Or : la valeur refuge quasi-égale ce midi

C’est le titre d’un court article de TradingSat.com, relayant une news CercleFinance.com, ce vendredi 23 février : « Au terme du premier fixing du jour à Londres, l'once d'or fin cotait 1328,9 dollars (+ 0,55 dollar par rapport au fixing d'hier après-midi). » L’or, qui a perdu du terrain depuis la mi-février, tire cependant son épingle du jeu, progressant légèrement ce vendredi-là. Il bénéficiait ainsi de la faiblesse du dollar, pénalisé par les déficits jumeaux budgétaire et commercial,le billet vert étant la principale devise de négoce de l’or. Enfin, « le rendement du T-Note fédéral à dix ans, (…) se détend légèrement en fin de semaine, à 2,89% ce midi ».

Néanmoins,
IG.comvoyait déjà, le jeudi 22 février, dans son analyse matières premières, l’once dans un marché baissier et se diriger vers les 1 320 dollars. Une tendance qui concernait d’ailleurs la plupart des matières premières ce jour.


L’or en difficulté cette semaine
Une hypothèse de tendance baissière qui semble se vérifier cette semaine. Ce mardi 27 février, l’or ne semblait pas s’orienter franchement en hausse ou en baisse. TradingSat.com, relayant une news CercleFinance.com, titrait « Or : pas de tendance pour le métal jaune » ce mardi 27 février.Au premier fixing du jour de Londres, le métal jaune cotait 1 332,75 dollars, perdant 0,75 dollar par rapport à la veille. Une perte somme toute relative mais qui laisse la relique barbare à distance de son embellie du jeudi 15 février, à plus de 1 350 dollars.Elle bénéficie tout de même ainsi d’une nouvelle baisse des taux de rendement du T-note américain à 10 ans, sous les 2,87 %, taux qui s’étaient tendus jusqu’à 2,95 % la semaine dernière. L’article précise aussi que « les minutes des dernières réunions de la FED et de la BCE n'ont pas confirmé les craintes des investisseurs d'un resserrement des politiques monétaires plus rapide que prévu jusqu'ici ». Preuve que les investisseurs se tournent à nouveau vers l’or : le SPDR gold Shares, premier ETF aurifère au monde, a vu son encours progresser de 1,8 tonnes « entre vendredi et lundi soirs, à 831 tonnes ». 

« Le cours de l’or pourrait devenir plus volatil à l’approche de l’audition de Powell devant le congrès Américain », c’est le titre d’un article de DailyFx.com également ce mardi. Ainsi, ce discours tant attendu, le premier de Powell en tant que président de la FED, pourrait influencer le cours du dollar… et par la même, celui de l’or : « Le nouveau président de la Fed passera donc devant le congrès à l’occasion de l’audition semestrielle sur la politique monétaire. Ce sera l’occasion pour Jerome Powell de commenter le dernier compte rendu de politique monétaire du FOMC et surtout préciser les anticipations de la Fed concernant l’inflation. » Autre événement attendu par les investisseurs : les publications, en zone euro et aux Etats-Unis, de chiffres.

Hier,justement, la tendance se marquait : l’once était plombée par Powell et le dollar, peut-on lire sur
Boursorama.com relayant une news Cercle Finance. En effet, l’or cotait 1 320,30 dollars au terme du premier fixing du jour à Londres, cédant 5,45 dollars par rapport à la veille au fixing de l’après-midi. Le discours positif de Jay Powell, le nouveau président de la Banque centrale américaine (FED), devant la Chambre des représentants aeffectivement influencé le dollar, en surprenant plus d’un : « Les déclarations de Jerome Powell ont surpris les investisseurs. (...) Ils avaient anticipé un discours très accommodant (...). Mais ce dernier se montre 'confiant' dans la croissance américaine. » Résultat : le rendement du T-note américain à 10 ans est remonté, tutoyant les 2,90 % et le dollar a progressé, lestant un peu plus le métal précieux.



UBS identifie des catalyseurs à moyen terme pour l’or
Agence Option Finance (AOF), via Le Figaro, relayait l’analyse d’UBS sur le cours de l’or ce mardi 27 février, qui s’établissait à 1 317,6 dollars, « son plus bas niveau depuis le 9 février ». Des facteurs jouent, en ce moment, contre la valeur refuge : « L'environnement reste assez peu favorable au métal précieux, entre le rebond qui se prolonge sur les actifs risqués, la conjoncture qui continue à s'améliorer et la perspective d'une poursuite de la normalisation des politiques monétaires. » Mais à moyen terme, les perspectives restent positives, sans toutefois tabler sur une hausse : « Pourtant, pointe UBS dans une note consacrée à l'or, la possibilité d'une reprise de l'once d'or est non seulement bien réelle mais va même plutôt croissant. Le bureau d'études lui-même a relevé de 1300 à 1315 dollars sa cible pour l'once à trois mois. » Enfin, UBS a identifié « des risques pour les Etats-Unis en 2019 : l'impact des baisses d'impôts s'atténuera à cet horizon tandis que la Fed aura retiré une bonne partie de son soutien monétaire ». Et en cas de perturbations, l’or joue à plein son rôle de valeur refuge.

Réserve d’or : la Russie a dépassé la Chine
C’est
Sputnik, site d’information russe, qui se fait le relai de cette news dans un article du jeudi 22 février. On apprend ainsi que « En février 2018, les réserves d’or de la Russie, très énergique sur le marché des achats de ce métal jaune, ont dépassé celles de la Chine ». On apprend également que « L'année dernière, Moscou a acheté 224 tonnes d'or. En janvier 2018, 600000 onces, soit 18.6 tonnes, de ce métal ont été acquises par la Banque centrale de Russie. Depuis le 2015, les réserves russes d'or ont augmenté de près de 700 tonnes », plaçant la Russie au 5e rang mondial en matière de réserve d’or. Pourquoi un tel engouement pour le métal précieux ? L’article évoque le désir de Moscou de « réduire le poids du dollar dans l'économie mondiale ».

Hier, ce même site
Sputniknews.com revenait sur le sujet, dans un article intitulé « Pourquoi la Russie achète-t-elle toujours plus d’or ? » On pouvait y lire que « Les réserves de change russes sont désormais constituées d’or à 18% (…) leur structure a sensiblement changé au cours de ces 10 dernières années en faveur de l'or, dont la part a quadruplé». La raison de l’achat massif d’or de la Russie est multiple : « Accumuler de l'or est synonyme de protection contre les risques liés aux fluctuations des taux de change, d'assurance contre les sanctions », « L'or diminue la dépendance vis-à-vis de n'importe quelle monnaie étrangère » et il permet également de se protéger contre des sanctions, comme celles que subit la Russie par l’UE et les USA. Enfin, « l'achat de l'or monétaire (la Russie ne l'achète que sur le marché intérieur) est une mesure de soutien à l'industrie nationale d'extraction d'or, qui produit environ 300 tonnes par an, dont près des deux tiers se retrouvent dans les dépôts de la Banque centrale russe ».