L’or recule après l’emploi US

Le 27 juin, l’or connaissait un mini-krach, descendant jusqu’à 1194 dollars. Il a depuis regagné un peu de terrain. Jeudi 6 juillet, « l'once d'or cotait 1 224,3 dollars » rapporte TradingSat.com dans un article du même jour intitulé « Or : un bien modeste rebond pour l'once ce midi ». La monnaie unique a ainsi flirté avec les 1 220 dollars, un plus bas niveau depuis février. On y apprend ainsi que « les taux longs américains restent tendus : à 2,36% ce midi, le rendement du T-Note américain à dix ans n'avait plus été aussi élevé depuis le milieu du mois de mai ». Preuve que les investisseurs se désintéressent de la valeur refuge : le SPDR Gold Shares, premier ETF aurifère au monde, a reculé de 5,6 tonnes ce jour-là par rapport au 3 juillet, le plus bas niveau atteint depuis le 10 avril dernier.

Vendredi 7 juillet, comme le rapporte
Le Figaro, l’or touchait un plus bas depuis 4 mois à 1207,41 dollars, terminant la journée à 1 215,65 dollars sur le London Bullion Market, marché de référence de l’or et l’argent, « contre 1242,25 dollars le vendredi précédent ». En cause ? Un billet vert reboosté par les chiffres de l’emploi US : « Les créations plus nombreuses que prévu d'emploi aux États-Unis ont en effet poussé les investisseurs à miser sur la monnaie américaine, car la Réserve fédérale américaine pourrait profiter de la bonne santé de l'économie nationale pour continuer de relever ses taux directeurs. »

Ce même vendredi,
TradingSat.com titrait « Or : un contexte de taux toujours défavorable ». L’article explique ainsi les raisons de cette baisse de l’or : « Puisque par définition, l'or est une valeur refuge qui ne procure pas d'intérêt, le métal a tendance à souffrir de la tension des taux à long terme. Ce qui se produit actuellement : le T-Note fédéral américain à dix ans se tend toujours et rapporte ce midi 2,38%, contre 2,14% le 26 juin dernier. La FED devrait continuer à relever ses taux directeurs et de plus, elle a indiqué qu'elle est sur le point de commencer à retirer les liquidités amassées lors des QE. » La BCE a également laissé entendre qu’elle durcirait sa politique monétaire jusqu’ici très accommodante, l’euro ayant regagné « environ 9% face au dollar » : « Alors que la BCE évoque la réduction de ses rachats d'actifs obligataires, le rendement du Bund va probablement se tendre encore, ce qui pourrait tirer l'euro jusqu'à sa valeur d'équilibre. »


Petit rebond de l’or cette semaine
Mardi 11 juillet,
Investing.com titrait « Gold/Silver - Petit rebond mais rien d'extraordinaire » expliquant que ce n’était rien de vraiment concluant. Pour Ig.com, « L’or ne retrouve pas le catalyseur » d’après son article du mardi 11 juillet également : « Le cours de l’or a repris le chemin haussier en fin de séance hier mais évolue encore sous le retracement de Fibonacci de 38,2% à 1219.Tant que le cours de l’or évoluera sous ce niveau la tendance haussière ne pourra pas reprendre.L’or pourrait aller tester les 1200$, voire le retracement de Fibonacci de 23,6% à 1182 avant d’amorcer un rebond. »

« L’or progresse, l’attention est sur Yellen et Washington » c’est un article du mercredi 12 juillet de Investing.com qui revient sur la progression de l’or en Europe : « L’or progresse en Europe ce mercredi, prolongeant ses gains pour la 3e séance consécutive tandis que les investisseurs attendent l’intervention de la présidente de la Réserve Fédérale Janet Yellen. » Les commentaires de Yellen vont être attentivement analysés, les marchés étant à l’affût du moindre indice d’un nouveau relèvement de taux, des propos de représentant de la FED ayant laissé entendre un prochain relèvement, déclarations ayant déjà conforté le billet vert ces derniers temps : « La FED a augmenté ses taux d’intérêt après sa réunion le 14 juin et a maintenu ses prévisions d’une hausse supplémentaire avant la fin de l’année. La banque centrale a également détaillé son programme d’allégement de son bilan.Le président de la Fed à San Francisco, John Williams, a indiqué mardi à Sydney qu’il était raisonnable d’anticiper une hausse des taux supplémentaire. »

 

Or: l'once profite de la dépréciation du dollar
C’est
L’Express qui nous explique que le métal jaune profite de la baisse du billet vert pour gagner du terrain, dans son article du mercredi 12 juillet : « (…) l'once profite ce midi de l'affaiblissement du dollar américain, qui face à l'euro a de nouveau atteint un point bas annuel ce matin, non loin de 1,15 dollar. Depuis le début de l'année, la monnaie unique européenne a ainsi repris près de 9% contre le dollar, alors qu'il s'agit de la principale devise de référence pour le négoce et la production du métal jaune. » Ainsi,« au terme du premier des deux fixings de ce mercredi à Londres, l'once d'or cotait 1219,4 dollars (+ 8,35 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1064,3 euros (+ 2,7 euros)». 

Début d’été difficile pour le métal jaune
Ces derniers temps l’or a bien du mal à progresser ou ne serait-ce qu’à se stabiliser.
Le Temps consacre justement un article à ces difficultés du métal jaune le dimanche 9 juillet. Malgré des événements qui devrait soutenir le métal précieux, tels que « Le climat géopolitique international alimenté par les politiques incertaines du président américain Donald Trump », l’or se rapproche de plus en plus des 1 200 dollars. Les opérateurs semblent avoir perdu de l’intérêt pour le métal jaune, suite à des chiffres économiques récents ou encore à une économie européenne « qui ne cesse d’afficher des statistiques plus fortes qu’escompté », renforçant la BCE dans l’idée de normaliser l’économie : « Dans ce contexte, l’absence de réelle pression inflationniste est venue renforcer l’idée que l’économie mondiale s’est installée sur la voie d’une reprise pérenne. »Mais l’article conclut sur l’idée que l’or reste un excellent moyen de se prémunir de la volatilité des marchés : « Dès lors, les réactions que l’on observe sur les marchés obligataires et sur les bourses depuis quelques semaines peuvent légitimement conduire à se demander si les incertitudes économiques et financières sont réellement en voie de réduction. Les changements durables de cap monétaire ont été, par le passé, la source de marché plus chahutés. Parce que les alternatives pour se prémunir contre un retour plus large de la volatilité sur les marchés financiers sont rares d’une part et parce que, d’autre part, certains sont tentés de voir dans ce comportement plus erratique des changes les signes avant-coureurs de ce potentiel regain de volatilité, la conservation d’une exposition sur le métal jaune nous semble se justifier dans une allocation diversifiée. »

Vol d'or dans un musée: des suspects arrêtés en Allemagne
Dans l’une de nos revues de presse passées, nous vous avions parlé du vol d’une pièce de 100 kg estimée à 3,7 millions d’euros dans un musée allemand, à Berlin. Comme nous le rapporte le site
Actu.orange.fr, 4 individus suspectés d’être les auteurs du larcin ont été retrouvés : « La police allemande a interpellé mercredi quatre suspects dans le spectaculaire vol d'une grande pièce médaille d'or portant l'effigie de la reine d'Angleterre dans un musée de Berlin. » Néanmoins, la pièce est introuvable : « La pièce d'or, d'un poids de 100 kg, n'a néanmoins pas été retrouvée et la police part du principe qu'elle "a soit été découpée en petits morceaux, soit emportée à l'étranger", a indiqué le responsable de la police criminelle berlinoise, Carsten Pfohl. "Malheureusement nous devons partir du principe que la pièce a été en partie ou entièrement vendue", a-t-il souligné au cours d'une conférence de presse.»