Revue du Web de l’or du 12/07/2018 : Le dollar met toujours l’or sous pression
Par joubert le lundi 16 juillet 2018, 16:42 - La revue de Joubert sur l'or - Lien permanent
L’or a toujours du mal à tirer son épingle du jeu… Malgré quelques tentatives de reprise, la valeur refuge reste boudée par les investisseurs et peine à retrouver les 1 300 dollars, restant autour des 1 250 dollars. Pourtant, les tensions commerciales s’exacerbent et les taux US se détendent, loin du pic au-delà des 3 % que l’on a connu au mois de mai. Voici notre revue de presse du Web de l’or de la semaine.
Cours de l’or : après les Minutes de la Fed, l’once d’or peut encore espérer
une reprise
En début de semaine,
dernière, l’once perdait 15 dollars en 24h. Mais vendredi, elle semblait en
meilleure posture, comme on peut le lire dans cet article de DailyFx,
site d’actualité et d’analyses de marché : « Le cours de l’or semble bien parti pour
mettre un terme à trois semaines consécutives de baisse, au lendemain de la
parution des «Minutes» de la Fed. Le cours de l’or tente en effet de corriger
ses récentes importantes pertes, alors que la banque centrale ait préservé un
langage prudent, soulignant notamment le risque d’une guerre commerciale. »
La Réserve fédérale a même prononcé le mot « récession » bien qu’elle
affirme que l’économie américaine est cependant vigoureuse, ce qui explique son
deuxième relèvement des taux cette année. Et le dollar a encore du mal à
reprendre son souffle durablement… ce qui à terme, devrait être favorable à
l’or.
Dans son article « Or : l'once scotchée aux 1250 dollars » du
vendredi 6 juillet, TradingSat,
qui relayait une news CercleFinance.com, était plus pessimiste, puisque « Au terme du premier fixing de ce vendredi
sur le marché de Londres, l'once d'or fin cotait 1254,2 dollars (- 1,3 dollar
par rapport au fixing d'hier après-midi) ». Et pourtant, le billet
vert s’est tassé ces derniers temps, sans avoir d’effet sur le cours du métal
jaune, et cela ne devrait pas aller en s’arranger puisque dans son
compte-rendu, la FED a notifié que le contexte de guerre commerciale risque de
pénaliser le dollar. Le SPDR Gold Shares, premier ETF aurifère au monde, reflète
ce manque d’appétit pour la valeur refuge de la part des investisseurs puisqu’il
s’établit à 803,4 tonnes. Une tendance qui ne devrait pas évoluer avant
septembre, notamment avec les achats de l’Inde pour les festivités.
« Cours de l’or : la faiblesse du dollar et la crainte d’une guerre
commerciale en soutiens », c’est le titre d’un autre article de DailyFx.com du même jour : « le
retour haussier constaté sur le cours de
l’or semble appuyé par la faiblesse du dollar et
la perspective d’une guerre commerciale majeure entre les deux premières
puissances mondiales »,explique
le site. Une tendance qui pourrait s’accentuer étant donné « la mise en place de taxes sur 34Mds$ de biens importés, d’un
côté comme de l’autre ».Le président américain a prévu de nouvelles
taxes d’ici 2 semaines sur 16 milliards de biens importés chinois. Mais « Selon les experts, ces taxes ne devraient
avoir qu’un impact limité sur l’économie mondiale ». Néanmoins,
« la menace du président américain
de taxer 200Mds$ voire 500Mds$ de biens importés de Chine pourrait être
catastrophique pour la croissance mondiale » et jouer en faveur du
métal jaune.
Les cours de l’or s’approchent des plus hauts de 2 semaines
Cette semaine, l’or commence plutôt bien la semaine, d’après cet article de Bullion Vault. En effet, ce n'est pas moins de 10 dollars que l’once a
gagné ce lundi 9 juillet, à 1 265 dollars. Le recul du dollar semble enfin
soutenir la relique barbare : « La
devise américaine a reculé dans un contexte de nouveaux droits de douane entre
les États-Unis et la Chine et de la démission du ministre britannique du Brexit
suite aux nouveaux projets de négociation du gouvernement de Theresa
May. (…) L’indice du dollar mesurant la performance du billet vert contre
un panier d’autres devises majeures a reculé aujourd’hui de 0,2%, soit un plus
bas depuis la mi-juin. » La guerre commerciale est plus vive que
jamais entre le pays de l’oncle Sam et l’empire du Milieu. Le billet vert subit
aussi la pression de chiffres du chômage US : « Les chiffres sur l’emploi US publiés vendredi ont montré un taux de
chômage croissant avec une moyenne des salaires augmentant moins que prévu. »
Le lendemain, le dollar pèse à nouveau sur l'once. Mardi midi, l’once perdait
8,35 dollars, peut-on lire dans cet article Boursorama relayant une news CercleFinance.com. Cette perte s’explique
par une remontée des taux longs US : « L'un des catalyseurs du recul de l'or semble se trouver du côté des
taux longs américains, alors que le rendement du T-Note à dix ans se tend et se
rapproche de nouveau de 2,87%. » Encore une fois, le premier ETF
aurifère au monde, le SPDR Gold Shares, reflète le manque d’intérêt des
investisseurs pour l’or : il a encore reculé, pour s’établir à 800,8
tonnes. Et l’article de préciser : « il faut remonter jusqu'au 24 août 2017 pour retrouver la trace d'un
encours inférieur à la barre symbolique des 800 tonnes ».
Ce même jour, Boursorama relayait une news Agence option finance dans un article intitulé « L'or pourrait avoir atteint un plancher avant un rebond estival ». Il souligne le manque de cohérence entre le cours de l’or et les différentes tensions qui devraient pourtant le soutenir. Valeur refuge par excellence, le métal jaune bénéficie généralement des crises et devrait voir son cours augmenter : « C'est un constat que tous les observateurs et intervenants de marché, à l'instar du gérant Arnaud du Plessis (CPR AM), vont pouvoir partager : la contreperformance de l'or depuis le début de l'année (-3,7%) ne reflète pas du tout le retour de l'aversion pour le risque des investisseurs ni la remontée des tensions inflationnistes. » En cause ? Le dollar, qui atteint des sommets depuis juillet 2017. L’été devrait aider l’or à remonter : « Pour Arnaud du Plessis, l'histoire récente montre que la période estivale a été très favorable à la thématique de l'or et des métaux précieux depuis 2001, à l'exception de 2016. Depuis 2001, les cours de l'or ont progressé en moyenne de 13,9% durant la période estivale."Alors que 2017 ne s'est pas révélée comme une année particulièrement exceptionnelle, l'été a vu la thématique de l'or et des mines aurifères progresser respectivement de 11,3% et 20,3% entre les 7 juillet et 7 septembre. A suivre...", conclut le gérant de CPR AM. »
Pour Bullion Vault, « Les cours de l’or perdent 1,5 % » ce mardi. Le
site expliquait ainsi que « Les cours
de l’or ont reculé mardi à Londres, perdant 1,5 % par rapport au plus haut
en dollars depuis deux semaines observé hier, avant de rebondir vers 1 250
dollars l’once », précisant que « L’ETF or géant SPDR Gold Trust (NYSEArca:GLD) s’est quant à lui
contracté de 2,9 % depuis que les cours sont arrivés aux prix de référence
lundi de 1 262 dollars. Les réserves totales sont de 801 tonnes d’or physiques,
soit le plus petit volume depuis août 2017 ».
Ce même jour, DailyFx
titrait « Once d’or : affaibli, le cours de l’or retombe mais n’a pas
encore renoncé » : « Le
cours de l’or essaie difficilement d’enrayer une chute entamée à la mi-avril,
bien aidé par le repli du dollar américain. Le cours de l’or a en effet mis un
terme vendredi dernier à une série de trois semaines consécutives de baisse. Le
prix de l’once d’or semble avoir apprécié les récentes déclarations prudentes
de la Réserve fédérale au sujet de sa politique monétaire. La banque centrale a
en effet conservé un langage prudent, fragilisant l’hypothèse néfaste au cours
de l’or de quatre hausses de taux en 2018. Inversement corrélée à la devise
américaine, l’once d’or demeure fébrile. »L’once reste sous
pression : cette semaine, les chiffres de l’inflation US sont attendus, ce
qui devrait donner une nouvelle tendance au métal jaune, le consensus anticipant « un taux d’inflation global à 2,9% en
rythme annualisé »… Reste à voir dans quel sens repartira le cours de
l’or.
Mercredi, « l'once
oscille toujours autour de 1250 dollars » peut-on lire dans un article de TradingSat.com relayant une news
CercleFinance.com. Ce jour, l’once
d’or perdait encore 4 dollars, à 1 250 dollars au terme du premier fixing
du jour à Londres. L’article fait encore le même constat : les taux longs
flanchaient ce mercredi midi, mais le premier ETF aurifère au monde, le
SPDR Gold Shares,« a
de nouveau reculé de 1,75 tonne pour revenir à 799 tonnes hier soir ». Et
de préciser : « Cet indicateur de l'appétit des
investisseurs d'Amérique du Nord pour le métal jaune a donc baissé d'environ 30
tonnes en un mois et il vient de passer sous la barre des 800 tonnes pour la
première fois depuis le 24 août 2017. »
Quant à DailyFx.com, il titrait hier « L’once d’or de retour à 1250$, sous
pression en raison de la guerre commerciale États-Unis / Chine ». De
nouvelles pressions commerciales sont apparues puisque « L’administration de Trump a annoncé mardi
soir l’arrivée de nouvelles taxes contre une liste de marchandises chinoises
d’une valeur de 200 milliards de dollars d’ici deux mois, ce qui provoque une
baisse de l’or malgré la dominance de l’aversion aux actifs risqués ce matin ».
L’or reste toujours affaibli par un billet vert fort : « En effet, dans ce contexte de guerre
commerciale, le cours de l’or est affaibli par la hausse du dollar USD, compte tenu du fait que la devise américaine
est également une devise intermédiaire sur les marchés financiers, notamment
utilisée pour s’exposer sur les marchés émergents et sur les actifs
américains comme les obligations. »
Les Français vendent leur or (et ils
pourraient bien le regretter)
C’est un article de Capital
du mercredi 11 juillet qui commence ainsi : « Année après année, les Français ont tendance à vendre leur or, sauf
entre 2010 et 2014, du fait du stress lié à la crise de l'euro. Depuis 2015, la
reprise économique les incite à céder à nouveau leur métal jaune… jusqu’au
prochain choc financier ? » Si 16 % des Français détiennent de l’or,
la France est devenue vendeuse nette depuis quelques années, « avec une demande de détail de -4,5 tonnes
d’or en 2017 ». Pourtant, nous ne sommes pas à l’abri d’une crise, et
l’or reste l’un des meilleurs moyens de s’en protéger : « (…) alors que l’économie mondiale et les
marchés financiers ont déjà connu des turbulences majeures cette année, les
raisons de s’inquiéter ne manquent pas, entre l’issue incertaine du bras de fer
commercial initié par Donald Trump, le manque de visibilité sur la future
politique économique italienne (qui pourrait dans le pire des scénarios
favoriser une nouvelle crise de la zone euro), les déséquilibres affichés par
de nombreux pays émergents et les risques de crise financière et de krach
boursier… »