Revue du Web de l’or du 01/03/2018 : L’or en perte de vitesse
Par joubert le mardi 6 mars 2018, 09:03 - La revue de Joubert sur l'or - Lien permanent
Qu’ils paraissent loin les plus hauts du métal jaune cette semaine ! Sans toutefois décrocher, l’or a bien du mal à retrouver son souffle depuis 15 jours. Le dollar bénéficie des bonnes grâces des marchés, rassurés par les propos du nouveau président de la FED, Jerome Powell. Voici notre revue de presse du Web de l’or de la semaine.
Or : la valeur refuge quasi-égale ce midi
C’est le titre d’un court article de TradingSat.com,
relayant une news CercleFinance.com, ce vendredi 23 février : « Au
terme du premier fixing du jour à Londres, l'once d'or fin cotait 1328,9
dollars (+ 0,55 dollar par rapport au fixing d'hier après-midi). » L’or, qui a perdu du terrain depuis la mi-février,
tire cependant son épingle du jeu, progressant légèrement ce vendredi-là. Il
bénéficiait ainsi de la faiblesse du dollar, pénalisé par les déficits jumeaux
budgétaire et commercial,le billet vert étant la principale devise de négoce de
l’or. Enfin, « le rendement du T-Note
fédéral à dix ans, (…) se détend légèrement en fin de semaine, à 2,89% ce midi ».
Néanmoins, IG.comvoyait déjà, le jeudi 22 février, dans son
analyse matières premières, l’once dans un marché baissier et se diriger vers
les 1 320 dollars. Une tendance qui concernait d’ailleurs la plupart des
matières premières ce jour.
L’or en difficulté cette semaine
Une hypothèse de tendance baissière qui semble se vérifier cette
semaine. Ce mardi 27 février, l’or ne semblait pas s’orienter franchement en
hausse ou en baisse. TradingSat.com, relayant une news CercleFinance.com, titrait « Or : pas de tendance pour le métal jaune » ce
mardi 27 février.Au premier fixing du jour de Londres, le métal jaune cotait
1 332,75 dollars, perdant 0,75 dollar par rapport à la veille. Une perte
somme toute relative mais qui laisse la relique barbare à distance de son
embellie du jeudi 15 février, à plus de 1 350 dollars.Elle bénéficie tout
de même ainsi d’une nouvelle baisse des taux de rendement du T-note américain à
10 ans, sous les 2,87 %, taux qui s’étaient tendus jusqu’à 2,95 % la semaine
dernière. L’article précise aussi que « les
minutes des dernières réunions de la FED et de la BCE n'ont pas confirmé les
craintes des investisseurs d'un resserrement des politiques monétaires plus
rapide que prévu jusqu'ici ». Preuve que les investisseurs se tournent
à nouveau vers l’or : le SPDR gold Shares, premier ETF aurifère au monde, a
vu son encours progresser de 1,8 tonnes « entre vendredi et lundi soirs, à 831 tonnes ».
« Le cours de l’or pourrait devenir plus volatil à l’approche
de l’audition de Powell devant le congrès Américain », c’est le titre d’un
article de DailyFx.com également
ce mardi. Ainsi, ce discours tant attendu, le premier de Powell en tant que
président de la FED, pourrait influencer le cours du dollar… et par la même,
celui de l’or : « Le nouveau
président de la Fed passera donc devant le congrès à l’occasion de l’audition
semestrielle sur la politique monétaire. Ce sera l’occasion pour Jerome Powell
de commenter le dernier compte rendu de politique monétaire du FOMC et surtout
préciser les anticipations de la Fed concernant l’inflation. » Autre
événement attendu par les investisseurs : les publications, en zone euro
et aux Etats-Unis, de chiffres.
Hier,justement, la tendance se marquait : l’once était plombée par
Powell et le dollar, peut-on lire sur Boursorama.com relayant
une news Cercle Finance. En effet, l’or cotait 1 320,30 dollars au terme
du premier fixing du jour à Londres, cédant 5,45 dollars par rapport à la
veille au fixing de l’après-midi. Le discours positif de Jay Powell, le nouveau
président de la Banque centrale américaine (FED), devant la Chambre des
représentants aeffectivement influencé le dollar, en surprenant plus d’un :
« Les déclarations de Jerome Powell ont surpris les
investisseurs. (...) Ils avaient anticipé un discours très accommodant (...).
Mais ce dernier se montre 'confiant' dans la croissance américaine. » Résultat : le rendement du
T-note américain à 10 ans est remonté, tutoyant les 2,90 % et le dollar a
progressé, lestant un peu plus le métal précieux.
UBS identifie des catalyseurs à moyen
terme pour l’or
Agence
Option Finance (AOF), via Le Figaro, relayait
l’analyse d’UBS sur le cours de l’or ce mardi 27 février, qui s’établissait à 1
317,6 dollars, « son plus bas niveau
depuis le 9 février ». Des facteurs jouent, en ce moment, contre la
valeur refuge : « L'environnement
reste assez peu favorable au métal précieux, entre le rebond qui se prolonge
sur les actifs risqués, la conjoncture qui continue à s'améliorer et la
perspective d'une poursuite de la normalisation des politiques monétaires. »
Mais à moyen terme, les perspectives restent positives, sans toutefois tabler
sur une hausse : « Pourtant,
pointe UBS dans une note consacrée à l'or, la possibilité d'une reprise de
l'once d'or est non seulement bien réelle mais va même plutôt croissant. Le
bureau d'études lui-même a relevé de 1300 à 1315 dollars sa cible pour l'once à
trois mois. » Enfin, UBS a identifié « des risques pour les Etats-Unis en 2019 : l'impact des baisses d'impôts
s'atténuera à cet horizon tandis que la Fed aura retiré une bonne partie de son
soutien monétaire ». Et en cas de perturbations, l’or joue à plein son
rôle de valeur refuge.
Réserve d’or : la Russie a dépassé
la Chine
C’est Sputnik, site
d’information russe, qui se fait le relai de cette news dans un article du jeudi
22 février. On apprend ainsi que « En
février 2018, les réserves d’or de la Russie, très énergique sur le marché des
achats de ce métal jaune, ont dépassé celles de la Chine ». On apprend
également que « L'année dernière,
Moscou a acheté 224 tonnes d'or. En janvier 2018, 600000 onces, soit 18.6
tonnes, de ce métal ont été acquises par la Banque centrale de Russie. Depuis
le 2015, les réserves russes d'or ont augmenté de près de 700 tonnes »,
plaçant la Russie au 5e rang mondial en matière de réserve d’or.
Pourquoi un tel engouement pour le métal précieux ? L’article évoque le
désir de Moscou de « réduire le
poids du dollar dans l'économie mondiale ».
Hier, ce même site Sputniknews.com revenait
sur le sujet, dans un article intitulé « Pourquoi la Russie achète-t-elle
toujours plus d’or ? » On pouvait y lire que « Les réserves de change russes sont désormais constituées d’or à
18% (…) leur structure a sensiblement changé au cours de ces 10 dernières
années en faveur de l'or, dont la part a quadruplé». La raison de l’achat
massif d’or de la Russie est multiple : « Accumuler de l'or est synonyme de protection contre les risques liés
aux fluctuations des taux de change, d'assurance contre les sanctions »,
« L'or diminue la dépendance
vis-à-vis de n'importe quelle monnaie étrangère » et il permet
également de se protéger contre des sanctions, comme celles que subit la Russie
par l’UE et les USA. Enfin, « l'achat
de l'or monétaire (la Russie ne l'achète que sur le marché intérieur) est une
mesure de soutien à l'industrie nationale d'extraction d'or, qui produit
environ 300 tonnes par an, dont près des deux tiers se retrouvent dans les
dépôts de la Banque centrale russe ».