L’once d’or profite de la faiblesse du dollar
Après un début de semaine en demi-teinte, jeudi 23 novembre, l’or remontait lors du premier fixing de Londres, cotant 1 290,15 dollars indique Boursorama.com dans une news CercleFinance.com. Une progression due à l’affaiblissement du dollar suite à différents facteurs, notamment la publication de statistiques décevantes : « une statistique américaine d'importance a déçu hier : attendues en hausse de 0,3 % entre septembre et octobre, les commandes de biens durables ont finalement baissé de 1,2 %. » De plus, malgré que le compte-rendu de la FED ait confirmé qu’une hausse des taux courts auraient lieu en décembre, le marché avait largement anticipé la nouvelle. Enfin, l’inflation US reste un sujet brûlant : « Le débat sur l'inflation reste vif, la majorité (des membres du FOMC) restant sur l'idée que la croissance économique et les tensions sur le marché du travail vont pousser l'inflation vers 2%. Mardi, Yellen avait dit qu'elle était 'très incertaine' et que l'inflation pourrait rester basse l'année prochaine. » On peut ainsi lire que les analystes de la Banque postale AM « n'attendent que deux 'tours de vis' en 2018, et non trois comme le laissent présager les 'dot charts' de la Fed. Ce qui pénalise le dollar et fait donc, mécaniquement, remonter la valeur de l'or dans cette devise - et inversement en euros ». Malgré ces signaux positifs pour l’or, le SPDR Gold Shares, premier ETF aurifère au monde, n’a pas bougé d’un iota depuis le 13 novembre.

Pour
DailyFx.com, dans un article en date du jeudi 23 novembre également, « Le cours de l’or rebondit suite au Minutes de la FED » : « Le compte-rendu de la politique monétaire de la FED publié hier soir à 20h00 CET a permis de faire rebondir le cours de l’or en dépit du dollar suite aux inquiétudes de certains gouverneurs de l’inflation. » D’après ce que l’on peut lire, pour DailyFx il semblerait qu’il y ait mésentente entre la majorité des membres, pour qui une hausse des taux est possible, et une minorité « qui préfère attendre une accélération de l’inflation avant de continuer à durcir la politique monétaire semble donc pesé sur l’attitude du marché qui préfère prendre des bénéfices sur le dollar malgré la forte probabilité d’une hausse des taux en décembre ». La probabilité de relèvement des taux est cependant estimée entre 91,5 et 97 %.

Mais vendredi, on pouvait lire dans un article TradingSat.com, qui relayait une news CerlcelFinance.com intitulé « Or : la valeur refuge toujours en manque de catalyseur », que le métal jaune avait néanmoins du mal à progresser : « Au terme du premier fixing de ce vendredi sur le marché de Londres, l'once d'or cotait 1289,15 dollars (- 1,2 dollar par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1 086,4 euros (- 2,8 euros). Comme les autres marchés financiers, celui de l'or est peu animé : les places américaines étaient closes hier pour Thanksgiving, et elles ne rouvriront que pour une demi-séance aujourd'hui, avant le week-end. » Les taux longs se tendant pour le T-Note à 10 ans, l’or, qui n’a aucun rendement, devient ainsi moins attractif pour les investisseurs.Le dollar, qui atteignait un plus bas d’un mois contre l’euro, était également pénalisé par les tensions toujours persistantes avec la Corée du Nord :« (…) la Corée du Nord aurait remplacé les gardes et fortifié une section de sa frontière avec la Corée du Sud où un soldat nord-coréen s'est défilé audacieusement la semaine dernière, tandis que des soldats sud-coréens et américains ont été décorés pour son sauvetage. (...) Alors que plusieurs porte-avions américains sont encore au large des côtes Nord-Coréennes, les tensions sont encore palpables, même si le marché reste indifférent. »

Le métal jaune flirte avec les 1 300 dollars l’once
Cette semaine, l’or progresse, comme en témoigne Boursier.com dans un article du lundi 27 novembre. Ainsi, on apprend que « Le cours de l'once d'or est remonté au plus haut depuis 6 semaines, lundi, franchissant en séance le seuil psychologique des 1300$ l'once sur le Comex »alors même que les marchés actions atteignaient des sommets historiques. Même si la valeur refuge semble stagner ces dernières semaines, l’article rappelle ainsi que « Le métal jaune a gagné près de 13% (+12,7%) depuis le 1er janvier, exprimé en dollars, ce qui serait sa meilleure année depuis 2010 si cette hausse se confirmait d'ici à la fin de l'année ».

Néanmoins, DailyFx.com évoque plutôt des risques baissiers, comme vous pourrez le lire dans un article en date du même jour « Once d’or : le cours de l’or aborde la semaine avec un risque baissier ». En effet, pour le site, malgré un dollar affaibli, l’or n’a pas beaucoup réagi : « En dépit d’un dollar américain ayant complètement lâché prise sur le marché du Forex, le cours de l’or ne s’est pas envolé. En effet, au terme d’une semaine marquée par un jour férié aux Etats-Unis pour Thanksgiving, le cours de l’or n’a que très légèrement profité des déclarations de Janet Yellen quant à son pessimisme en matière d’inflation, sans toutefois percer. » Pour le site, « le cours de l’or a une nouvelle fois échoué sous la résistance de long terme à 1 295$. Suite à ce repli sous résistance, le risque baissier me parait cohérent sur le cours de l’or ».

Mardi 28 novembre, l’or repartait à la baisse comme le rapporte TradingSat.com dans une news CercleFinance.com. Une baisse toute relative cependant : « Au terme du premier fixing du jour à Londres, l'once d'or cotait 1293,9 dollars (- 1 dollar par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1088,9 euros (+ 3,95 euros).L'once subit notamment les évolutions de la parité euro/dollar : si hier la monnaie unique européenne est montée jusqu'à 1,1960 dollar, elle est revenue ce midi sous les 1,19. Or le billet vert est la principale devise de négociation du métal jaune. » Si le SPDR Gold Shares avait stagné durant une dizaine de jours, il s’est tassé entre le 27 et 27 novembre, « revenant de 843,4 à 842,2 tonnes ».


La Corée du Nord profite à la valeur refuge
C’est un article de L’Express qui parle de la relique barbare ce mercredi 29 novembre. L’or cotait 1294, 85 dollars au terme du premier fixing de Londres, progressant de 3 dollars par rapport à la veille. Si l’or se rapproche de la barre des 1 300 dollars, cela est dû au fait entre autres que les tensions avec la Corée du Nord semblent revenir de plus belle. En effet, le pays a procédé « à un nouveau tir de missile balistique. Avec une nouveauté : le vecteur, un missile de type Hwasong-15, est selon Pyongyang en mesure de transporter une ogive nucléaire et de frapper le territoire américain ». Néanmoins, le premier ETF aurifère au monde montre que les investisseurs n’ont pas retrouvé leur appétit pour l’or, puisque le SPDR Gold Shares baissait de 2,7 tonnes, revenant à 839,6 tonnes, soit son niveau le plus bas depuis mi-septembre.


Le mystère de l’origine de l’or enfin résolu ?
C’est
Science Post, dans un article du 24 novembre, qui revient sur l’origine de l’or sur Terre. Mystérieuse, si certains scientifiques l’attribuent à des météorites, un groupe de chercheurs pensent, eux, qu’il serait « remonté en surface à la faveur des mouvements internes de notre planète ». Ainsi, les minéraux extraits de la Terre se trouvent dans la croûte mais nous ne savons pas d’où ils viennent. Pour l’or, il semblerait qu’il vienne du manteau terrestre : « Les chercheurs ont en effet découvert des preuves de ce processus en Patagonie, qui représente en outre le premier registre d’or trouvé sous le continent sud-américain, spécifiquement à une profondeur de 70 kilomètres. » L’or serait entraîné vers la croûte lors des éruptions volcaniques « qui entraînent avec elles de petits fragments, ou « xénolites », du manteau vers la surface. Ces xénolites rares ont été étudiés ici. En eux, les chercheurs ont découvert de minuscules particules d’or natives, dont l’épaisseur est celle d’un cheveu humain, toutes originaire de manteau profond ». Une théorie de plus qui tente d’expliquer le mystère de l’origine de l’or sur Terre, métal par excellence qui suscite les convoitises depuis la nuit des temps.