Revue du Web de l’or du 26/10/2017 : L’or pâtit d’un regain d’optimisme outre-Atlantique
Par joubert le lundi 30 octobre 2017, 16:14 - La revue de Joubert sur l'or - Lien permanent
Fin de semaine dernière, l’or perdait encore du terrain. Après les sommets atteints début septembre, la valeur refuge a depuis baissé. Cette semaine, le même mouvement semble continuer, le métal jaune souffrant d’un regain d’optimisme sur la mise en œuvre des politiques de relance de Trump pour les Etats-Unis.
Légère reprise de l’once
Jeudi dernier, le 19 octobre, l’or reprenait un peu de terrain
après avoir subi une baisse, cotant 1 283,4 dollars soit 3,2 dollars de plus
que la veille indique TradingSat.com. Une semaine auparavant il
cotait 1 294,45 dollars : « L'once reste sous pression en raison des
spéculations sur la hausse des taux courts américains. »La hausse des taux par la FED en
décembre devient de plus en plus certaine, « puis deux autres en 2018, la seconde étant attendu plutôt en fin
d'année prochaine ». L’or souffre ainsi de la future augmentation des
rendements obligataires.
Vendredi dernier, comme le rapporte DailyFx.com, Janet
Yellen devait s’entretenir avec le président américain. Son mandat arrivant à
terme dans les prochains mois, Trump cherche un remplaçant : « Le cours de
l’or risque ainsi d’être influencé par l’avenir d’une Janet Yellen convoquée
par le président américain Donald Trump. Caractérisée d’accommodante par le
marché mais critiquée à de nombreuses reprises par le président américain, la
présidente de la Réserve Fédérale Janet Yellen pourrait prochainement laisser sa place à une autre « colombe », et
soutenir ainsi l’once d’or. » Et
l’article de préciser que les tensions géopolitiques, que ce soit par rapport à
la Catalogne ou la Corée du Nord, continuent de soutenir le métal jaune.
Ce même vendredi, L’Express titrait « Or : l’once victime de la tension des taux
longs », perdant quelques dollars depuis la veille, à 1280,25 dollars (premier
fixing de Londres). Le vent d’optimisme qui souffle outre-Atlantique quant à la
mise en place des mesures de relance économique par Trump jouerait ainsi en défaveur
de la relique barbare : « Certes, le dossier est longtemps resté au point mort. Mais
hier, le Sénat a voté, d'une courte majorité, une résolution le faisant avancer.
Il serait question de ramener l'impôt sur les sociétés de 35% (le taux maximal
actuel) à 20% et de baisser les impôts des ménages. » Pas étonnant que le T-note à 10 ans ait évolué dans
le bon sens : « Le T-Note à dix
ans rapporte maintenant plus de 2,36%, à comparer avec 2,27% en fin de semaine
dernière. »
Le risque Taylor pèse sur la valeur
refuge
Cette semaine, l’or continue de perdre du terrain. Pour DailyFx.com,
« Le cours de l’or pourrait consolider avant la FED » : « Le cours de l’or pourrait
continuer de consolider autour de 1280$ à l’approche de la prochaine décision
des taux de la Réserve
Fédérale prévue le 2 novembre prochain. En effet, bien que
le marché n’attende aucune hausse des taux de la Fed en novembre, la spéculation
pourrait s’accentuer pour la réunion monétaire de décembre selon le chiffre de
l’inflation « PCE
» publié lundi prochain (30 novembre). » En effet, un durcissement des taux directeurs
fait monter les rendements obligataires et le dollar, ce qui risque de faire
pression sur l’or.
Mercredi 25 octobre, Boursorama, dans un
article relai d’une news CercleFinance.com, indique que « Au
terme du premier fixing du jour à Londres, l'once d'or cotait 1.273 dollars (-
3,45 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) ». C’est plus de 7 dollars de perdu depuis
le vendredi ! La raison ?Le nom du successeur de Janet
Yellen à la tête de la FED serait peut-être John Taylor : « Lors
d'une réunion avec des sénateurs républicains, hier, le président américain
Donald Trump leur a apparemment demandé quel candidat ils préféreraient à la
présidence de la Fed. Selon l'un des sénateurs présents, la majorité s'est
prononcée en faveur de John Taylor, qui est considéré comme un 'faucon’. » Si le T-note se tend à 2,45 %, le
SPDR Gold Shares, fond qui donne une tendance quant à l’appétit des
investisseurs pour l’or, reste néanmoins inchangé.
L’or victime du nouvel impôt sur la
fortune
Le Point revient sur la nouvelle taxe sur l’or
dans un article du vendredi 20 octobre : « Tous les signes extérieurs de richesse n'échapperont pas à la taxation.
La taxe forfaitaire perçue lors de la vente du métal fin passe de 10,5 à 11,5
%. » Si le nouvel impôt sur la fortune immobilière, l’IFI, excluait
tous les placements financiers, les députées LREM sont montés au créneau et ont
obtenu gain de cause : « Le gouvernement leur a partiellement donné
raison en relevant la taxe forfaitaire perçue lors de la vente du métal fin. De
10,5 % de la valeur du bien, le taux grimperait à 11,5 %. »
« Or : vos napoléons seront bientôt plus fortement taxés ! »
c’est le tire d’un article de Capital.fr qui lui
aussi aborde la hausse de la taxe forfaitaire sur les métaux précieux, hausse
qui touchera de plein fouet les napoléons, pièce d’or préférée des
Français : « Suite à des amendements au projet de loi
de finances (PLF) pour 2018, trois biens considérés comme “ostentatoires” vont
être surtaxés : les voitures de sport, les yachts et… les métaux précieux,
comme l’or. L’amendement I-CF712, présenté par Joël Giraud, rapporteur général
du budget à l’Assemblée nationale, compte en effet porter de 10 à 11% le taux
de la taxe forfaitaire sur la vente de métaux précieux, “comme l’or, le
platine, l’argent, les débris de métaux précieux et les monnaies postérieures à
1800”. »
Goldman Sachs préfère l’or au Bitcoin
Un article de RT rapporte
ainsi que Goldman Sachs, l’une des grandes banques d’investissement, préfère la
relique barbare à la cryptomonnaie Bitcoin. Même si la cryptomonnaie atteint
actuellement des sommets, pour Goldman Sachs, « L'or est meilleur que les cryptomonnaies en raison de sa durabilité et
de sa valeur intrinsèque. (…) Les métaux précieux restent une classe d'actifs
pertinente dans les portefeuilles modernes, en dépit de leur manque de
rendement». Pour la banque, le prix de l’or est amené à grimper, étant
donné les tensions géopolitiques mais aussi la forte demande en or « dans
les marchés émergents » comme la Chine. Autre argument qui peut vous faire
préférer l’or au Bitcoin : « Les
cryptomonnaies sont vulnérables au piratage via les portefeuilles en
lignes. » Enfin, la valeur refuge est moins volatile que le
Bitcoin : si la cryptomonnaie peut vite grimper, elle peut aussi également
s’effondrer rapidement : « Cette
année, le bitcoin a grimpé d'environ 600 %, débutant l'année à moins de 1 000 $
et passant à près de 6 000 $. Les prix de l'or ont augmenté de 12%. Les valeurs
totales de Bitcoin approchent les 100 milliards de dollars, soit plus que la
capitalisation boursière de sociétés comme Bayer, Goldman Sachs et Nike. »
Mais qu’en sera-t-il demain ? Nul le sait.