Revue du Web de l’or du 25/06/2017 : L’or a du mal à quitter les 1240 dollars
Par joubert le lundi 26 juin 2017, 17:00 - La revue de Joubert sur l'or - Lien permanent
Ils paraissent loin les 1 300 dollars presque atteints le 7 juin dernier ! Depuis, le métal précieux n’a de cesse de baisser. Le billet vert, qui progresse à nouveau, soutenu par le relèvement de la FED, n’est pas étranger à cette baisse. Voici notre revue de presse de l’or du Web de la semaine.
Or: l'once toujours sous les 1250 dollars
C’est le titre d’un article de
Boursorama de ce mardi 20 juin. Ainsi, alors qu’il y a une semaine elle
remontait à nouveau après une baisse, cette semaine la valeur refuge a reculé,
descendant sous les 1250 dollars : « Au terme du premier des deux fixings du
jour à Londres, l'once d'or cotait 1246,5 dollars (- 1,65 dollar par rapport au
fixing d'hier après-midi) et 1117,2 euros (+ 0,4 euro). » L’article explique ainsi que si
l’or n’a pas progressé, c’est en partie dû aux déclarations d’un membre de la
FED, William Dudley : « M.
Dudley espère une poursuite du mouvement de hausse des taux, sans la pause
souhaitée par certains intervenants. » Une déclaration qui a fait grimper
le dollar, causant du tort à la relique barbare. Les perspectives pour l’or ne
sont d’ailleurs pas à la hausse, mais plutôt au maintien du cours tel qu’il est
à l’heure actuelle : « (…) maintenant
que les banques centrales ont confirmé le maintien du statu quo pour la période
estivale, avant une révision des politiques monétaires à la rentrée, les
marchés vont certainement entrer progressivement dans une certaine forme
d'atonie. »À moins que certains événements viennent agiter les marchés
ces prochaines semaines…
Reprise de l’or ce mercredi
Néanmoins,
ce mercredi, le métal jaune a progressé de 4,85 dollar par rapport au fixing de la veille nous rapporte TradingSat.com. En cause ? « Le rebond des taux longs américains semble avoir fait long feu :
reparti de 2,12% le 6 juin jusqu'aux environs de 2,20% le 19 juin, le rendement
du T-Note fédéral à dix ans est revenu juste au-dessous de 2,15% ce midi. L'or,
qui ne génère ni cash-flow ni dividende, tend à profiter de la réduction de
l'écart séparant son rendement (0%) de celui des produits de taux. »
Pour autant, le SPDR Gold shares américain, premier ETF aurifère au monde, n’a
pas évolué : « (…) sa
contrepartie était stable hier soir à 853,7 tonnes, comme tel est le cas depuis
le 15 juin. Ce produit financier permettant de jouer de l'or depuis la Bourse
est souvent utilisé comme jauge de l'appétit des investisseurs. »
ETF Securities maintient sa prévision d'une once d'or à 1 230 dollars
d'ici la fin de l'année
Difficile
ces derniers temps de prévoir la direction que va bien prendre l’or. Va-t-il
progresser ou au contraire reculer ? Pour ETF Securities, il devrait finir
l’année 2017 à 1230 dollars, et donc perdre du terrain, comme l’explique cet
article Le Figaro du jeudi
15 juin : « L'once d'or perd
0,5% à 1 255 dollars, pénalisée par l'appréciation du dollar post-Fed (+0,6%
face à l'euro) qui rend plus onéreux l'achat de matières premières pour les
investisseurs munis de devises autres que le billet vert. » Le facteur
qui pousse ETF Securities, société de gestion d'actifs axée sur les fonds
négociés en bourse, à de telles prévisions réside dans les « perspectives de normalisation de la politique monétaire
américaine et de réduction du bilan de la Réserve fédérale ». Autant
de mesures qui viennent soutenir le billet vert et rassurent les investisseurs,
délaissant alors un peu l’or qui, par définition, ne rapporte rien, mais constitue
un placement et joue plutôt un rôle de valeur-refuge, au même titre que le
franc suisse par exemple.
Pourquoi
il faut investir dans l’or avant l’été
C’est le site Bilan.ch qui a
posé cette question dans un article du 19 juin. Il revient sur des principes
fondamentaux au sujet de la relique barbare, notamment sur la question de la
saisonnalité et sur l’évolution du cours du métal cette dernière
décennie : « Sur les dix
dernières années, l'once d'or fin a connu huit envolées majeures sur la période
estivale. Seules les années 2014 et 2015 ont contredit cette règle. En 2007,
l'once passe de 643 à 831 dollars entre le 27 juin et le 9 novembre. En 2009,
l'once passe de 930$ le 2 juillet à 1217$ le 3 décembre. En 2011, l'once passe
de 1528$ le 6 juillet à 1828 le 31 août. Plus près de nous, en 2016, l'once passe
de 1211$ le 1er juin à 1344$ le 7 septembre. » Ainsi l’été serait une
période propice à une progression du prix de l’or : « Presque
chaque année donc, le cours de l'or recule au printemps et bondit entre
mi-juillet et mi-septembre. (…) les seuls mois bas sont juin et juillet.
Nous avons constaté que les données historiques nous recommandent d'acheter
avant août.» Comme nous
en parlions la semaine dernière, cette relative baisse de l’or avant le mois
d’août est en partie due au fait que bijoutiers et joailliers ont déjà fait
leur stock : « Le prix de l’or
manque de souffle en juin et début juillet, les joailliers occidentaux
réduisant leurs achats de métal précieux à l’amorce des vacances d’été, afin
d’optimiser leur trésorerie et de limiter les risques de vol. » Mais
mi-juillet, ils complètent leur stock en vue de la rentrée. Autre
facteur qui explique qu’il vaut mieux acheter de l’or avant l’été :
la survenue de crises durant l’été, comme celle des subprimes. Enfin, l’Inde
voit sa demande en métal augmenter en prévision de la saison des mariages et
celle de la fête des Lumières : « Alors
que la roupie indienne n'a cessé de perdre de la valeur ces dernières années,
les paysans indiens sont plus que jamais friands de bijoux en or: ceux-ci, en
plus d'être des marqueurs de la réussite sociale, constituent des réserves de
richesse sans égal aux yeux des populations rurales qui n'hésitent pas à
acheter massivement des colliers, parures, bagues et bracelets lorsque les
récoltes sont abondantes. »
7 signes qui devraient vous pousser à ajouter de l’or dans votre portefeuille
maintenant
C’est un article de Nesmax.com (en
anglais) qui développe 7 signes indiquant que c’est le bon moment pour acheter
de l’or avant qu’il ne remonte. En effet, en période d’incertitudes, qu’elles
soient économiques ou politiques, l’or a toujours joué un rôle de valeur
refuge. Voici quelques-uns de ces signes inquiétants qui indiquent que l’or
risque de jouer à nouveau ce rôle :
- les taux d'intérêt sont encore proches des résultats records ;
- les obligations sont liées à l’offre : « le rendement des obligations s'est effondré. Bien que le taux de
rendement du Trésor à 10 ans à l'échelle des États-Unis ait augmenté d'environ
60% par rapport à ses bas de juillet 2016, il est encore bien inférieur à sa
moyenne de 40 ans. Les rendements profonds ont poussé les investisseurs à
des actifs plus risqués à la recherche d'un rendement décent. Cela comprend des
actions de dividendes, qui ont connu un énorme flux de capitaux »
- les stocks de dividendes ne sont pas ce qu’ils étaient ;
- la croissance économique est anémique : « Entre 1967 et 2007, l'économie américaine a progressé à un taux nominal
moyen de 7,3% par an. Toutefois, au cours des neuf dernières années, la
croissance du PIB a été en moyenne de seulement 2,8% » ;
- la dette fédérale a explosé : « Depuis
2008, la dette publique des États-Unis a grimpé à 19,85 milliards de dollars,
soit une augmentation de 116% en seulement huit ans» ;
- Le dollar a perdu 87% de sa
valeur : « son pouvoir d'achat
a chuté de 86,5% en 50 ans »…
Dans les réserves d’or de la banque de France
Dans un article publié le 16 juin, Franceinfo propose
de découvrir en image les réserves d’or de la Banque de France, située en plein
cœur de Paris. 4e réserve d’or de la planète, c’est dans le premier
arrondissement de notre capitale, à 40 mètres sous terre, que se trouvent les
2436 tonnes d’or de la France, « en lingots et en barres de 12 kg ».
Une visite le temps d’un court reportage qui a de quoi faire rêver. À voir !
Indonésie : le ravage des mines d’or clandestines
C’est
L’Express qui
propose, dans un article du mercredi 21 juin, une immersion au cœur de
l’Indonésie : « Sur les
berges de l'île de Sumatra, des excavateurs défigurent la jungle, les mines
d'or clandestines prospèrent et les chercheurs de métal jaune souvent pauvres
prennent beaucoup de risques. Un fléau auquel les autorités indonésiennes
s'attaquent timidement, depuis peu. » Mal payés, des travailleurs
décident de tenter leur chance en se lançant dans la recherche d’or… en toute
illégalité. Une catastrophe pour la nature, abîmée par les excavateurs et les
pelleteuses, mais aussi parfois pour ces hommes qui risquent leur santé, voireleur
vie : « Beaucoup de chercheurs d'or n'ont aucune autre source de
revenu. Ils continuent donc d'affluer à leurs risques et périls, bien que les
accidents mortels soient fréquents et que le recours au mercure pour extraire
l'or soit nocif pour la santé: brûlé avec d'autres minerais bruts pour extraire
le métal jaune, le mercure cause notamment des tremblements et des toux
persistantes dues à l'inhalation de fumée. »
L’or, remède contre le cancer ?
Quant à Boursorama, il
revient sur des tests menés par des chercheurs américains pour lutter contre
certains cancers en utilisant des nanoparticules d’or : « Une fois introduites dans la tumeur, les
microscopiques particules d'or sont éclairées, ce qui permet de détruire les
cellules cancéreuses. Un traitement délicat mais déjà efficace sur certains
animaux et qui pourrait bien être un complément crédible, et sans douleur, aux
thérapies existantes. » L’une des qualités de l’or souvent méconnue,
c’est qu’il est biocompatible : « (…)il ne présente a priori pas de danger pour la
santé ». Comment cela fonctionne ? « Une fois concentrées au
niveau des cellules cancéreuses, les nanoparticules d'or sont alors éclairées
par résonance à un rayon lumineux. Elles se mettent ainsi à chauffer et à
détruire les cellules cancéreuses où elles étaient nichées. Cette technique,
dite de photothermie, nécessite la plus grande précision car cette chaleur
destructrice doit se limiter aux zones infectées sans endommager les tissus
sains. »