L’or continue de plonger
La semaine dernière, l’or perdait toujours du terrain, malgré des facteurs qui auraient pu le soutenir. En fin de semaine, l’once continuait à évoluer dans cette même tendance baissière, comme le rapporte cet article du Figaro du vendredi 29 juin. En effet, le métal jaune était toujours sous pression en raison d’un dollar fort après être tombé, la veille,à 1245,69 dollars, soit son niveau le plus bas depuis décembre : « L'aversion au risque reste monnaie courante au milieu de la confusion et de l'incertitude, mais les investisseurs semblent éviter l'or. (…) Les prix de l'or se sont écroulés à cause de la hausse du dollar, tandis que les taux d'intérêt réels américains augmentent et que la demande chinoise d'or pourrait être impactée par les tensions commerciales croissantes (…). »

Ce même jour,
ZoneBourse.com, dans le relai d’une news AWP/AFP, titrait « L'or continue de plonger, pénalisé par le renforcement du dollar ». L’article rappelle que « Les métaux précieux étant libellés en dollars, un renforcement du billet vert pénalise les investisseurs utilisant d'autres devises ».

Quant à
TradingSat.com, relayant une news Cercle Finance, ce même vendredi, il fait le même constat : « Rien à faire : en dépit d'une multitude de risques politiques, géopolitiques et économiques, le métal jaune ne parvient pas à transformer l'essai et semble bien parti pour reculer, en dollar, pour la troisième semaine d'affilée. » Si le dollar est en cause, ce n’est pas l’unique facteur expliquant ce manque d’appétit pour l’or de la part des investisseurs : « (…) les taux longs américains demeurent élevés, un point négatif pour l'once qui, par nature, ne procure aucun rendement. »Preuve en est, le SPDR Gold Shares, premier ETF aurifère au monde, a chuté à 820 tonnes, bien loin des 1 000 tonnes atteintes le 18 juin 2013. Néanmoins, « le rapport du T-Note fédéral s'est légèrement détendu en revenant de près de 3% à 2,84% ce midi ». 

Kitco.com titrait même « Une semaine difficile pour l'or » (en anglais) ce vendredi 29 juin et rappelait ainsi que « Considérant que l'or a ouvert lundi à environ 1 272 $ l'once, l'activité de cette semaine a entraîné une baisse de 20 $ ». Une pression sur l’or qui ne devrait pas s’estomper prochainement : « Rob Haworth, stratège en chef des investissements chez U.S. Bank Wealth Management, a déclaré que les prix de l'or «resteront probablement sous pression pendant la plus grande partie du prochain trimestre». Nous pensons que la FED reste sur la voie de la hausse des taux d'intérêt et de la liquidation des bilans, apportant un soutien au dollar américain et faisant pression sur les prix de l'or. " ». Et l’article de préciser : « Ce sera la force ou la faiblesse du dollar qui influera le plus sur la tarification de l'or au cours du prochain trimestre. »

Les cours de l’or reculent dans un contexte commercial tendu
Cette semaine ne commence par mieux pour la valeur refuge.
Bullion Vault explique ainsi que « les cours de l’or sont restés proches des niveaux les plus faibles de 2018 ». Là encore, le site reste pessimiste à court terme pour le métal jaune : « Les matières premières font face à une menace double dans les mois qui viennent, a indiqué un analyste chez Morgan Stanley, faisant référence aux risques de consommation suite à une intensification potentielle des tensions commerciales mondiales et du ralentissement économique chinois. »

« Or : la valeur refuge toujours boudée », c’est le titre d’un article de TradingSat.com du mardi 3 juillet qui relayait une news CercleFinance.com. Ce mardi, « Au terme du premier du jour à Londres, l'once d'or cotait 1245,85 dollars (- 1,95 dollar par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1068,8 euros (- 6,3 euros) ». Le dollar fait toujours vraisemblablement pression, mais aussi la FED qui continue d’avoir un discours en faveur d’un durcissement de sa politique monétaire et de chiffres US plutôt bons : « La faiblesse récente de l'once a coïncidé avec la vigueur du dollar, une Fed plus 'faucon' et des statistiques économiques solides. » Quant à l’appétit des investisseurs pour l’or, il est plus que jamais en berne : « En outre, l'encours de lingots adossé à l'ETF aurifère américain SPDR Gold Shares continue de reculer : il a chuté de près de dix tonnes entre vendredi et lundi soirs pour revenir à 809,3 tonnes. Ce qui constitue son plus bas niveau en près d'un an et témoigne du faible appétit des investisseurs nord-américains 'longs' pour le métal jaune. »

Néanmoins, ce mardi, l’or a connu un léger rebond si l’on en croit cet article de Bullion Vault intitulé « Les cours de l’or rebondissent » : « Les cours de l’or ont récupéré mardi matin à Londres 10 $ de la baisse de 14 $ par once de cette semaine vers de nouveaux plus bas de 2018, augmentant vers 1 248 $ alors que les marchés des actions dans le monde ont rebondi tout comme les prix des matières premières. »

Mercredi, TradingSat.com titrait « Or : la valeur refuge tente une reprise ce midi »dans le relai d’une news CercleFinance.com. L’or connaissait un rebond, gagnant 5,15 dollars par rapport à la veille, à 1256,9 dollars. En cause ? « Si le dollar n'évolue guère sur le marché des changes, du côté des taux, le rendement du T-Note fédéral à dix ans se replie ce midi vers 2,83%. En outre, les facteurs de risques géopolitiques sont de plus en plus présents. Outre les mesures protectionnistes, Téhéran pourrait perturber le trafic des pétroliers empruntant le détroit d'Ormuz, dont l'une des rives est iranienne, si Donald Trump mettait ses menaces à exécution. »Cependant, le SPDR Gold Shares continue de se tasser : « (…) l'ETF aurifère américain qui est aussi le premier au monde par son volume, a encore baissé : - 5,9 tonnes par rapport à la veille, à 803,4 tonnes. »

Pour DailyFx, le site d’actualités et d’analyses de marché, « Le cours de l’or pourrait consolider proche de 1250$ en attendant les Minutes de la Fed et le NFP ». Ainsi, on peut lire que « Le cours de l’once d’or rebondit depuis hier, après avoir inscrit un plus bas de 7 mois à 1242$. L’once a même inscrit un plus haut d’une semaine mercredi matin à 1261.21$, mais semble reprendre une orientation baissière depuis l’arrivée des traders européens ». Cette hausse est due à un appétit accru pour l’euro : « Cette récente hausse de l’or (+2% en à peine 24H) s’explique par le regain d’appétit pour l’euro qui fait par conséquent pression sur le dollar USD. En effet, le marché paye la monnaie unique, suite au compromis sur les migrants trouvé entre le ministre de l’Intérieur allemand et la chancelière Angela Merkel. » Néanmoins, la volatilité devrait refaire surface, puisque le compte-rendu de la FED est attendu ce jeudi 5 juillet au soir, de même que des chiffres sur l’emploi US ce vendredi 6.

Premier semestre morose pour l’or
C’est le constat que fait le
Figaro, dans un article du vendredi 29 juin. On apprend ainsi que « L'or a abandonné plus de 4% à 1 253 dollars l'once au premier semestre 2018, soit sa plus mauvaise performance depuis le premier semestre 2013 ». Les investisseurs ont ainsi tourné le dos à la valeur refuge au profit des emprunts d’État, l’or ayant perdu son rôle d’assurance contre les mauvais jours, malgré un contexte géopolitique et commercial tendus cette année. Et de préciser : « Preuve du désintérêt pour le métal jaune, au cours de la semaine du 12 au 19 juin, les investisseurs n'ont plus été aussi peu nombreux à parier sur une montée du prix de l'or depuis deux ans et demi, révèle la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) aux Etats-Unis. »

Investir dans l’or, une bonne idée ?
C’est donc tout légitimement que l’on peut se poser la question s’il est bon de diversifier son portefeuille en achetant de l’or.
NotreTemps.com s’interroge justement sur le sujet dans un article du mardi 3 juillet. Et la réponse est oui : l’or est la garantie d’une plus-value, ses perspectives sont à la hausse, mais bien sûr, il faut faire les bons choix pour investir dans l’or. L’article conseille l’achat de pièces d’or, « American Eagle, Maple Leaf ou le fameux napoléon français ».

Planet.fr, lui, se demande si l’or est toujours une valeur refuge, dans un article du jeudi 28 juin, puisque « L’or continue à glisser. Et c’est une des grandes surprises sur les marchés de ce premier semestre. Il est à son plus bas niveau depuis 6 mois. Depuis le début de l’année,il est en chute de 4% ». L’article évoque les raisons de cette baisse : « La hausse du dollar pèse sur l'or, la hausse des taux d'intérêt américains, qui rend l'or qui lui n'a pas de rendement moins attractif, l'inflation qui certes rebondit, mais reste sous contrôle et même parfois trop basse dans certaines zones économiques comme le Japon ou l'Europe par exemple. »

Loire : un couple découvre 22 lingots d’or (maudits) dans son jardin
Qui ne rêve pas de découvrir un trésor dans son jardin ? C’est ce qui est arrivé à ce couple de Roanne rapporte
Paris Match : « Des habitants de Roanne ont trouvé 22 lingots d’or dans leur jardin suite à l'achat de leur maison en 2002. » Un sacré trésor… qui ne leur appartient pourtant pas : « Prévenus, la veuve du vendeur de la maison et ses huit enfants ont assigné leurs acquéreurs devant le tribunal de Roanne en restitution et indemnisation. Le montant du litige concernant ces 28 lingots, dont 23 ont été vendus par les nouveaux propriétaires de la maison, s'élève à près de 800.000 euros. »

Le Progrès revient également, dans un article du vendredi 29 juin, sur cette nouvelle dans un article intitulé « Méfiez-vous si vous trouvez des lingots d’or dans votre jardin…  » et détaille l’affaire : « L’avocat insiste sur la bonne foi de ses clients. « Ils ont interrogé la police, la mairie, la Banque de France. Tout le monde leur a dit que les lingots étaient à eux. Mais personne ne s’est mouillé en leur faisant un écrit. Eux, en toute bonne foi, se sont considérés comme les propriétaires de l’or. Ils ont continué leur vie sans se poser de questions, ont vendu certains lingots. Et ce sont les mouvements de fonds dus à cette vente qui ont attiré l’attention de Tracfin (opérations financières atypiques, NDLR). Entre-temps, ils avaient revendu leur maison de Roanne et étaient repartis en Turquie. » Mais pourquoi donc le couple roannais est-il condamné à restituer ces lingots ? « « Un « trésor », c’est quelque chose qu’on trouve et dont on ne peut pas rattacher la propriété à quelqu’un. Là, les vendeurs de la maison ont pu prouver que les lingots étaient à eux. Cela aurait été différent si mes clients avaient par exemple déniché des pièces gauloises : difficile de retrouver les descendants du propriétaire initial ! C’est ce qu’on appelle en droit la perte de mémoire de la propriété. »