Revue du Web de l’or du 01/06/2017 : L’or autour des 1260 dollars soutenu par Trump
Par joubert le dimanche 4 juin 2017, 10:09 - La revue de Joubert sur l'or - Lien permanent
Trump n’en finit pas d’aider l’or à progresser. S’il y a 15 jours, le métal jaune cotait aux alentours des 1220 dollars, il a, depuis, pris une quarantaine de dollars, connaissant même un plus haut depuis 4 semaines. De nombreux facteurs jouent ainsi en sa faveur, mais pour combien de temps ? Voici notre de revue de presse du Web de l’or de la semaine.
L’or continue son ascension
Il y a 15 jours, l’or cotait autour de 1244 dollars. Depuis, « L’or continue sa tranquille ascension » comme le titrait un article de Zonebourse.com le vendredi 26 mai : « L'or a continué à monter cette semaine, toujours porté par un climat d'inquiétudes politiques et économiques aux États-Unis, le président Donald Trump restant pris dans un scandale et le rythme des hausses de taux d'intérêt demeurant incertain. Le cours de l'once de métal jaune est monté vendredi à 1 268,39 dollars, son plus haut niveau en près d'un mois. (…) Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé à 1 265,05 dollars vendredi au fixing du soir, contre 1252,00 dollars le vendredi précédent.» Eh oui, Trump continue de soutenir la relique barbare et de peser sur le dollar. Résultat : l’aversion au risque refait surface et les investisseurs se tournent vers des valeurs refuges : « (…) les incertitudes sur la politique monétaire américaine poussent les investisseurs à opter pour la prudence et à privilégier ainsi les actifs qu'ils jugent les plus sûrs, au premier rang desquels se trouve l'or. »
Mardi 30 mai, Tradingsat.com publiait un article intitulé « Or : les risques soutiennent toujours l'once » et pour cause : au terme du premier fixing, le métal jaune cotait1262,8 dollars. L’article évoque bien sûr les incertitudes qui planent autour de Trump et la mise en place de son plan de relance économique. De notre côté de l’Atlantique, les déclarations de Mario Draghi ne sont pas pour rassurer les marchés: « Les analystes Matières premières de Commerzbank soulignent que ce matin sur le marché au comptant, l'once a frôlé les 1 270 dollars, son plus haut niveau en quatre semaines. Hier en effet, le patron de la BCE, Mario Draghi, a indiqué que la banque centrale européenne ne comptait pas modifier sa politique très accommodante à court terme, soulignent les spécialistes, alors que le redémarrage de l'inflation est sujet à caution. Enfin, le dossier grec fait de nouveau parler de lui, les difficultés budgétaires d'Athènes étant revenues sur le devant de la scène. »Voilà qui devrait en revanche porter l’or encore quelque temps…
Pour LeBlogFinance.com, « Donald Trump et la
FED dopent le cours de l’or ». En effet, le 45e président des États-Unis
a bien du mal à se dépêtrer du dernier scandale qui l’a éclaboussé :
« Donald Trump demeure toujours
empêtré dans des scandales liés notamment avec ses liens supposés avec la
Russie, et les choses ne semblent guère s’arranger pour lui, bien au contraire.
Sur le plan strictement financier, les incertitudes quant à l’échéancier des
prochaines hausses des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine dopent
également le prix du précieux métal. » L’or semble donc avoir encore
de beaux jours devant lui : « Les
facteurs poussant le cours du précieux métal à la hausse devant perdurer, les
analystes estiment que les cours devraient poursuivre leur tendance haussière. »
Mercredi 31 mai,TradingSat.com publiait un article
« Or : la valeur refuge défend la barre des 1260 dollars ». En effet,
le mardi, l’or a atteint un plus haut depuis 4 semaines « grimpant jusqu'à
1265 dollars ». La cause de cette
remontée ? « En cause : un
nouvel accès de faiblesse du dollar, qui face à l'euro se traite non loin du
plus bas annuel atteint voilà une dizaine de jours. Rappelons que le dollar est
la principale devise utilisée pour le négoce de l'or. En outre, le
rendement du T-Note à dix ans, l'obligation fédérale américaine de référence,
est passé hier sous la barre des 2,21%, soit son plus bas niveau en deux
semaines, selon ScotiaMocatta. L'or, qui par définition ne procure aucun
rendement, tend à profiter de la baisse de la rémunération des produits de
taux. »
Deutsche Bank dit que les investisseurs devraient se préparer à un envol de l'or
C’est le titre d’un article du site News.Goldseek.com paru le
lundi 30 mai. Plusieurs facteurs semblent indiquer que l’or va grimper. Tout
d’abord, « Les analystes soulignent
les inquiétudes concernant le terrorisme, examinent les liens du président
Donald Trump avec la Russie et doutent que la Réserve fédérale augmentera les
taux en juin, en tant que facteurs susceptibles d'inciter les investisseurs à
choisir de l'or ». Sans compter
que la consommation chinoise a explosé à la hausse. Ainsi on peut lire que la
demande d’or chinoise en 2017 est la plus forte depuis 4 ans mais aussi que
« Bien que des prix plus élevés
aient dissuadé certains acheteurs (…) le World Gold Council (WGC) voit la demande
croître de 900 à 1 000 tonnes métriques pour toute l'année ».
L’or a un plus haut depuis 4 semaines après
le test de la Corée du Nord
Dimanche 28 mai, Investing.com relayait cette information : « Les prix du métal jaune terminaient vendredi en hausse de 1%, après avoir touché un plus haut depuis le 1er mai à 1 269,30 $. » L’article évoque le nouveau tir de missiles balistiques par la Corée du Nord : « Il s’agit du neuvième missile testé cette année, tandis que le pays fait face à la pression des États-Unis et de la Chine sur ce programme de test ne cesse de s’intensifier. » Des tensions qui jouent en faveur du métal jaune, bien évidemment. D’autres éléments devraient pousser le minerai vers le haut cette semaine : « Cette semaine, seront également attendus des chiffres sur le secteur manufacturier et le secteur des services, la confiance des consommateurs, les ventes automobiles, les dépenses des ménages, le PCE, et des chiffres sur le commerce.Les marchés estiment à 80% la probabilité d’une hausse des taux durant la réunion de la Fed en juin selon l’outil de suivi des taux de la Fed d’Investing.com. Toutefois, les opérateurs de marché ne sont plus convaincus par deux hausses cette année, la probabilité d’une décision en décembre est actuellement de 35%. »
L’or, un
placement précieux dans son portefeuille
C’est le journal Les Échos qui a
consacré un article à la question vendredi 26 mai. Il permet de faire le point
sur les atouts de la valeur refuge : « l'or physique est un moyen
de contrôler une partie de son patrimoine sans avoir à passer par un
intermédiaire, mais aussi un actif qui permet de stabiliser un portefeuille. Et
ce, au sens où il est corrélé négativement aux autres classes d'actifs et plus
particulièrement aux marchés financiers. Ainsi,
quand la Bourse ou le dollar diminue, l'or monte et inversement. » L’article
rappelle fort justement que l’or ne permet pas de spéculer. Il reste néanmoins
adapté à tous les types d’investisseurs : « «
Excepté donc une éventuelle plus-value à la revente et surtout un sentiment
de sécurité », poursuit François de
Lassus, «
l'or, objectivement, ne rapporte rien au quotidien car il ne sert ni dividende
ni coupon. Il ne faut donc pas concevoir ce métal précieux comme une
source de rendement, mais comme une réserve de valeur, d'autant qu'il
s'apprécie généralement sur le long terme ». » Ainsi, par exemple, le prix
du lingot a augmenté de 40 % sur 10 ans. Enfin, côté fiscalité, « le particulier peut choisir entre la taxe
sur les métaux précieux au taux de 10,5 % ou l'imposition à la plus-value à
34,5 % avec un abattement de 5 % par an à partir de la troisième année de
détention comprise... du moins à condition de pouvoir attester d'une facture
d'achat ».
5 facteurs qui pourraient avoir un impact sur l’or au deuxième semestre 2017
Le site Nasdaq.com a consacré un article sur les perspectives de l’or pour le second trimestre 2017. L’or a ainsi progressé mais est-ce que cela va continuer ? 5 facteurs semblent pousser à répondre « oui ». Il y notamment la politique monétaire de la FED : « À l'heure actuelle, la Fed est dans une phase de resserrement monétaire, qui pourrait être considérée comme une mauvaise nouvelle pour l'or. Mais il supprime également les taux d'intérêt des niveaux historiquement bas. Même maintenant, après trois augmentations de 25 points de base du taux des fonds fédéraux, la Fed reste encore 200 points de base inférieure à son objectif de 3% pour les fonds fédéraux à terme. » Face aux incertitudes, les investisseurs optent pour des valeurs refuges comme l’or. Autres éléments soutenant l’or : le taux d’inflation américain. « Si l'inflation reste dans la fourchette moyenne de 2% (ce qui est en dessous des normes historiques, mais bien au-dessus de la normale depuis la Grande Récession), l'or pourrait prospérer. » Outre le plan de relance de Trump, l’article évoque aussi les incertitudes autour du Brexit, une première dans l’histoire de l’UE et qui reste complexe à mettre en place, ainsi que l’offre et la demande en or : « La plupart des mines de métaux précieux cotés en bourse ont considérablement réduit leurs dépenses en investissements puisque l'or a atteint un sommet en 2011 à 1 900 $ l'once, ce qui signifie que la croissance de la production n'a pas suivi le rythme de la croissance de la demande. » Un article passionnant et pertinent.
Ruée vers
l’or à 20 000 lieues sous les mers
C’est Paris Match qui
évoque le lancement en 2019 de la première mine sous-marine : « Début
2018, la firme canadienne Nautilus Minerals donnera un premier coup de pioche
par 1 600 mètres de fond au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée,
inaugurant ainsi la première mine sous-marine au monde. » Pourquoi se lancer dans ce type
d’exploitation ? Car les besoins en or augmentent mais la production ne
suit pas forcément le rythme : « D’ici
à 2035, les besoins en minerais pour faire tourner les usines de la planète
auront doublé, diagnostique Noreen Dillane, la porte-parole de l’entreprise
installée à Brisbane, en Australie. » Pour exploiter les sols sous-marins, d’immenses machines
ont été créées pour racler les fonds… Une prouesse technique, certes, mais loin
d’être écologique…