L’or décolle, profitant de son statut de valeur refuge face à la tourmente

En début de semaine dernière, l’or tenait le cap des 1 200 dollars et connaissait un rebond, sans pour autant le dépasser durablement. Ce vendredi, l’or décollait… enfin, comme en témoigne cet article de Capital du vendredi 12 octobre. Ainsi, l’once d’or gagnait 2,2 %, progressant à 1 219 dollars, pendant que « les marchés actions continuaient de reculer nettement, aussi bien aux États-Unis qu'en Europe » : « Craintes sur les taux d’intérêt, la croissance, la trajectoire budgétaire de l’Italie, le Brexit… Les raisons de la chute des marchés sont nombreuses. » Les facteurs haussiers tant attendussont enfin présents pour soutenir l’or.D’ailleurs, l’indice de la peur, le VIX, progressait de 2,2 %, indiquant bien un retour de l’aversion au risque de la part des investisseurs.

Pour Le Figaro, qui relayait une new AOF, « L’or brille de nouveau, mais sans éclat ».Le métal jaune retrouve son niveau de début août, progressant de plus de 1 % la semaine dernière. L’article rappelle également la cause de cette appréciation, et précise qu’elle fait suite à une « chute de plus de 3% de Wall Street ».

Quant au site Bullion Vault, il titrait « Les cours de l’or affichent des gains de 11 semaines » toujours dans un article du vendredi 12 octobre : « Les cours de l’or en dollars se sont approchés vendredi à Londres de leur plus haut niveau de clôture hebdomadaire en onze semaines, conservant quasiment tout le rebond de 2,8% d’hier. L’or a coté au-dessus des 1 223 dollars l’once alors que les marchés des actions dans le monde ont affiché une reprise après la plus forte correction depuis février. »

Enfin, pour
AllNews.ch, site de finance suisse, « L’or est réapparu sur le devant de la scène avec fracas hier (jeudi), gagnant jusqu’à 35 dollars à son sommet et clôturant à +2,5% » dans unarticle intitulé « Métaux précieux : l’or au plus haut depuis deux mois et demi ». Il explique ainsi que « Mercredi et jeudi, les places boursières de la planète ont été sévèrement bousculées alors que les investisseurs semblaient prendre soudainement conscience que la politique de resserrement monétaire effectuée par la Réserve fédérale américaine risquait de ralentir l’économie mondiale ». De plus, les tensions commerciales entre Pékin et Washington persistent toujours. Sans compter que le FMI, le Fonds monétaire international, « a revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2018 et 2019 (-0,2 point à 3,7%, comme en 2017) ». De quoi faire déchanter les marchés actions et faire baisser le dollar, principale devise de négoce de l’or : autant de facteurs qui redonnent de l’éclat à l’or.

L’or progresse cette semaine
Lundi, l’or commençait bien la semaine. Dans cet article
ZoneBourse.com, qui relayait une news AWP/AFP, on peut ainsi lire que l’or « valait 1 231,17 dollars, contre 1217,95 dollars vendredi à 21H00 GMT. Vers 09H30 GMT, l'once a touché 1233,76 dollars, à son plus haut depuis mi-juillet ».

DailyFX.com, site d’actualités et d’analyses de marché, expliquait cette embellie dans son article « Cours de l’or : l’once profite des tensions en Italie et celles entre Ryad et Washington ».On peut ainsi lire que « De nouvelles tensions géopolitiques mettent les marchés sous pression en ce début de semaine entre l’administration Trump d’un côté et l’Arabie saoudite de l’autre. En effet,le premier demande des explications à Ryad dans la disparition d’un journaliste à l’ambassade saoudienne d’Istanbul ». Et quand les marchés sont sous pression, les investisseurs misent sur les valeurs refuges telles que l’or. Sans compter les tensions en zone euro, en raison du différend qui oppose l’Italie et Bruxelles concernant le budget italien : « Le gouvernement formé par la Ligue et le mouvement M5S, considéré comme Eurosceptique et d’extrême droite pour l’un et antisystème pour l’autre, ne semble pas vouloir écouter Bruxelles et persiste dans la proposition de son budget. » Et l’article d’évoquer à nouveau les tensions entre la Chine et les USA et une « faiblesse du dollar » comme catalyseurs du cours de l’or.


Mercredi, « Les cours de l’or restent fermes malgré la résistance du $ » titrait
Bullion Vault : « Les cours de l’or sont restés fermes mercredi à Londres, à 10 dollars au-dessus du cours de clôture hebdomadaire de vendredi dernier alors que le dollar US a rebondi sur le marché des changes. » L’once a ainsi atteint 1 228 dollars à Londres dans la journée.

Quant à ce jeudi, on pouvait lire dans l’article Boursorama.com relayant une news CercleFinance.com « Or: la valeur refuge fait de la résistance » que l’or se maintenait à 1 222,8 dollars malgré les annonces de la FED : « La Réserve fédérale américaine a publié le compte-rendu de son dernier comité de politique monétaire. De l'avis de spécialistes, le document ne contenait aucune surprise. Malgré les critiques aussi inhabituelles que répétées de Donald Trump, les différents participants sont toujours unanimement d'avis qu'il est nécessaire de poursuivre 'la remontée graduelle' des taux directeurs. » Le T-note fédéral à 10 ans se tendait également à 3,21 %. Mais pourquoi ces facteurs n’ont pas fait baisser l’or ? L’article l’explique ainsi : « Cette tension des taux devrait peser sur l'or, mais la valeur refuge profite de l'importance des risques géopolitiques, par exemple au Moyen-Orient, ainsi que du risque que l'Italie fait peser sur la zone euro, du déséquilibre budgétaire américain et du ralentissement conjoncturel émergent. »

Faut-il repasser à l’achat sur l’or ?
C’est une question que pose
Capital dans un article du mercredi 17 octobre : « L’or reprend du poil de la bête. Après avoir été affecté, depuis avril, par la remontée du dollar (qui rend le métal jaune plus onéreux pour les acheteurs munis d’autres devises) et des taux d’intérêt réels - autrement dit des taux corrigés de l’inflation - (le métal jaune ne générant pas de revenu, il pâtit alors d’arbitrages défavorables), le cours de l’once a flambé, dernièrement. » L’article rappelle que « de nombreux risques s’accumulent sur l’économie mondiale, entre la situation financière de l’Italie, la fragilisation d’Angela Merkel, l’aléa du Brexit, les tensions avec Téhéran, le bras de fer commercial sino-américain… », ce qui laisse présager que l’or ne devrait pas rebaisser tout de suite. Sans compter que l’économie US semble être sur la fin d’un cycle d’expansion économique, et en fin de cycle, l’or monte généralement… Il semblerait que l’or n’a pas fini de progresser : il est donc plus que temps de se positionner sur la valeur refuge.