L’or passe la barre des 1 300 dollars
Le 31 août, Investing.com titrait « L’or réduit ses pertes après les chiffres ». Ce jeudi étaient publiés des chiffres sur l’emploi américain : « Dans un rapport, le Département du Travail a indiqué que le nombre d’individus ayant recours à l’assistance chômage durant la semaine menant au 26 aout avait augmenté de 1 000 à 236 000. » Les analystes avaient prévu une hausse à 237 000 : des chiffres donc mitigés mais qui soutiennent l’or alors que le dollar dont « L’indice reculait à 91.55 mardi, un plus bas depuis janvier 2015 », a bien du mal à se sortir de l’ornière.

Le lendemain, l’or voyait sa valeur à nouveau progresser suite à l’emploi américain, explique un article de
ZoneBourse.com du 1er septembre : « L'once d'or a atteint vendredi 1 329,70 dollars, à son plus haut niveau depuis dix mois. »Un rapport sur l’emploi américain fait état de la situation : « L'économie américaine a créé 156000 emplois en août, soit moins qu'en juillet et moins que les 183 000 emplois attendus par les analystes, selon un consensus compilé par l'agence Bloomberg. » Des chiffres moins bons que prévu qui viennent entacher l’économie et éloignent de plus en plus les perspectives d’un éventuel relèvement des taux de la FED. Une nouvelle qui a de quoi refroidir les investisseurs qui se tournent alors vers le métal précieux.

TradingSat.com, ce même jour, faisait lui aussi état de la progression de l’or dans une news CercleFinance.com : « Au terme du premier fixing de ce vendredi sur le marché de référence de Londres, l'once d'or cotait 1318,4 dollars (+ 6,65 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1108 euros (+ 1,1 euro). » Ce n’est pas la situation économique américaine qui est évoquée par l’article mais les tensions américano-nord-coréennes : « La perception du risque géopolitique semble repartie de l'avant en Asie du Nord : 'un jour après que le président Donald Trump ait finalement rompu son silence sur la Corée du Nord après le lancement d'un nouveau missile, les Etats-Unis ont envoyé quatre avions furtifs F-35B et deux B-1B, des bombardiers stratégiques, pour s'entraîner jeudi avec les avions de combat F-15K de la Corée du Sud sur la péninsule coréenne', relate un analyste parisien. »

« L’or sort de sa torpeur », c’est un article du Monde du 2 septembre qui évoque la remontée de l’or après un été sans grand mouvement. Ainsi on apprend que « L’once d’or a retrouvé cette semaine un niveau qu’elle n’avait pas atteint depuis neuf mois (…) Vendredi 1er septembre, l’or se négociait à 1 325,23 dollars l’once ».Le métal jaune n’avait ainsi pas atteint ce niveau depuis 9 mois, soit depuis l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Cette hausse, tant attendue, est la conséquence du nouveau tir balistique de la Corée du Nord. En période de tensions, l’or retrouve tout naturellement sa place de valeur refuge. Outre les tensions entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, la situation économique et politique américaine génère des inquiétudes sur les marchés : « interrogations sur la capacité de M. Trump à concrétiser ses promesses électorales et à stimuler l’économie outre-Atlantique, doutes sur la future hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed, banque centrale), faiblesse du billet vert… » Enfin, la relique barbare est également soutenue par la reprise des achats d’or en Inde, un des plus gros acheteurs d’or au monde.

L’once atteint maintenant les 1340 dollars
Cette semaine, l’or poursuit sa progression, comme le rapporte Boursier.com dans son article « L'or profite des nouvelles provocations de la Corée du Nord » : « L'or s'échange sur un sommet d'un an ce lundi, les nouvelles provocations de la Corée du Nord attisant les craintes des opérateurs. Le métal précieux gagne actuellement 0,70% à 1 340 dollars sur le Comex à New York après avoir touché un plus haut à 1344.5 dollars. Si les places financières ne cèdent pas à la panique, la relique barbare profite néanmoins de son statut de valeur refuge. »

Même constat pour 
TradingSat.com ce mardi 5 septembre : « Au terme du premier fixing du jour à Londres, l'once de 31,1 grammes d'or cotait 1331,15 dollars (- 1,95 dollar par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1120,4 euros (+ 0,8 euro).Si la valeur refuge consolide un peu, elle reste à proximité immédiate du fixing de 1334,60 dollars atteint hier, ce qui marquait le record annuel du moment, et une appréciation de 172 dollars depuis fin 2016. Et plus généralement un plus haut de près d'un an. »En toile de fond, les tensions en Asie soutiennent la valeur refuge… et cela ne semble pas près de s’arrêter : « 'Il est strictement impossible de savoir ce qui peut se passer dans les prochaines heures', estime-t-on chez Saxo Banque. 'Fait intéressant : l'indicateur de risque géopolitique (GPR) est à son plus haut niveau depuis l'invasion de l'Irak en 2003', ajoutent les spécialistes. » Tout cela sans compter que le Congrès américain, qui faisait sa rentrée ce jour, va bientôt devoir se prononcer au sujet du plafond de l’endettement fédéral.

Une propulsion de l’or par la Corée du Nord dont fait également état
RFI ce même mardi 5 septembre : « La Corée du Nord propulse l'or à son plus haut niveau depuis an. Suite au sixième et plus puissant essai nucléaire de Pyongyang, le cours de l'once de métal précieux a progressé de plus de 1% ce lundi, à plus de 1 339 dollars en séance. Si l'on ajoute les remontrances de Moscou à Washington ce week-end, les tensions géopolitiques sont décidément de retour sur le marché de l'or et ce depuis les attentats en Espagne. » On peut ainsi lire que l’or a progressé de 10 % depuis ce mois de juillet.

Le lendemain, l’or continuait à s’apprécier comme en témoigne TradingSat.com dans le relai d’une news CercleFinance.com ce mercredi 6 septembre : « Encore un record annuel ! Au terme du premier fixing de ce mercredi sur le marché de Londres, l'once d'or cotait 1340,14 dollars (+ 4,6 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1122,1 euros (- 0,4 euro).Il faut remonter jusqu'au 26 septembre 2016 pour retrouver la trace d'un fixing de 1340 dollars. Selon les analystes Matières premières de Commerzbank, sur le marché au comptant où les prix ont frôlé les 1 345 dollars l'once, un record de douze mois a été atteint. » Si l’or a monté, les taux longs américains ont tout naturellement chuté : « à 2,07% ce midi, le rendement du T-Note américain à dix ans recule encore. (…) Signe de l'inquiétude des investisseurs nord-américains, les lingots formant la contrepartie de l'ETF aurifère SPDR GoldShares s'accumulent : de 831,2 tonnes vendredi dernier, l'encours est passé hier à 840,1 tonnes, niveau record depuis le 6 juillet. » 

L’Allemagne a fini de rapatrier son or de Paris
L’Allemagne a entrepris de rapatrier tout son or. Si l’opération a commencé avec l’or stocké aux États-Unis, on apprend dans Économie Matin ce mardi 5 septembre que l’opération s’est terminée en ce qui concerne l’or stocké en France : « L’opération a débuté en 2013 et se termine avec trois ans d’avance sur le programme qu’elle s’était fixée. Au total, l’Allemagne possède 120 milliards d’euros en or massif, c’est la deuxième plus grande réserve en or du monde. » L’auteur de l’article nuance cependant la nouvelle : « la deuxième plus grande réserve d’or au monde reste pourtant encore entièrement virtuelle puisque en réalité, les Allemands ne détiennent que 1 700 tonnes chez eux, c’est-à-dire encore presque 1 000 tonnes de moins que la Banque de France ! »