L’once autour des 1 340 dollars

« Or : l'once résiste au discours de la Réserve fédérale »  titrait Boursorama jeudi 1er février, se faisant le relai d’une news CercleFinance.com. La valeur refuge cotait 1341,4 dollars. Une tendance baissière qui s’explique notamment par les perspectives d’inflation US : « La Réserve fédérale américaine a semblé plus optimiste sur l'atteinte de son objectif d'inflation (vers 2%) alors que la banque centrale américaine peine à y parvenir depuis des années. En outre, la croissance du PIB américain se maintient non loin de 3%. » Quant aux taux longs (T-note fédéral à 10 ans), ils continuent de se tendre, à 2,74 %, jouant bien sûr en défaveur de l’or qui, par définition, n’offre aucun rendement. Pour rappel, jeudi 25 janvier, l’or atteignait un plus haut depuis août 2016 en cours de séance, à 1 360,25 dollars.

À la fin de la semaine dernière, l’or continuait de se tasser. Si le vendredi précédent il cotait 1 354,35 dollars au premier fixing, vendredi 2 février, l’once valait 1345 dollars, progressant de 3,65 dollars par rapport à la veille, rapporte une news 
CercleFinance.com via TradingSat.com. Le métal jaune évolue toujours au gré des mouvements du billet vert. En effet, ce jour, le dollar baissait à nouveau. Les spécialistes des métaux précieux de Mitsubishi Corporation voient l’or progresser par la suite, profitant de « la détérioration de la situation budgétaire des États-Unis après les baisses d'impôts et d'éventuelles dépenses d'infrastructure, ainsi que des inquiétudes quant à une correction des marchés boursiers ».

ZoneBourse.com, dans une news AFP/AWP, titrait quant à lui ce vendredi « L'or recule, plombé par la reprise du dollar ». L’article évoque ainsi la vigueur retrouvée du dollar, suite aux chiffres sur l’emploi US : « Les données sur l'emploi américain, avec une baisse du chômage et une hausse des salaires, font remonter les chances d'une hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (FED). » Et si les perspectives de relèvement des taux se précisent, cela risque de peser sur l’or : en effet, les investisseurs risquent de privilégier les obligations que le métal précieux. On apprend aussi que « la demande d'or a reculé dans ses principaux consommateurs dans les derniers mois, avec des importations en baisse en Inde comme en Chine en décembre 2017 par rapport au même mois l'année précédente ». Le soir, l’once a terminé à 1331,15 dollars, soit 22 dollars de moins que le vendredi 26 janvier.

Cette semaine, la valeur refuge est toujours sous pression
Et c’est une
news CercleFinance.com relayée par TradingSat.com qui en parle. Cette semaine, l’or n’est pas à la fête et perd sérieusement du terrain. On peut ainsi lire que ce mercredi 7 février, l’or cotait 1328,5 dollars au terme du premier fixing de Londres : « Le cours de l'or s'est trouvé sous pression la semaine dernière en raison de l'appréciation du dollar et de la hausse des taux longs américains. Mais le métal jaune reste une valeur refuge, ce qui lui a profité pendant la correction des marchés d'actions de ces derniers jours et a permis à l'once de tenir la barre des 1320 dollars. » Selon une enquête, une cohorte de 34 analystes voit le cours moyen de l’or à 1318 dollarsen 2018, les prévisions s’échelonnant entre « 1120 et 1510 dollars ». 

Une baisse du prix du métal précieuxdéjà démarrée la semaine dernière, et ce lundi, le métal jaune était même déjà descendu à 1 335 dollars peut-on lire dans un article intitulé « L'or est, avec les actions, l'autre victime de la hausse des taux » du
Figaro publié ce lundi 5 février. L’article explique ainsi que « Pourtant, la chute des cours des actifs risqués s'accompagne traditionnellement d'un rally du métal précieux, considérée comme une valeur-refuge et qui reçoit donc les flux qui sortent des indices actions. Mais cette fois, la corrélation ne s'applique pas, sans doute parce que le recul des actions s’explique par de mauvaises raisons ». Comment cela s’explique ? Les investisseurs sont sortis du marché actions pour aller vers le marché obligataire – un phénomène qui s’appelle un « fly to quality » – plutôt que vers l’or.

La demande mondiale d’or a baissé de 7 % en 2017
C’est
Le Figaro qui revient sur donnée, dans un article publié le mardi 6 février, relai d’une news AOF. On apprend ainsi que « En 2017, la demande mondiale d'or a baissé de 7% à 4 071,7 tonnes, selon le rapport annuel du World Gold Council ». Les banques centrales ont elles-mêmes baissé leurs achats d’or de 5 %. Néanmoins, la demande en joaillerie a augmenté de 4 % – 12 % en Inde – et le secteur technologique a vu ses achats d’or progresser de 3 %, « signant sa première hausse annuelle depuis 2010 ».

L’or disposé au rally : une résistance attendue à 1400 dollars
Kitco.com s’intéressait quant à lui aux perspectives 2018 pour le métal précieux dans un article du jeudi 1er février (en anglais). On peut ainsi lire que « Selon un rapport Bloomberg Intelligence, les métaux pourraient être en tête des matières premières en 2018, grâce à la vigueur de l'or.Le rapport indique que le métal jaune, qui a surperformé Bitcoin depuis la mi-décembre 2017, est "enroulé pour bouger" et devrait tester des niveaux de résistance de 1 400 $ », porté par la faiblesse du dollar, le retour de l’inflation et la volatilité des marchés boursiers. Le début d’année est plutôt prometteur pour le métal précieux puisqu’il a grimpé « de 8% depuis que la Réserve fédérale a relevé ses taux en décembre, tandis que Bitcoin a chuté de plus de 50 % au cours de la même période ».

Une bactérie qui transforme des déchets toxiques en or pur
C’est une nouvelle incroyable que nous apprend
Science & Vie ce dimanche 4 février dans cet article : « Des biochimistes ont percé à jour les mécanismes qui permettent à une bactérie de concentrer les atomes d'or disséminés dans des sols pollués pour en faire des agglomérats d'or pur. (…) la bactérie Cupriavidus metallidurans (C. metallidurans) ne crée pas de l'or à partir de boue, plutôt elle consomme les métaux lourds contenus dans son environnement, dont des atomes d'or qu'elle agglomère en micro-grappes d'or pur, non toxique. » Une nouvelle à pondérer : les pépites qui se formeraient ne feraient que 4 micromètres : « Celle-ci [la bactérie] ingurgite en particulier des atomes de cuivre et d'or, issus notamment des circuits électriques, que le sol lui apporte sous forme d'ions (atomes chargés) amalgamés à d'autres ions sous forme de complexes métalliques. Ces complexes font une taille nanométrique (milliardième de mètre) mais sont hautement toxiques.(…) Il a été observé que quand l'environnement contient trop de ces complexes, la bactérie ne peut freiner sa consommation. (…) pour bloquer sa consommation, elle accumule à sa périphérie de l'or à l'état pur aggloméré sous forme des grappes pouvant atteindre 4 micromètres (millionième de mètre). »