 9 octobre. Il explique la situation de l’or actuelle qui présente peu d’intérêt aux yeux des investisseurs : « Après avoir été très recherché entre 2008 et 2011 pendant les différents assouplissements quantitatifs et le combat des banquiers centraux contre la déflation, l’or, qui avait alors progressé de 150%, est désormais un investissement qui suscite le désintérêt de la plupart des investisseurs. » Il rappelle également que les cours de l’or ont baissé de près de 9 % cette année, ce qui n’encourage pas vraiment les investisseurs à se tourner vers la relique barbare qui, par définition, n’offre aucun rendement. Il se veut pourtant rassurant sur l’avenir de l’or : « Bien qu’il faille reconnaître que le catalyseur d’une hausse durable soit encore absent, l’or possède de grandes vertus dans un portefeuille pour se préparer au prochain cycle qu’il soit inflationniste ou récessionniste, sans même parler de sa capacité diversifiante. Pour être tout à fait confortable avec un achat d'or d'un point de vue fondamental, il faut envisager une accélération de l'inflation ou une baisse de l'activité économique qui pousserait la Fed à freiner, voire stopper la hausse des taux d'intérêt. L'un ou l'autre des deux scénarios est tout à fait envisageable en 2019. »