Or : la valeur refuge fait de la résistance mais continue d’être sous pression

En début de semaine dernière, l’or baissait. Il continuait d’être sous pression le mercredi 25 : TradingSat, dans une news CercleFinance.com, expliquait que le billet vert continuait de se renforcer. Et comme c’est la principale devise de négoce de l’or, la valeur refuge souffre. Quant aux taux US longs, ils continuaient de flirter avec les 3 % : « le rendement du T-Note américain à dix a débordé la barre symbolique des 3% et rapporte ce midi 3,01%, ce qui constitue un record depuis janvier 2014. Rappelons que voilà un an, ce taux étant de 2,30%, et encore de 2,40% le 1er janvier dernier. » Néanmoins, le SPDR Gold Shares, premier ETF aurifère au monde, reste stable depuis la mi-avril, à 865,9 tonnes.

Mercredi, il perdait ainsi 0,96 %. Le jeudi, il résistait mais restait en baisse, comme le rapporte TradingSat.com dans le relai d’une news Cercle Finance. Les taux continuaient de peser sur le métal jaune : ainsi, au premier fixing du jour, l’once cotait 1 321,9 dollars. L’or par définition n’offre aucun rendement. Il devient donc moins attractif quand les taux montent et c’est justement ce qu’il se passe avec les taux américains à 10 ans : « hier, le rendement du T-Note à dix ans a débordé la barre des 3% pour la première fois depuis le début de l'année 2014, en marquant un sommet en séance à 3,03%. Il s'est très modérément assagi ce jour, en revenant sur les 3%, alors qu'il avait commencé l'année vers 2,40%. » Et si les taux montent, c’est parce que les marchés anticipent une hausse de l’inflation ainsi qu’un durcissement de la politique monétaire de la FED. Mais heureusement, certains facteurs soutiennent le métal précieux et évite ainsi qu’il ne chute : « Cependant, de la Corée du Nord à l'Iran, les facteurs de risques géopolitiques semblent doper l'appétit aurifère des investisseurs nord-américains. L'encours du premier ETF sur or au monde, le SPDR Gold Shares, qui était figé depuis le 12 avril à 865,9 tonnes, a grimpé hier soir de 5,3 tonnes pour atteindre 871,2 tonnes. Ce qui constitue un nouveau plus haut depuis juin 2016. »


« Or : le dollar et la Corée pèsent sur l'once » c’est le titre d’un article
TradingSat du vendredi 27 avril. L’or, qui avait touché les 1 350 dollars le lundi 16 avril, cotait 1 317,7 dollars, reculant de 3 dollars par rapport au fixing de la veille. Si les taux pèsent sur la relique barbare, les chiffres du chômage US hebdomadaires jouaient également en sa défaveur, venant renforcer le dollar : « après de bonnes nouvelles des inscriptions hebdomadaires au chômage américain hier, le dollar, principale devise de référence de l'or, se renforce au point de gagner près de 2% sur la semaine contre l'euro, sa principale contrepartie. Mécaniquement, l'appréciation du dollar tend à faire baisser d'autant le cours de l'once dans cette devise - et à la faire monter d'autant dans l'autre. »


Les cours de l’or reculent vers le niveau psychologique de 1300$

Pour Bullion Vault, « Les cours de l’or chutent avec le pétrole, malgré les menaces iraniennes ». Ce 30 avril, il reculait vers un plus bas de 6 semaines, alors que « Les marchés des actions dans le monde ont affiché des gains alors que les prix des matières premières ont reculé », peut-on lire. Plusieurs facteurs auraient cependant dû jouer en faveur du métal précieux, notamment le ralentissement de l’inflation en Allemagne pour avril, ou encore l’intention de l’Iran d’enrichir de l’uranium si les États-Unis n’étaient pas enclins à signer un accord avec le pays. Ce même jour, l’or perdait ainsi 0,49 % par rapport à la veille, cotant 1 316,73 dollars, rapporte Les Échos.

Pour autant, l’avenir ne semblait pas tout noir pour le métal jaune. Pour Kitco.com, l’or devrait rebondir. Dans leur article du 30 avril dernier (en anglais), le site explique que « L'or a été dans une structure de consolidation pendant des mois et encore une fois le métal descend vers le bas, ce qui suggère un rebond ». Il devrait ainsi revenir vers 1315 dollars les prochains jours.

« L’once d’or reste fortement impactée par le dollar US et la Corée du Nord en attendant Trump et l’UE demain » titrait DailyFx.com ce lundi également. Si les taux pesaient sur la valeur refuge la semaine dernière, cette semaine ce sont les tensions géopolitiques qui semblent s’apaiser : « La rencontre entre le leader Nord-Coréen et le président de Corée du Sud pourrait conduire à une paix durable entre les deux Corées. De plus cette rencontre historique permet aux investisseurs d’envisager une réunion constructive entre Donald Trump et Kim Jung-Un prévue en mai ou juin. » Le dollar est aussi en cause : en effet, il bénéficie de publications US meilleures qu’attendues mais aussi de la poursuite d’une politique accommodante par la BCE. L’or n’a semble-t-il pas dit son dernier mot. L’article ajoute ainsi que « un autre facteur pourrait conduire le cours de l’or vers une accélération haussière, du fait de sa notion de valeur refuge. En effet Donald Trump avait annoncé des droits de douane à hauteur de 25% sur l’acier et 10% sur l’aluminium importé mais en avait exempté l’Union Européenne jusqu’au 1er mai. Ainsi le président Américain a jusqu’à demain pour décider ou non de la mise en place de ses taxes à l’encontre de l’UE. L’Union Européenne a déjà prévenue qu’elle répondrait en conséquence en cas de mise en place de ces taxes ».


Cette semaine, l’or continue donc de reculer, tant et si bien qu’il se rapproche de la barre des 1 300 dollars. Ainsi, comme l’explique
Bullion Vault dans un article du 1er mai, « Les cours de l’or ont reculé mardi à Londres vers des plus bas de six semaines contre le dollar US ». On apprend ainsi que « Au cours du mois d’avril le métal jaune a affiché des pertes de 0,8% et a établi son plus petit niveau de clôture mensuel de 2018 en dollars US, avec 1 313,20 $ ». De plus, la vente de nouvelles pièces d’or American Eagle a baissé en avril, reculant à un niveau le plus bas depuis la crise de 2007.

Boursorama titrait ce mercredi 2 mai « Or : taux et dollar pénalisent l’once » dans le relai d’une news CercleFinance.com. Si l’or reprenait 3,65 dollars par rapport à la veille, il cotait seulement 1310,75 dollars au terme du premier fixing de Londres. L’article rappelle que si l’or est délaissé, c’est parce que « Le contexte de taux demeure négatif pour la valeur refuge qui, par son absence de rendement, souffre tendanciellement du creusement de l'écart entre son rapport (0%, par définition) et celui des grands produits obligataires. En effet, le T-Note américain à dix ans reste, à 2,99%, à proximité immédiate des 3,03%, record depuis début 2014 touché la semaine passée ». Le SPDR Gold Shares reculait d’ailleurs de 4,4 tonnes, entre lundi et mardi, preuve du désintéressement des investisseurs pour le métal précieux.

 

Un agent d’entretien sud-coréen retrouve plusieurs lingots d’or dans une poubelle
Si l’or ne tombe pas du ciel… il se trouve parfois dans une poubelle : c’est la découverte qu’a fait un sud-coréen et c’est le site
Sputnik qui relate l’information dans un article du mardi 1er mai. « Un agent d’entretien pourrait devenir le propriétaire légitime de sept lingots d'or d'une valeur totale de 350 millions de wons (environ 27000 euros), qu'il a trouvés jeudi dans une poubelle de l'aéroport international d'Incheon.» Bien que le propriétaire des précieux lingots ait été identifié, il ne s’est pourtant toujours pas présenté. Si dans 6 mois, il n’est pas venu récupérer son or, il appartiendra à l’agent d’entretien. Néanmoins, si le propriétaire se manifestait, et que l’origine de l’or n’est pas criminelle, « le concierge pourrait toujours conserver entre 5 et 20% du prix du marché de l'or, soit entre 17,5 millions (environ 13500 euros) et 70 millions de won (environ 54.000 euros), conformément à la loi sur les «objets perdus» ».