Or : l'once campe sur les 1320 dollars
Le début de la semaine dernière était plutôt positif pour la valeur refuge. Mais jeudi 11 janvier, l’once ne dépassait pas les 1 320 dollars, rapporte TradingSat.com dans son article relayant une news CercleFinance.com. Une perte d’intérêten ce début de semaine pour le métal qui s’explique par l’augmentation du rendement du T-note américain à 10 ans qui atteignait un sommet depuis mars 2017 ce mercredi, à 2,56 %. Mais ce jeudi midi, il revenait à 2,53 %.Cette baisse du rendement, positif pour l’or, est dû à une information émanant de la Chine : « (…) des officiels chinois, dans le cadre de la revue des réserves de change, recommanderaient de ralentir les achats de titres d'Etat américains, voire de les arrêter (…) ». De plus, les inquiétudes persistent outre-Atlantique au sujet des effets potentiels de la réforme fiscale de Trump.

Même avis pour DailyFx.com qui constate également un léger rebond de l’or en ce jeudi 11, suite aux inquiétudes grandissantes face à la dette américaine ainsi qu’aux minutes de la BCE, compte-rendu de la réunion monétaire de la Banque centrale européenne mais aussi d’une baisse probable des achats de la dette US par l’empire du Milieu : « Hier les marchés ont fortement chuté un peu avant midi suite aux rumeurs concernant une probable réduction, voire une suppression, des achats de dette Américaine par le gouvernement Chinois sur le marché obligataire. » Pour eux aussi, les annonces de la BCE laissent penser à un resserrement monétaire, étant donné que la banque centrale semble plus confiante « dans la robustesse de l’économie de la zone euro ».

L'or au plus haut en quatre mois, porté par les difficultés du dollar

C’est le titre d’un article de LaPresse.ca du vendredi 12 janvier. On y apprend que l’or, cotant 1 333,27 dollars, atteignait ainsi son plus haut depuis quatre mois : « L'or a été porté par le dollar, qui souffre de ce que la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé qu'elle pourrait prochainement modifier sa communication sur sa politique monétaire. » En effet, la BCE a laissé entendre qu’elle pourrait durcir sa politique monétaire, alors même que la FED risque de rencontrer des difficultés cette année pour relever les taux, étant donné que « l'inflation reste en dessous de son niveau cible ». Résultat : le dollar baisse, faisant de fait monter le prix de l’once d’or, « car les investisseurs utilisant d'autres devises que le billet vert en profite pour acheter du métal jaune, dont le prix est fixé en dollar, à bon compte ».

TradingSat.com relayait aussi cette nouvelle dans un article CercleFinance.com : « Au terme du premier fixing du jour sur le marché de référence de Londres, l'once d'or cotait 1332,9 dollars », l’or gagnant pas moins de 9,5 dollars par rapport à la veille. « Le cours de la valeur refuge profite mécaniquement de la dépréciation du dollar américain, sa devise de référence, qui face à l'euro est tombé à 1,21 dollar. » La BCE a bien évidemment joué dans cette baisse du billet vert, mais pas uniquement. Les incertitudes qui pesaient sur la zone euro face à la situation politique allemande sont désormais apaisées, puisque « un accord de gouvernement semble avoir été trouvé entre la CDU/CSU d'Angela Merkel et les sociaux-démocrates du SPD ».

L’or proche des 1340 dollars
Cette semaine l’ascension du métal jaune continue. Mercredi 17 janvier, Boursorama titrait « Or: l'once s'approche maintenant des 1 340 dollars ». Dans ce relai d’une news CercleFinance.com, on peut ainsi lire qu’au terme du premier fixing du jour, l’or cotait 1 337,35 dollars, gagnant 3,5 dollars par rapport à la veille. Ainsi, l’once retrouve ses niveaux atteints en septembre dernier, « Et elle a déjà gagné 40 dollars depuis le début de l'année, soit 3,1% » peut-on lire. C’est la baisse du dollar qui joue en faveur du métal précieux, et l’article de rappeler « que le dollar américain est la principale devise de négoce de l'or, et que le cours de l'once dans cette devise s'apprécie mécaniquement lorsque le dollar baisse ».

L’or va-t-il continuer de briller en 2018 ?
Dans notre revue de presse précédente, certains journaux ou e-magazine se posaient déjà la question sur les perspectives de l’or en 2018. Dimanche, c’est Capital.fr qui s’interrogeait sur l’avenir de la valeur refuge pour cette année. L’article relaie ainsi les propos de ETF Securities. Pour la société, parmi les émetteurs les plus importantes au monde d’ETF, « Après avoir gagné 13% en 2017, essentiellement porté par la faiblesse du dollar, l'once de métal jaune pourrait se stabiliser cette année aux alentours de 1 300 dollars ». Si la FED continue son resserrement monétaire, cela devrait peser sur l’or. Mais d’un autre côté, les risques géopolitiques jouent toujours ou presque en faveur de la valeur refuge. ETF Securities expose deux scénarios : « Du côté haussier d'abord, l'once d'or pourrait filer vers 1420 dollars dans le cas où la Fed se montrerait plus prudente dans le resserrement de sa politique monétaire et où des risques géopolitiques seraient plus prégnants. Dans son scénario "bear" (baissier), ETF Securities juge que l'once d'or pourrait descendre à 1110 dollars d'ici fin 2018, si, en l'absence de regain de tension géopolitique, la Fed se montrait plus agressive et relevait quatre fois ses taux cette année pour tenter d'ancrer les perspectives d'inflation. »

Dell crée des bijoux avec l'or de déchets électroniques
Ce sont LesÉchos qui parlent de cette innovation dan un article en date du 14 juillet : « Le fabricant informatique récupère et réemploie l'or des cartes mères de ses ordinateurs obsolètes. Une manière de sensibiliser au recyclage. »Dell a ainsi créé une ligne de bijoux épurée, en collaboration avec un atelier de joaillerie, Bayou with Love. On peut lire que« Chaque année, l'entreprise américaine utilise 3175 kilos d'or dans ses composants électroniques. Mais la majorité ne sont pas récupérés. D'après les chiffres de l'agence américaine de l'environnement, seulement 12,5 % des déchets électroniques sont recyclés aux Etats-Unis. L'équivalent de 60 millions de dollars en or et en argent sont du coup gaspillés annuellement ». Elle essaie ainsi de mettre en place un système de récupération d’or qui « pourrait réduire l'impact environnemental de 99 % par rapport à l'extraction minière traditionnelle ». Cet or devrait ainsi être utilisé dès l’année prochaine dans la fabrication de cartes mères.