L’once d’or commence l’année à plus de 1 300 dollars
Le 12 décembre, l’once de métal précieux touchait un plus bas de 5 mois, à 1 236,49 dollars. Le 2 janvier, cet article de TradingSat.com, relayant une news CercleFinance.com, rapportait que l’or avait dépassé la barre des 1 300 dollars en ce début d’année, cotant 1 312,8 dollars. Un mouvement haussier notamment dû au contexte géopolitique tendu : « Les risques géopolitiques, qui peuvent porter la valeur refuge, semblent devoir s'additionner les uns aux autres. Ainsi,les protestations qui émaillent l'Iran, grand pays d'un Moyen-Orient déjà très instable, constituent un facteur de risque supplémentaire. » Pourtant, le plan de relance de Trump, enfin lancé, devrait jouer contre l’or. Que nenni, ce plan suscite de nombreuses questions : « Nombre d'analystes doutent que l'économie américaine, déjà en haut de cycle, soit en mesure d'accélérer sensiblement. D'ailleurs, certaines grandes entreprises ont déjà annoncé plusieurs dizaines de milliards de dollars de rachats d'actions, plutôt que des investissements, des hausses de salaires ou de nouvelles embauches. En outre, la relance de Donald Trump n'étant pas ou peu financée, elle risque fort d'engendrer un dérapage de la dette fédérale. » Résultat : il n’est pas sûr que la FED relève 3 fois ses taux en 2018.

Une tendance qui s’est confirmée dès le lendemain : Investing.com titrait « Cours de l'or : le dollar continue de profiter à l’once ». En effet le dollar a faibli en cette fin d’année 2017, ce qui a profité au métal jaune, et pourrait ainsi projet l’or à 1 320 dollars.

Une hypothèse qui n’est pas farfelue, puisque le mercredi 3 janvier, la valeur refuge a testé les 1 315 dollars, comme on peut lire sur
TradingSat.com, toujours dans le relai d’une news CercleFinance.com : « Au terme du premier fixing du jour à Londres, l'once de 31,1 grammes d'or cotait 1 314,6 dollars (+ 2,6 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi). » L’or atteignait ainsi un plus haut niveau en 15 semaines, « alors que le Dollar Index, indice mesurant la valeur de la monnaie américaine contre un panier de devises, est parallèlement tombé à son plus bas niveau en trois mois et demi ». Les analystes sont sceptiques quant au plan de relance américain, doutant fortement qu’il entraîne une accélération de la croissance du PIB. De plus, les tensions avec le Nord de la Corée persistent : « 'Sur Twitter, le président (Donald Trump) de la première puissance mondiale a rappelé, à l'adresse de Kim Jong-un, que 'moi aussi j'ai un bouton nucléaire, mais il est beaucoup plus gros et plus puissant que le sien, et il fonctionne'', se désolent les analystes d'un bureau d'études parisien. »

Vendredi 5 janvier, « La valeur refuge continue de grimper » titrait
TradingSat.com, à 1 317 dollars, progressant de 3,4 dollars par rapport à la veille, soit « un sommet depuis le mois de septembre ». On apprend que « l'inflation n'a donné aucun signe d'accélération ce matin en Europe ». Le dollar, lui, ne montre aucun signe de reprise. De nombreux facteurs pourraient amener la valeur refuge à perdre du terrain mais elle continue de progresser, « en dépit de statistiques plutôt favorables, qu'il s'agisse du rapport ADP sur l'emploi, ou des anticipations relatives aux rapport 'officiel' sur le sujet attendues cet après-midi de la part du Bureau of Labor Statistics : 190 000 créations de postes non agricoles sont anticipées en décembre, selon le consensus, un chiffre qui serait plutôt élevé d'un point de vue historique. L'or défie aussi les indices d'actions, qui continuent d'aligner les records à Wall Street ». Là encore, les tensions géopolitiques (Iran, Corée du Nord) semblent peser dans la balance et jouer en faveur de l’or, valeur refuge par excellence.

La valeur refuge consolide

Cette semaine, l’or continue donc de tenir la barre. Mardi 9 janvier, d’après l’article de Boursorama.com, l’or consolidait après avoir atteint la veille les « 1 319,95 dollars, son plus haut niveau depuis mi-septembre dernier », toujours dans un contexte fort peu favorable au métal jaune : le rendement du T-note américain est encore proche des plus hauts, à 2,50 %, et le SPDR Gold Shares, premier ETF aurifère au monde, n’attire toujours pas les investisseurs, stagnant à 834,9 tonnes.

Ce mercredi 10 janvier, l’once cotait 1321,65 dollars au terme du premier fixing de Londres, gagnant 10,65 dollars par rapport à la veille explique
Boursorama.comdans une news CercleFinance.com. Pourtant, les taux allemands et américains pèsent sur l’appétit des investisseurs : « Hier soir, l'encours de lingots adossé au SPDR Gold Shares a encore baissé d'environ trois tonnes, à 831,9 tonnes. Il s'agit de son plus bas niveau depuis le tout début du mois de septembre 2017. » Le bund allemand s’est tendu à 0,55 % et le T-note américain à 2,58 %, « Des niveaux qui n'avaient plus été atteints depuis, respectivement, juillet et mars derniers ».

L’or signe sa meilleure année depuis 2010

C’est un article des Échos du 4 janvier. Pour le journal, « Le métal doit beaucoup au décrochage du dollar et aux tensions géopolitiques. Deux éléments qui restent déterminants pour sa trajectoire en 2018 ». Bien qu’il n’ait pas eu la marge de progression espérée, il a gagné 13 % en 2017 – contre 8,6 % en 2016 –, une performance qu’il n’avait pas réalisée depuis 2010. Cette remontée du métal précieux est, pour Les Échos, avant tout due à la perte de vitesse du billet vert, qui « a accusé  sa plus forte baisse depuis 2003 , en perdant 8,5 % contre toutes les grandes devises ». Déboires de Trump et de sa réforme fiscale, « recul des attentes concernant les hausses de taux de la Réserve fédérale » ou encore tensions avec la Corée du Nord ont joué en défaveur de la monnaie américaine.
                 
ZoneBourse.com aussi faisait le bilan sur la progression de l’once d’or en 2017 dans un article du 29 décembre. Pour le site, l’or a progressé, certes, mais « a souffert en cours de route de la politique de hausse des taux de la Réserve fédérale américaine ». Néanmoins, il a su tirer son épingle du jeu, profitant « de l'instabilité politique, notamment avec les premiers jours de l'administration de Donald Trump aux Etats-Unis et avec une élection présidentielle imprévisible en France ».

L'or devrait connaitre une année 2018 de relative stabilité, estime ETF Securities

Cette semaine, c’est Le Figaro relayait une news AOF (Agence Option Finance), concernant les prévisions sur l’évolution de l’once d’or en 2018 : « l'once d'or pourrait se stabiliser cette année aux alentours de 1300 dollars, prédit ETF Securities. Deux forces contradictoires vont entrer en jeu : d'un côté, la normalisation de la politique monétaire de la Fed va continuer, ce qui devrait peser sur l’attractivité de l'or face au dollar, mais, de l'autre côté, les risques géopolitiques redonnent du lustre à cette valeur refuge traditionnelle. » Le prix de l’once devrait ainsi peu varier, à moins que la FED se montre prudente ou que les tensions géopolitiques s’accroissent.

Vendre son or est davantage taxé depuis le 1er janvier

À nouvelle année, nouvelles taxes. Parmi elles, celle touchant le métal précieux qu’est l’or. Le Figaro rappelle ainsi que « La revente du métal jaune est soumise à une taxe forfaitaire de 11 % depuis le 1er janvier 2018, contre 10 % auparavant. De plus, en cas d'option pour le régime des plus-values, les vendeurs sont désormais à une imposition de 36,2 %, suite à la nouvelle hausse des prélèvements sociaux » et précise que « depuis 2014, la durée de détention nécessaire pour être totalement exonéré en cas de vente d'or est passée de 12 à 22 ans ».