Léger rebond de l’or 

La semaine dernière, l’or continuait à perdre du terrain. Jeudi 19 octobre, il cotait 1283,4 dollars. Ce jeudi 26, comme l’indique Boursorama dans le relai d’un news CercleFinance.com, il était à 1278 dollars, soit 5 dollars de moins en une semaine. Cependant, il prenait 3 dollars par rapport au fixing de la veille. Une baisse due à l’augmentation du rendement des obligations : « (…) s'il est revenu ce midi à 2,41%, le rendement du T-Note fédéral à dix ans reste proche des 2,47% touchés hier, niveau qui constituait un point haut depuis mars. » L’or, qui n’a pas de rendement, perd alors de l’intérêt auprès des investisseurs. Boursorama évoque comme facteur jouant en défaveur du métal précieux la désignation prochaine du successeur de Janet Yellen à la tête de la FED. Si John Taylor était jusqu’à présent pressenti, « Selon Predictit', rapportent les analystes de Saxo Banque ce matin, 'c'est Jerome Powell qui est largement en tête avec 59%, suivi par Yellen, Warsh et Taylor. La nomination par Donald Trump de Jerome Powell serait certainement un non-événement du point de vue des marchés financiers, mais constituerait en revanche un choix politique judicieux. En effet, Powell est considéré comme un pragmatique et un praticien, ce qui est le profil idéal en cette période de normalisation de la politique monétaire ».

La politique de relance de Trump pèse sur l’or
Le lendemain, le vendredi 27 octobre, l’or remontait après que la Catalogne ait déclaré son indépendance peut-on lire dans un article de
BusinessDay relayant une news Reuters : « L'or a légèrement progressé vendredi, annulant des pertes antérieures après que la déclaration d'indépendance du parlement catalan de l'Espagne a conduit les investisseurs à rechercher la sécurité contre les bouleversements politiques. » Valeur refuge en période de crise ou de tensions politiques, il peine cependant à reprendre son souffle : « L'or au comptant a touché une séance au plus bas de 1 272,80 $ l'once, après avoir plongé à son pire niveau en près de trois semaines. À 14h40 GMT, l'or a augmenté de 0,2% pour atteindre 1 269,51 $, mais poursuivait sa deuxième baisse hebdomadaire. » Selon un analyste Forex dont les propos sont rapportés dans l’article, cette légère hausse ne durera pas, le dollar se négociant encore à des niveaux élevés. De plus, « la Chambre des Représentants des Etats-Unis a aidé jeudi à ouvrir la voie à de profondes réductions d'impôts demandées par les dirigeants Trump et républicains, soutenant le billet vert ».


Ce même vendredi,
TradingSat.com titrait « Or : l'once en dollars plombée par la 'relance Trump' » dans une news CercleFinance.com. Ainsi, « Au terme du premier fixing du jour à Londres, l'once de 31,1 grammes d'or cotait 1.267,8 dollars (- 5,95 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1.090,2 euros (+ 3,3 euros) ». En effet, « La Chambre des représentants a voté une ' résolution budgétaire ', et ceci moins d'une semaine après une action similaire au Sénat. La majorité républicaine à la Chambre devrait proposer un projet d'ici au 1er novembre ». Deux événements qui rassurent les investisseurs quant à la relance économique américaine et qui plombe donc l’or : « (…) les investisseurs se détournent de l'or, à en juger par l'encours du premier ETF aurifère au monde, le SPDR GoldShares : après n'avoir pas bougé entre le 13 et le 25 octobre, à 853,1 tonnes, cette jauge de l'appétit des investisseurs aurifères a reculé hier soir à 851,95 tonnes. » 

BusinessDay titrait également sur la baisse de l’or, qui atteignait un plus bas depuis 3 semaines : « L'or au comptant a touché un creux de 1 264,15 $ l'once, son pire depuis le 6 octobre, et même s'il était de 0,1% supérieur à 1 268,50 $ à 10h05 GMT, il se dirigeait toujours vers sa deuxième baisse hebdomadaire. » Le dollar, lui, s’est négocié à des sommets qu’il n’avait pas atteints depuis 3 mois « ce qui ajoute une pression sur l'or » peut-on lire dans l’article. Le SPDR Gold Shares, le fond le plus important au monde coté en bourse, a chuté de 1,2 tonne, démontrant alors le désintérêt des investisseurs pour le métal jaune.

« Once d’or : un retour du cours de l’or à 1 250$ après la FED ? » c’est la question que se posait
DailyFx.com ce mercredi 1er novembre, après une succession de baisse de l’or : « Le cours de l’or ne parvient pas à amorcer une nouvelle dynamique haussière depuis son point haut annuel atteint le 8 septembre dernier. Cette fragilité de l’once d’or peut s’expliquer par la bonne tenue d’un dollar américain favorisé par les spéculations portant sur une évolution moins accommodante de la politique monétaire de la FED». Une baisse qui devrait continuer explique l’article : « Le marché de l’once d’or devrait ainsi être impacté ce soir par l’avant dernière intervention d’une FED dont sa présidente Janet Yellen semble être sur le départ. (…) L’atténuation d’un message accommodant de la Fed pourrait renforcer le recul du cours de l’or. » Les chiffres américains tels que les indices PMI manufacturiers et ceux sur l’emploi attendus ce vendredi 3 novembre devraient également influencer l’or : « Bien qu’elle tente de préserver son seuil à 1 275$, l’once d’or semble être en difficulté. Ainsi, une cassure de ce support relancerait un risque baissier sur un cours de l’or qui pourrait alors retomber sur le seuil à 1 250 $. Cependant, un scénario inverse procurerait un potentiel à l’once d’or dans sa quête des 1 300 $. »


Les mini-trous noirs générateurs d’or
L’origine de l’or sur Terre reste encore un mystère.
Sciences et avenir se fait le relai d’une nouvelle incroyable sur la formation de l’or dans un article du dimanche 29 octobre : « Selon un scénario novateur, le métal précieux proviendrait de la collision de ces minuscules monstres cosmiques avec des étoiles à neutrons. » En effet, « Habituellement, l'origine des éléments lourds est attribuée aux supernovæ, ces explosions d'étoiles en fin de vie qui déploient beaucoup d'énergie. Problème : la quantité d'or, d'uranium et de platine sur Terre dépasse largement ce qui serait compatible avec la fréquence des supernovæ ! » C’est une équipe Centre d'astrophysique et sciences spatiales de l'université de Californie à San Diego aux États-Unis qui a donc repris une théorie déjà existante. Le processus qui pourrait être à l’origine de la création de l’or est ainsi expliqué : « (…) au cours des premiers instants de l'Univers, la pression et la température étaient si élevées que les moindres fluctuations de matière ont dû spontanément former un tissu de mini-trous noirs couramment appelés "trous noirs primordiaux". Or, si ces mini-trous noirs ont bien existé, en raison de phénomènes quantiques, leur durée a été courte. Mais certains ont pu rentrer en collision avec des étoiles à neutrons ». « Que donnerait la collision d'un trou noir primordial avec une étoile à neutrons ? Le minimonstre, bien plus compact que son hôte, s'enfoncerait jusqu'au cœur de ce dernier et - comme tout trou noir - piégerait progressivement la matière. Un grignotage irrémédiable qui réduirait le diamètre de l'étoile, celle-ci se mettant alors à tourner de plus en plus vite en projetant ses neutrons à travers l'espace. Et c'est ainsi que serait créée une région propice à la formation des éléments lourds. » Une explication pour le moment qui reste donc du domaine de la théorie, les trous noirs primordiaux n’ayant pas été détectés jusqu’alors.  

Macron soutient la controversée « Montagne d’or »
Lors d’une précédente revue de presse, nous avions déjà évoqué le projet minier de la Montagne d’or en Guyane, largement décrié par les défenseurs de l’environnement.
Le Monde nous apprend que le président Macron soutient ce projet, dans un article du lundi 30 octobre, alors que « Nicolas Hulot avait longuement insisté auprès d’Emmanuel Macron sur les menaces pour l’environnement d’un gigantesque projet minier au cœur de la forêt amazonienne ». Ce projet menace directement deux réserves biologiques. Le président explique que « ‘’C’est un projet qui, je le pense, sur ses fondamentaux, peut être bon pour la Guyane.’’ ‘’Je souhaite que la Guyane puisse réussir avec ses atouts, et je ne suis pas pour la mettre sous une cloche ». Macron se veut cependant rassurant puisque le russe Nordgold et le canadien Columbus Gold, porteurs du projets,devront « se conformer à la charte “mine responsable”, qui est l’excellence des critères environnementaux », il faut « qu’il y ait un juste retour pour la Guyane », et pour cela, « il est indispensable d’avoir un vrai contrôle de ce projet et de favoriser l’emploi local ».

Une annonce déjà reprise par
FranceInfo le 27 octobre dans un article au titre évocateur « Mine d'or en Guyane : un conflit entre développement économique et environnement » : « C'est l'histoire d'un conflit entre deux réalités, deux perceptions de l'avenir de la Guyane. D'un côté, il y a la forêt amazonienne, l'un des poumons de la planète. De l'autre, une économie défaillante avec un chômage à 20%. Un conflit entre développement et environnement. Au milieu, il y a ces baraquements, futures installations de la plus grande mine d'or française, qui créerait des centaines d'emplois. » Si la perspective de la création de 750 emplois est alléchante, les habitants de la forêt, eux, sont pour le moins sur leur réserve : « "On a des animaux et des criques qui vont mourir", s'inquiète un jeune homme. Depuis Cayenne, les écologistes annoncent eux une catastrophe environnementale. "C'est des milliers de tonnes de cyanure, de plomb, d'acide chlorhydrique qui seront injectés dans la terre. Un mélange toxique qui va nous rester sur les bras une fois qu'ils auront pris leur or", assure Harry Hodebourg, porte-parole du collectif "Or de question". »