L’or souffre de la fermeté du dollar
Lundi dernier, l’or touchait un plus bas, à 1275 dollars. Mais vendredi, l’or ne se portait guère mieux et continuait de perdre du terrain, comme on peut le lire dans cette news AWP/AFP via
ZoneBourse.com. La valeur refuge atteignait ainsi un plus bas depuis décembre ce 18 juin, après être tombé jeudi à 1261,34 dollars l'once. Un phénomène qui laisse perplexe, étant donné le regain des tensions commerciales entre les USA et la Chine : « "De manière contre-intuitive, le prix de l'or a reculé" malgré les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, ont commenté les économistes chez Capital Economics. » En effet, l’article précise à juste titre que « Le métal jaune étant une valeur refuge, son prix s'apprécie habituellement lors de périodes d'incertitudes politiques ou économiques ». Sa baisse serait ainsi due à la remontée du dollar qui est la principale devise de négoce de l’or, « une hausse de celui-ci les rend plus chères pour les acheteurs utilisant d'autres devises, et décourage les achats ». Les cours du pétrole auraient également vraisemblablement pesé sur le métal jaune.

Dans un article intitulé « Or : un repli se confirme vers 1.236 dollars »,
Le Revenu expliquait que l’or n’est pas sur la bonne pente pour espérer une remontée. Ainsi, « Le métal jaune est mal orienté à court terme et pourrait venir tester un premier support à 1260 dollars l'once.À court terme, la position est vendeuse pour l'once d'or endessous de 1310 dollars. En dessous de ce seuil, le métal précieux pourrait poursuivre sa baisse avec des cibles à 1260 puis 1236 dollars. » Une prédiction qui semble être partie pour se réaliser…

Les cours de l’or reculent alors que les actions dévissent
C’est le titre d’un article de
Bullion Vault en date du lundi 25 juin. Eh oui, cette semaine, l’or continue de reculer et de subir la pression du billet vert… Alors même que les actions « dévissent » : « Les cours de l’or ont reculé lundi au commencement d’une nouvelle semaine de négoce alors que les marchés des actions dans le monde ont fortement chuté et que le dollar US est resté fort. La guerre commerciale mondiale s’empire. » Ce n’est pas moins de 3 dollars que la relique barbare a ainsi perdu entre vendredi et ce lundi. Pourtant, là encore, la guerre commerciale fait rage, le président US ayant annoncé de nouveaux droits de douane de 20 % cette fois sur les véhicules annoncés en UE.

Pour
Les Échos, « La spéculation fait chuter le marché de l'or ». L’article résume ainsi la situation : « Le cours du métal est au plus bas depuis six mois. Les investisseurs fuient. La montée des risques géopolitiques n'y fait rienLe marché de l'or n'avait pas connu pire premier semestre depuis 2013.» Le journal explique ainsi que « Le métal précieux « est sous pression de ventes spéculatives », dit Commerzbank, qui y voit là « des vents contraires considérables ». « L'activité spéculative a pesé sur le cours »,enchérit Capital Economics. (…) D'après les chiffres de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) aux États-Unis, les investisseurs n'avaient pas été aussi peu nombreux à parier sur une montée du prix de l'or depuis deux ans et demi. » Néanmoins, cette « atonie » de l’or a fini par avoir raison de la patience des investisseurs qui se seraient ainsi désintéressés de la valeur refuge. L’article finit cependant sur une note d’espoir : « Le manque de nouveaux projets miniers finira toutefois à terme par faire remonter les prix, selon lui. »


Le lendemain, l’once d’or perdait 15 dollars, comme on peut le lire dans cet article du mardi 26 juin de 
BullionVault intitulé « Les cours de l’or atteignent 1255$ l’once ».Et l’article de préciser : « Donald Trump a continué ses attaques contre Harley Davidson, la marque de moto, la menaçant d’une taxe exceptionnelle si l’entreprise transfert plus d’unités de production à l’étranger pour essayer de réduire les droits de douane européens, mis en place suite aux droits exigés par Trump.Les tensions commerciales en croissance auraient dû aider l’or, mais ne l’ont pas fait, estime la maison de courtage INTL FCStone. »

Hier, mercredi 27 juin, TradingSat, dans le relai d’une news CercleFinance.com, titrait « Or : la pression baissière se maintient ». L’or continuait de baisser : « Au terme du premier fixing de ce mercredi à Londres, l'once d'or fin cotait 1256,8 dollars (- 3,5 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) (…) »Pourtant, comme le rappelle lui aussi cet article, l’or aurait de nombreuses raisons de jouer à plein son rôle de valeur refuge dans un climat international plutôt tendu : « Et pourtant, l'once pourrait profiter de la montée des risques politiques et économiques, qu'il s'agisse des difficultés de l'Europe (Brexit, Allemagne, Italie, crise migratoire...), de la multiplication des mesures protectionnistes à l'instigation de l'administration Trump, et du plongeon des actions chinoises. Sans oublier une détente des taux longs, par nature positive pour l'once qui, par définition, ne rapporte rien : tout près de 3% au milieu du mois, le rendement du T-Note fédéral à dix ans recule toujours sous les 2,85% ce midi. »


L’or ne fait plus recette
C’est le titre d’un article du
Figaro publié ce mardi 26 juin, titre justifié si l’on regarde les pertes qu’a essuyées l’or ces derniers temps. On y apprend notamment que « Dans une note publiée hier, UBS révèle que les investisseurs fuient le métal jaune malgré la montée des risques géopolitiques. D'après les chiffres de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) aux États-Unis, au cours de la semaine du 12 au 19 juin, les positions acheteuses sur l'or sont tombées au plus bas depuis juillet dernier. A contrario, les positions vendeuses ont affiché leur plus forte progression depuis novembre 2015.»

« Once d’or : L’aversion au risque ne profite pas (encore) au cours de l’or » c’est le titre d’un article du DailyFx ce même mardi. Même constat pour le site d’actualités et d’analyses de marché : malgré de nombreux facteurs qui devraient soutenir l’or, l’once reste à la baisse : « (…) ces inquiétudes qui profitent aux valeurs refuges sont actuellement compensées par la hausse du dollar, tiré vers le haut par la hausse des rendements obligataires ces derniers mois. En effet, le DXY (indice du dollar, ndlr) est en hausse d’un peu moins de 5% depuis début avril, ce qui fait dans le même temps pression sur le cours de l’or, qui est coté face au billet vert. La tendance de l’once d’or est baissière depuis début avril, ce qui nous indique que la pression provenant de la hausse du dollar est supérieure aux inquiétudes des investisseurs.»

Quant à
Boursorama, il titrait « Marché de l'or : la spéculation éloigne les investisseurs » ce même jour. L’article commence par une introduction quelque peu noire au sujet de l’or : « Les investisseurs ne parient plus sur la montée du cours de l'or. Depuis deux ans et demi, le marché du métal précieux affiche de faibles performances. Les risques géopolitiques n'y changent rien. » Mais évoque le manque de nouveaux projets miniers comme éventuel catalyseur du prix de l’or à terme.


D’ailleurs, ce mercredi, au vu de la baisse continue de l’or depuis avril,
Bullion Vault se posait cette question : est-ce que l’or est toujours une valeur refuge ? L’article rappelle que l’or a connu des baisses dans son histoire à des moments où des crises ont éclaté et qui auraient dû le soutenir, ce qui ne fut pas le cas : « En regardant le bilan de l’or, Neil Mellor de la banque Bank of New York Mellon a pointé du doigt la guerre de 1973 du Yom Kippur : à ce moment l’or avait chuté de 30% cette année en octobre à partir de son point le plus haut d’avant crise.L’or a aussi reculé lorsque la Russie a envahi la Crimée en 2015 et il a même coulé quand la zone euro a agi sur les finances de la Chypres au printemps 2013.Avec ces événements en tête, la World Gold Council ou Conseil mondial de l’or a fait référence à une série d’autres crises mondiales, comme le Lundi noir de 1987, l’attaque du 11 septembre aux États-Unis et la Grande récession de 2008-2009. » Mais parfois, il fut soutenu : « Le point haut de l’or en 1980 est survenu alors que la Russie envahissait l’Afghanistan et le pic historique du métal est apparu dans un contexte d’émeutes en Angleterre en 2011. » Et d’ajouter que finalement, « Plutôt que d’observer la performance de l’or pendant ces événements isolés, observons sa performance comme une assurance financière en suivant son action contre les pertes sur les marchés des actions. (…) En prenant en compte des périodes de temps plus longues, cependant, le métal montre une fonction de « valeur refuge » et c’est de plus en plus le cas quand les pertes en bourse s’empirent. ».