Revue du Web de l’or du 15/06/2017 : L’or continue sa baisse
Par joubert le lundi 19 juin 2017, 09:35 - La revue de Joubert sur l'or - Lien permanent
Alors que l’or culminait non loin des 1 300 dollars en milieu de semaine dernière, cette semaine le métal jaune accuse le coup et repart à la baisse. Même si les tensions internationales perdurent, cela semble se calmer outre-Atlantique : il n’y a finalement pas eu de révélation suite à l’audition de Comey et les taux de la FED devraient être relevés. Voici notre revue de presse du Web sur l’or de la semaine.
L’or ne corrige qu’une partie de sa hausse
Jeudi 8 juin, au terme du 1er
fixing de Londres, l’or cotait 1284,8
dollars, perdant 6 dollars par rapport à la
veille. TradingSat.com précise
d’ailleurs que « l'once a atteint,
le 6 juin à Londres, son plus haut niveau annuel à 1293,5 dollars. Ce qui est
aussi un record depuis le tout début du mois de novembre, juste avant
l'élection de Donald Trump ».Mais point de désintéressement des
investisseurs pour le métal précieux précise l’article, bien au
contraire : leSPDR Gold Shares, premier ETF aurifère américain au
monde par le volume,« a bondi de
près de dix tonnes par rapport à la veille à 864,9 tonnes. Il faut remonter
jusqu'au début du mois de décembre pour retrouver la trace d'un niveau aussi
élevé ». La journée était effectivement chargée en événement, entre
les élections législatives au Royaume-Uni, le conseil des gouverneurs de la BCE
ainsi que l’audition de l’ex-chef du FBI, événements qui n’ont pas manqué
d’influencer le marché de l’or.
« Matières premières : l’or
en baisse à l’issue d’une semaine mouvementée » c’est le titre d’un
article de ZoneBourse.com paru le lendemain. Ainsi, l’or a continué sa baisse :
après avoir profité d’une baisse du dollar pour toucher un plus haut il y a peu, « l'or n'a pas
réussi à s'accrocher à ses gains » :
en effet, « "il n'y a pas eu de
surprise de la part de la BCE", ont noté les analystes de Commerzbank,
"et si James Comey a accusé (le président des Etats-Unis) Donald Trump de
mentir, cela n'a pas augmenté les chances que ce dernier ne finisse pas son
mandat" ». Les résultats au Royaume-Uni n’ont pas porté la valeur
refuge non plus qui a fini « à 1266,55 dollars vendredi au fixing du soir,
contre 1274,95 dollars le vendredi précédent ». Pas sûr que les ventes
soutiennent non plus la relique barbare : « Du
côté des achats d'or physique, les analystes s'inquiétaient de voir la taxation
du métal jaune relevée en Inde, un des deux principaux acheteurs de lingots et
de bijouterie."Les ventes commerciales devraient ralentir après
l'application de cette mesure le 1er juillet, mais avant cela, elles pourraient
s'accélérer", ont noté les analystes de Commerzbank. »
Ce même vendredi 9 juin, L’Express rapporte lui que « Au terme du
premier fixing de ce vendredi à Londres, l'once d'or cotait 1274,25 dollars (+
1,1 dollar par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1139,2 euros (+ 3,2
euros) », précisant que la valeur
refuge a perdu près de 20 dollars depuis le 6 juin, sans doute parce que le
risque politique s’est réduit. Néanmoins, même si l’or baisse, les
investisseurs sont tournés vers l’or : « Et pourtant, hier soir, l'encours du SPDR
Gold Shares, premier ETF aurifère du monde, a encore grimpé de plus de deux
tonnes, à 867 tonnes, signe de l'appétence des investisseurs pour le métal
jaune. » En cause, les incertitudes
politiques au Royaume-Uni : « (…)
les législatives anticipées convoquées par la “Prime minister” conservatrice
Theresa May pour renforcer sa légitimité se sont soldées par un résultat
comparable au référendum sur le Brexit de David Cameron : l'inverse de ce qui
était escompté.Si les conservateurs restent en tête, ils ont perdu la majorité
absolue à la Chambre des communes, et les prochains gouvernements feront donc
face à un fort risque d'instabilité. Voilà qui compliquera un peu plus les
négociations du Brexit avec l'Union européenne. » Côté États-Unis, la pression redescend après l’audition de Comey,
ancien patron du FBI : « En revanche, aux États-Unis, le risque d'ouverture d'une
procédure d'“impeachment” contre Donald Trump semble réduit, après l'audition
par le Congrès de l'ancien patron du FBI. “M. Comey n'a fait aucune révélation
déterminante, susceptible d'alimenter une éventuelle procédure de destitution
de M. Trump ou de déstabiliser l'administration Trump”, commente-t-on chez
Aurel BGC. » De quoi
rassurer les investisseurs…
L’or profite des incertitudes géopolitiques
Les Échos publiaient
lundi 12 juin un article revenant sur les différentes tensions géopolitiques
qui influençaient le cours de l’or, le poussant le mercredi 6 juin à flirter
avec les 1 300 dollars : « En un seul mois, à Londres et à New York,
le prix de l'once a grimpé de près de 5 %. Les spécialistes de l'analyse
graphique ont fait un constat clair : l'or a même réussi à s'extraire
d'une zone. Désormais, avec un gain de 11 % depuis le début de l'année, le
métal jaune s'impose comme l'un des grands gagnants au sein du secteur des
matières premières. » Le Brexit reste au
cœur des préoccupations : personne ne sait comment cela va se passer et
surtout quelles conséquences il y aura pour l’Europe. « Vendredi,
le résultat mitigé des élections législatives au Royaume-Uni est venu donner un
coup de pouce supplémentaire à l'or en livres sterling, qui a grimpé de
2 % alors que la monnaie britannique décrochait. «La confiance du marché dépend maintenant de la rapidité avec
laquelle un nouveau gouvernement peut être formé. Or, avec une autorité
réduite, il sera difficile pour le gouvernement de faire beaucoup et
l'incertitude risque de dominer aussi longtemps que la situation reste
incertaine», estime Mark Burgess, Chief Investment
Officer Emoa et responsable marché actions de Columbia Threadneedle
Investments. » Mais ce n’est
pas tout, il y a aussi « les doutes sur la présidence américaine de
Donald Trump ou, depuis quelques jours, l'escalade de la crise dans le Golfe » qui soutiennent l’or.
Ig.com titrait carrément ce même jour « Cours
de l’or : les investisseurs délaissent la valeur refuge » : « Le
cours de l’or décroche depuis 3 jours à partir du plus haut annuel à 1296,18 et
pourrait maintenant poursuivre sa tendance jusqu’à la moyenne mobile 50
périodes à 1260. »
Mardi 13 juin, devant la baisse de l’or, TradingSat.com
explique : « La
décrue continue pour le cours de la valeur refuge, qui a maintenant perdu 32,2
dollars les 31,1 grammes depuis le sommet atteint le 6 juin dernier. Un
mouvement qui fait notamment suite à l'audition de l'ancien patron du FBI par
le Congrès américain. Le marché considère grosso modo qu'en dépit de sérieuses
allégations, les propos de James Comey ne sont pas suffisamment de nature à
entraîner une procédure d'“impeachment” contre le président Donald Trump. » En effet, malgré ces rebondissements,
les analystes tablent sur un relèvement des taux : « le consensus des investisseurs table de
manière quasi-unanime sur le relèvement de ses taux directeurs par la FED,
demain soir. Selon l'indicateur FedWatch du CME, la probabilité implicite d'un
relèvement de 0,75-1% à 1-1,25% du principal taux court atteint 95,8%. Un point
a priori négatif pour l'or, dont par définition le rendement est nul. »
Boursorama, ce même
mardi, quant à lui, titrait « L'or se dirige vers une cinquième séance de
baisse consécutive » : « L'or recule de 0,35% à 1 264,51 dollars l'once et
s'oriente vers son cinquième jour consécutif de baisse. » Une défiance qui résulte de l’attente de la réunion
de la FED qui devrait se solder par un relèvement des taux : « Wall Street estime à 95% les chances d'un
tel évènement. Des taux élevés sont généralement négatifs pour l'or car il
suscite un regain d'appétit des investisseurs pour des actifs plus
rémunérateurs. La hausse des taux aux États-Unis devrait également soutenir le
dollar, rendant moins attractif l'achat d'or pour les investisseurs munis de
devises étrangères. » Un relèvement des taux viendrait soutenir le
dollar et jouer en défaveur de la valeur refuge…
Les cours de l’or bondissent
Mercredi
14 juin en revanche, l’or se ressaisit et remonte.
BullionVault explique ainsi que « Les cours de l’or ont grimpé
mercredi midi à Londres vers un pic de quatre séances à 1 277 dollars l’once
alors que le dollars US a coulé avant la décision de la FED concernant ses taux
et après la publication de données économiques décevantes». On apprend ainsi que les ventes ont reculé au mois
de mai par rapport à avril mais aussi que l’inflation des prix à la
consommation a ralenti « tirant l’indice officiel de 0,1% vers le bas
d’un mois sur l’autre, avec le coût de la vie en hausse de 1,9% par an contre
une prévision de 2,0% ».
L’or un placement incontournable avant l’été
Lundi 12 juin, Capital a
consacré un article à l’or :« Placement
incontournable à long terme, réserve de valeur et actif de diversification,
l’or évolue traditionnellement positivement en été. » L’article explique ainsi que l’or remonte
l’été car il fait l’objet d’achat à travers le monde : « Le
prix de l’or manque de souffle en juin et début juillet, les joailliers
occidentaux réduisant leurs achats de métal précieux à l’amorce des vacances
d’été, afin d’optimiser leur trésorerie et de limiter les risques de vol.
Cependant, à partir de mi-juillet, ils commencent à les étoffer pour se
préparer en vue de la rentrée de septembre (…) Les bijoutiers asiatiques ne
sont pas en reste, notamment en Inde (un des principaux pays consommateurs de
métal jaune, NDLR), où ils augmentent leurs achats à partir d’août et septembre
en vue de la saison des festivals. » Il explique aussi que l’or évolue à contre-courant des
actifs dits risqués l’été et rappelle qu’un«certain nombre de crises financières, qu’elles aient des causes
économiques - ’crédit crunch’ immobilier aux Etats-Unis en 2008 lors de la
crise des subprimes - ou géopolitiques - invasion du Koweït en août 1990,
attentat du World Trade Center de septembre 2001… - se sont souvent produites
durant l’été ». Enfin, la
volatilité des marchés est plus grande à cette période de l’année puisqu’il y a
peu d’acteurs sur les marchés, ce qui rend l’impact des événements plus
important et susceptible de créer des « réactions en chaîne ».
Le projet mine d’or est presque validé au Pays basque
On vous en avait parlé il y a quelques semaines déjà : le projet de
mine au Pays basque avait suscité des mouvements contestataires par « Stop
Mines », une association contre le projet minier basque. Ce mercredi 14
juin, France
Bleu révèle pourtant quela Direction
Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) a rendu « un avis favorable à la
demande de permis d'explorer ». Suite à la nouvelle, une manifestation a
été prévue le 16 septembre à Bayonne.