Or: l'once toujours sous les 1250 dollars

C’est le titre d’un article de Boursorama de ce mardi 20 juin. Ainsi, alors qu’il y a une semaine elle remontait à nouveau après une baisse, cette semaine la valeur refuge a reculé, descendant sous les 1250 dollars : « Au terme du premier des deux fixings du jour à Londres, l'once d'or cotait 1246,5 dollars (- 1,65 dollar par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1117,2 euros (+ 0,4 euro). » L’article explique ainsi que si l’or n’a pas progressé, c’est en partie dû aux déclarations d’un membre de la FED, William Dudley : « M. Dudley espère une poursuite du mouvement de hausse des taux, sans la pause souhaitée par certains intervenants. » Une déclaration qui a fait grimper le dollar, causant du tort à la relique barbare. Les perspectives pour l’or ne sont d’ailleurs pas à la hausse, mais plutôt au maintien du cours tel qu’il est à l’heure actuelle : « (…) maintenant que les banques centrales ont confirmé le maintien du statu quo pour la période estivale, avant une révision des politiques monétaires à la rentrée, les marchés vont certainement entrer progressivement dans une certaine forme d'atonie. »À moins que certains événements viennent agiter les marchés ces prochaines semaines…

Reprise de l’or ce mercredi
Néanmoins, ce mercredi, le métal jaune a progressé de 4,85 dollar par rapport au fixing de la veille nous rapporte TradingSat.com.  En cause ? « Le rebond des taux longs américains semble avoir fait long feu : reparti de 2,12% le 6 juin jusqu'aux environs de 2,20% le 19 juin, le rendement du T-Note fédéral à dix ans est revenu juste au-dessous de 2,15% ce midi. L'or, qui ne génère ni cash-flow ni dividende, tend à profiter de la réduction de l'écart séparant son rendement (0%) de celui des produits de taux. » Pour autant, le SPDR Gold shares américain, premier ETF aurifère au monde, n’a pas évolué : « (…) sa contrepartie était stable hier soir à 853,7 tonnes, comme tel est le cas depuis le 15 juin. Ce produit financier permettant de jouer de l'or depuis la Bourse est souvent utilisé comme jauge de l'appétit des investisseurs. »

 

ETF Securities maintient sa prévision d'une once d'or à 1 230 dollars d'ici la fin de l'année
Difficile ces derniers temps de prévoir la direction que va bien prendre l’or. Va-t-il progresser ou au contraire reculer ? Pour ETF Securities, il devrait finir l’année 2017 à 1230 dollars, et donc perdre du terrain, comme l’explique cet article Le Figaro du jeudi 15 juin : « L'once d'or perd 0,5% à 1 255 dollars, pénalisée par l'appréciation du dollar post-Fed (+0,6% face à l'euro) qui rend plus onéreux l'achat de matières premières pour les investisseurs munis de devises autres que le billet vert. » Le facteur qui pousse ETF Securities, société de gestion d'actifs axée sur les fonds négociés en bourse, à de telles prévisions réside dans les « perspectives de normalisation de la politique monétaire américaine et de réduction du bilan de la Réserve fédérale ». Autant de mesures qui viennent soutenir le billet vert et rassurent les investisseurs, délaissant alors un peu l’or qui, par définition, ne rapporte rien, mais constitue un placement et joue plutôt un rôle de valeur-refuge, au même titre que le franc suisse par exemple.


Pourquoi il faut investir dans l’or avant l’été
C’est le site
Bilan.ch qui a posé cette question dans un article du 19 juin. Il revient sur des principes fondamentaux au sujet de la relique barbare, notamment sur la question de la saisonnalité et sur l’évolution du cours du métal cette dernière décennie : « Sur les dix dernières années, l'once d'or fin a connu huit envolées majeures sur la période estivale. Seules les années 2014 et 2015 ont contredit cette règle. En 2007, l'once passe de 643 à 831 dollars entre le 27 juin et le 9 novembre. En 2009, l'once passe de 930$ le 2 juillet à 1217$ le 3 décembre. En 2011, l'once passe de 1528$ le 6 juillet à 1828 le 31 août. Plus près de nous, en 2016, l'once passe de 1211$ le 1er juin à 1344$ le 7 septembre. » Ainsi l’été serait une période propice à une progression du prix de l’or : « Presque chaque année donc, le cours de l'or recule au printemps et bondit entre mi-juillet et mi-septembre. (…) les seuls mois bas sont juin et juillet. Nous avons constaté que les données historiques nous recommandent d'acheter avant août.» Comme nous en parlions la semaine dernière, cette relative baisse de l’or avant le mois d’août est en partie due au fait que bijoutiers et joailliers ont déjà fait leur stock : « Le prix de l’or manque de souffle en juin et début juillet, les joailliers occidentaux réduisant leurs achats de métal précieux à l’amorce des vacances d’été, afin d’optimiser leur trésorerie et de limiter les risques de vol. » Mais mi-juillet, ils complètent leur stock en vue de la rentrée. Autre facteur qui explique qu’il vaut mieux acheter de l’or avant l’été : la survenue de crises durant l’été, comme celle des subprimes. Enfin, l’Inde voit sa demande en métal augmenter en prévision de la saison des mariages et celle de la fête des Lumières : « Alors que la roupie indienne n'a cessé de perdre de la valeur ces dernières années, les paysans indiens sont plus que jamais friands de bijoux en or: ceux-ci, en plus d'être des marqueurs de la réussite sociale, constituent des réserves de richesse sans égal aux yeux des populations rurales qui n'hésitent pas à acheter massivement des colliers, parures, bagues et bracelets lorsque les récoltes sont abondantes. »

7 signes qui devraient vous pousser à ajouter de l’or dans votre portefeuille maintenant

C’est un article de Nesmax.com (en anglais) qui développe 7 signes indiquant que c’est le bon moment pour acheter de l’or avant qu’il ne remonte. En effet, en période d’incertitudes, qu’elles soient économiques ou politiques, l’or a toujours joué un rôle de valeur refuge. Voici quelques-uns de ces signes inquiétants qui indiquent que l’or risque de jouer à nouveau ce rôle :
- les taux d'intérêt sont encore proches des résultats records ;
- les obligations sont liées à l’offre : « le rendement des obligations s'est effondré. Bien que le taux de rendement du Trésor à 10 ans à l'échelle des États-Unis ait augmenté d'environ 60% par rapport à ses bas de juillet 2016, il est encore bien inférieur à sa moyenne de 40 ans. Les rendements profonds ont poussé les investisseurs à des actifs plus risqués à la recherche d'un rendement décent. Cela comprend des actions de dividendes, qui ont connu un énorme flux de capitaux »
- les stocks de dividendes ne sont pas ce qu’ils étaient ;
- la croissance économique est anémique : « Entre 1967 et 2007, l'économie américaine a progressé à un taux nominal moyen de 7,3% par an. Toutefois, au cours des neuf dernières années, la croissance du PIB a été en moyenne de seulement 2,8% » ;
- la dette fédérale a explosé : « Depuis 2008, la dette publique des États-Unis a grimpé à 19,85 milliards de dollars, soit une augmentation de 116% en seulement huit ans» ;
- Le dollar a perdu 87% de sa valeur : « son pouvoir d'achat a chuté de 86,5% en 50 ans »…


Dans les réserves d’or de la banque de France
Dans un article publié le 16 juin,
Franceinfo propose de découvrir en image les réserves d’or de la Banque de France, située en plein cœur de Paris. 4e réserve d’or de la planète, c’est dans le premier arrondissement de notre capitale, à 40 mètres sous terre, que se trouvent les 2436 tonnes d’or de la France, « en lingots et en barres de 12 kg ». Une visite le temps d’un court reportage qui a de quoi faire rêver. À voir !

 

Indonésie : le ravage des mines d’or clandestines
C’est L’Express qui propose, dans un article du mercredi 21 juin, une immersion au cœur de l’Indonésie : « Sur les berges de l'île de Sumatra, des excavateurs défigurent la jungle, les mines d'or clandestines prospèrent et les chercheurs de métal jaune souvent pauvres prennent beaucoup de risques. Un fléau auquel les autorités indonésiennes s'attaquent timidement, depuis peu. » Mal payés, des travailleurs décident de tenter leur chance en se lançant dans la recherche d’or… en toute illégalité. Une catastrophe pour la nature, abîmée par les excavateurs et les pelleteuses, mais aussi parfois pour ces hommes qui risquent leur santé, voireleur vie : « Beaucoup de chercheurs d'or n'ont aucune autre source de revenu. Ils continuent donc d'affluer à leurs risques et périls, bien que les accidents mortels soient fréquents et que le recours au mercure pour extraire l'or soit nocif pour la santé: brûlé avec d'autres minerais bruts pour extraire le métal jaune, le mercure cause notamment des tremblements et des toux persistantes dues à l'inhalation de fumée. » 

L’or, remède contre le cancer ?

Quant à
Boursorama, il revient sur des tests menés par des chercheurs américains pour lutter contre certains cancers en utilisant des nanoparticules d’or : « Une fois introduites dans la tumeur, les microscopiques particules d'or sont éclairées, ce qui permet de détruire les cellules cancéreuses. Un traitement délicat mais déjà efficace sur certains animaux et qui pourrait bien être un complément crédible, et sans douleur, aux thérapies existantes. » L’une des qualités de l’or souvent méconnue, c’est qu’il est biocompatible : « (…)il ne présente a priori pas de danger pour la santé ». Comment cela fonctionne ? « Une fois concentrées au niveau des cellules cancéreuses, les nanoparticules d'or sont alors éclairées par résonance à un rayon lumineux. Elles se mettent ainsi à chauffer et à détruire les cellules cancéreuses où elles étaient nichées. Cette technique, dite de photothermie, nécessite la plus grande précision car cette chaleur destructrice doit se limiter aux zones infectées sans endommager les tissus sains. »