Revue du Web de l’or du 18/10/2018 : L’embellie de l’or sur fond de retour d’aversion aux risques
Par joubert le samedi 20 octobre 2018, 14:40 - La revue de Joubert sur l'or - Lien permanent
Après des semaines à essayer de dépasser la barre des 1 200 dollars, l’or a enfin trouvé du soutien cette semaine et s’est envolé au-dessus de ce seuil psychologique, malgré une remontée des taux annoncée en décembre par la FED et des taux longs US qui oscillent toujours au-delà des 3 %. Voici notre revue de presse du Web de l’or de la semaine.
L’or décolle, profitant de son statut de valeur refuge face à la tourmente
En début de semaine dernière, l’or tenait le cap des 1 200 dollars et connaissait un rebond, sans pour autant le dépasser durablement. Ce vendredi, l’or décollait… enfin, comme en témoigne cet article de Capital du vendredi 12 octobre. Ainsi, l’once d’or gagnait 2,2 %, progressant à 1 219 dollars, pendant que « les marchés actions continuaient de reculer nettement, aussi bien aux États-Unis qu'en Europe » : « Craintes sur les taux d’intérêt, la croissance, la trajectoire budgétaire de l’Italie, le Brexit… Les raisons de la chute des marchés sont nombreuses. » Les facteurs haussiers tant attendussont enfin présents pour soutenir l’or.D’ailleurs, l’indice de la peur, le VIX, progressait de 2,2 %, indiquant bien un retour de l’aversion au risque de la part des investisseurs.
Pour Le Figaro, qui relayait une new AOF, « L’or brille de nouveau, mais sans
éclat ».Le métal jaune retrouve son niveau de début août, progressant de
plus de 1 % la semaine dernière. L’article rappelle également la cause de cette
appréciation, et précise qu’elle fait suite à une « chute de plus de 3% de Wall Street ».
Quant au site Bullion Vault, il titrait « Les cours
de l’or affichent des gains de 11 semaines » toujours dans un article du
vendredi 12 octobre : « Les
cours de l’or en dollars se sont approchés vendredi à Londres de leur plus haut
niveau de clôture hebdomadaire en onze semaines, conservant quasiment tout le
rebond de 2,8% d’hier. L’or a coté au-dessus des 1 223 dollars l’once alors que
les marchés des actions dans le monde ont affiché une reprise après la plus
forte correction depuis février. »
Enfin, pour AllNews.ch, site de finance suisse,
« L’or est réapparu sur le devant de
la scène avec fracas hier (jeudi), gagnant jusqu’à 35 dollars à son sommet et
clôturant à +2,5% » dans unarticle intitulé « Métaux
précieux : l’or au plus haut depuis deux mois et demi ». Il explique
ainsi que « Mercredi et jeudi, les
places boursières de la planète ont été sévèrement bousculées alors que les
investisseurs semblaient prendre soudainement conscience que la politique de
resserrement monétaire effectuée par la Réserve fédérale américaine risquait de
ralentir l’économie mondiale ». De plus, les tensions commerciales
entre Pékin et Washington persistent toujours. Sans compter que le FMI, le
Fonds monétaire international, « a
revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2018 et 2019 (-0,2
point à 3,7%, comme en 2017) ». De quoi faire déchanter les marchés
actions et faire baisser le dollar, principale devise de négoce de l’or :
autant de facteurs qui redonnent de l’éclat à l’or.
L’or progresse cette semaine
Lundi, l’or commençait bien la semaine. Dans cet article ZoneBourse.com, qui relayait une news
AWP/AFP, on peut ainsi lire que l’or « valait
1 231,17 dollars, contre 1217,95 dollars vendredi à 21H00 GMT. Vers 09H30 GMT,
l'once a touché 1233,76 dollars, à son plus haut depuis mi-juillet ».
DailyFX.com, site d’actualités et
d’analyses de marché, expliquait cette embellie dans son article « Cours
de l’or : l’once profite des tensions en Italie et celles entre Ryad et
Washington ».On peut ainsi lire que « De nouvelles tensions géopolitiques mettent les marchés sous pression
en ce début de semaine entre l’administration Trump d’un côté et l’Arabie saoudite de
l’autre. En effet,le premier demande des explications à Ryad dans la disparition
d’un journaliste à l’ambassade saoudienne d’Istanbul ». Et quand les
marchés sont sous pression, les investisseurs misent sur les valeurs refuges
telles que l’or. Sans compter les tensions en zone euro, en raison du différend
qui oppose l’Italie et Bruxelles concernant le budget italien : « Le gouvernement formé par la Ligue et le
mouvement M5S, considéré comme Eurosceptique et d’extrême droite pour l’un et
antisystème pour l’autre, ne semble pas vouloir écouter Bruxelles et persiste
dans la proposition de son budget. » Et l’article d’évoquer à nouveau
les tensions entre la Chine et les USA et une « faiblesse du dollar » comme catalyseurs du cours de l’or.
Mercredi, « Les cours de l’or restent fermes malgré la résistance du $ »
titrait Bullion Vault : « Les cours de l’or sont restés fermes
mercredi à Londres, à 10 dollars au-dessus du cours de clôture hebdomadaire de
vendredi dernier alors que le dollar US a rebondi sur le marché des
changes. » L’once a ainsi atteint 1 228 dollars à Londres dans la
journée.
Quant à ce jeudi, on pouvait lire dans l’article Boursorama.com relayant une news
CercleFinance.com « Or: la valeur refuge fait de la résistance » que
l’or se maintenait à 1 222,8 dollars malgré les annonces de la FED :
« La Réserve fédérale américaine a
publié le compte-rendu de son dernier comité de politique monétaire. De l'avis
de spécialistes, le document ne contenait aucune surprise. Malgré les critiques
aussi inhabituelles que répétées de Donald Trump, les différents participants
sont toujours unanimement d'avis qu'il est nécessaire de poursuivre 'la
remontée graduelle' des taux directeurs. » Le T-note fédéral à 10 ans
se tendait également à 3,21 %. Mais pourquoi ces facteurs n’ont pas fait baisser
l’or ? L’article l’explique ainsi : « Cette tension des taux devrait peser sur l'or, mais la valeur refuge
profite de l'importance des risques géopolitiques, par exemple au Moyen-Orient,
ainsi que du risque que l'Italie fait peser sur la zone euro, du déséquilibre
budgétaire américain et du ralentissement conjoncturel émergent. »
Faut-il repasser à l’achat sur l’or ?
C’est une question que pose Capital dans un article du mercredi 17 octobre :
« L’or
reprend du poil de la bête. Après avoir été affecté, depuis avril, par la
remontée du dollar (qui rend le métal jaune plus onéreux pour les acheteurs
munis d’autres devises) et des taux d’intérêt réels - autrement dit des taux
corrigés de l’inflation - (le métal jaune ne générant pas de revenu, il pâtit
alors d’arbitrages défavorables), le cours de l’once a flambé, dernièrement. » L’article rappelle que « de nombreux risques s’accumulent sur l’économie mondiale, entre la
situation financière de l’Italie, la fragilisation d’Angela Merkel, l’aléa du
Brexit, les tensions avec Téhéran, le bras de fer commercial sino-américain… »,
ce qui laisse présager que l’or ne devrait pas rebaisser tout de suite. Sans
compter que l’économie US semble être sur la fin d’un cycle d’expansion
économique, et en fin de cycle, l’or monte généralement… Il semblerait que l’or
n’a pas fini de progresser : il est donc plus que temps de se positionner
sur la valeur refuge.