Or: l'once teste toujours les 1200 dollars
Vendredi 31 août, l’or gagnait 9,55 dollars sur le marché de Londres par rapport à la veille, rapporte
Boursorama.com dans un article qui relaie une news CercleFinance.com. Preuve que l’or n’est plus assez attrayant pour les investisseurs : le SPDR Gold Shares, premier ETF aurifère au monde, a encore chuté de 2,1 tonnes, s’installant à 757,8 tonnes, alors qu’à titre d’exemple, le mardi 18 juillet, il était à 794 tonnes. En cause dans cette baisse du métal précieux ? Toujours les mêmes facteurs : l’ETF aurifère « signale ainsi un désintérêt des investisseurs nord-américains pour le métal jaune dans un contexte de taux longs plutôt élevés, de vigueur du dollar, et d'indices d'actions à des niveaux record à Wall Street ». Seul point positif relevé par l’article : les tensions commerciales subsistent toujours et peuvent être un facteur d’inquiétude qui peut pousser les marchés à se tourner à nouveau vers l’or.

Pour
BullionVault, dans son article « Les cours de l’or en dollar marquent une longue période de baisse » du 31 août, « les positions spéculatives à découvert à des plus hauts records et les chiffres positifs sur l’économie US sont toujours des obstacles majeurs pour l’or » et de préciser que « Même avec la demande de consommation de détail de l’or en Inde qui repart, avant la saison festive hindouiste, l’or se vend avec une prime de seulement un dollar sur le marché domestique, a indiqué l’Economic Times aujourd’hui ». Le métal précieux perdait également du terrain en euro, restant néanmoins à un niveau supérieur de 10 € par rapport au plus bas de 31 mois qui a été observé au milieu du mois d’août.

Once d’or : le cours de l’or conserve un espoir technique avant le NFP
Cette semaine, l’or restait autour des 1 200 dollars. Dans un article du lundi 3 septembre,
DailyFx.com, le site d’actualités et d’analyses de marché, se voulait rassurant sur le cours de l’or : « Le cours de l’or se stabilise bien qu’il soit plongé à l’intérieur d’un rallye baissier depuis son sommet du mois d’avril dernier. Le cours de l’or tire en effet profit du recul du dollar américain avec lequel il est négativement corrélé. » Le dollar affichait ainsi une légère perte de vitesse « malgré une encourageante accélération du taux de croissance américain (2,4%) et de l’indice inflationniste PCE (2%) ». Qu’en est-il à court terme ? Pour DailyFx, « Sur le plan de la macro-économie, le cours de l’or pourrait être influencé cette semaine par une série d’indicateurs américains ». En effet, les marchés sont en attente des indicateurs PMI manufacturiers et non-manufacturiers US ainsi que des chiffres de l’emploi du mois d’août avec le rapport NFP (Non-FarmPayroll, ou emplois dans le secteur non agricole).

Mardi, l’or repartait à la baisse. TradingSat.com, dans son article « Or : la valeur refuge sous pression » qui se faisait le relai d’une news CercleFinance.com, indique ainsi que l’once perdait 4,3 dollars par rapport à la veille, cotant 1 195,75 dollars.Et cette baisse est encore une fois due à la reprise du dollar, bien que relative, ce mardi 4 septembre. De même avec les taux d’intérêt US toujours proches des 3 %. Le SPDR Gold Shares continuait d’ailleurs de baisser, perdant 2,6 tonnes, à 455,2 tonnes, « soit 100 tonnes environ de moins que le 18 mai dernier », indique l’article.

En milieu de journée, la perte de l’or atteignait les 10 dollars, « malgré la crise des pays émergents » rapporte le site BullionVault. On apprend ainsi que « Les devises des marchés émergents ont fortement chuté à nouveau alors que la croissance du PIB du Brésil stagne pour le second trimestre. L’Afrique du Sud est en récession. Le Venezuela est en hyperinflation de 1 million de pour cent par an et l’Argentine tente de défendre sa devise ».

Le lendemain, le site BullionVault titrait « Les cours de l’or offrent des opportunités d’achat », alors que la relique barbare se stabilisait, sur fond de crise des pays émergents : « Le cabinet-conseil en finance Holborn indique que l’or a été liquidé ces derniers mois alors que les taux d’intérêt en dollars ont augmenté. Donc il y a plus d’opportunités d’achat. De plus pour les clients qui n’ont pas d’or dans leur portefeuille, il est maintenant temps de se positionner.»

« Pourquoi investir dans l’or est mieux qu’acheter des dollars ? » c’est d’ailleurs la question que posait l’agence de presse russeSputnik dans un article du dimanche 2 septembre. Dans son article, elle explique que l’or reste toujours attrayant bien qu’il ait « chuté sous la barre des 1200 dollars l'once en août dernier pour la première fois depuis un an et demi, perdant 12% de sa valeur ». Pourquoi ? « L’or ne peut pas faire faillite ou être déclaré sans valeur ce qui le rend très attrayant pour les investisseurs. » Preuve que l’or reste une valeur refuge : les banques centrales continuent d’en acheter, notamment la Banque centrale de Russie : « La Banque centrale a intensifié ses achats d'or en 2014. Depuis lors, le régulateur du système bancaire russe achète en moyenne environ 100 tonnes d'or par an, ce qui le place en première position mondiale en la matière. En juillet dernier, la banque a acquis 26,1 tonnes de ce métal noble, ce qui est un record absolu de cette année, d’après Bloomberg. » Pour Dimitri Speck, expert des marchés financiers, à long terme, l’or pour dépasser largement la barre des 1 300 dollars.


Pour
Boursorama.com, qui relayait une news CercleFinance.com,« les 1200 dollars toujours hors de portée » dans un article publié ce mercredi 5 septembre, bien que l’or soit stable, gagnant 3,85 dollars par rapport à la veille sur le marché de Londres, à 1 194,7 dollars. Cependant, l’article nuance les perspectives sur l’or : « Les tendances pour l'or demeurent lourdes alors qu'en dépit des risques que l'administration Trump fait peser (tout en en concrétisant certains) sur le commerce mondial, les taux longs américains demeurent élevés : si le T-Note à dix ans ne déborde plus les 3%, il se situe toujours à 2,89% ce midi, contre 2,40% environ en début d'année. De quoi peser sur l'once qui, par définition, ne rapporte rien.» Sans compter les indices actions qui restent proches de leurs récents records à Wall Street. Ce mercredi, le SPDR Gold Shares témoignait du désintérêt des investisseurs, l’ETF aurifère chutant à746,9 tonnes.