L’or continue son ascension

Il y a 15 jours, l’or cotait autour de 1244 dollars. Depuis, « L’or continue sa tranquille ascension » comme le titrait un article de Zonebourse.com le vendredi 26 mai : « L'or a continué à monter cette semaine, toujours porté par un climat d'inquiétudes politiques et économiques aux États-Unis, le président Donald Trump restant pris dans un scandale et le rythme des hausses de taux d'intérêt demeurant incertain. Le cours de l'once de métal jaune est monté vendredi à 1 268,39 dollars, son plus haut niveau en près d'un mois. (…) Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé à 1 265,05 dollars vendredi au fixing du soir, contre 1252,00 dollars le vendredi précédent.» Eh oui, Trump continue de soutenir la relique barbare et de peser sur le dollar. Résultat : l’aversion au risque refait surface et les investisseurs se tournent vers des valeurs refuges : « (…) les incertitudes sur la politique monétaire américaine poussent les investisseurs à opter pour la prudence et à privilégier ainsi les actifs qu'ils jugent les plus sûrs, au premier rang desquels se trouve l'or. »

Mardi 30 mai, Tradingsat.com publiait un article intitulé « Or : les risques soutiennent toujours l'once » et pour cause : au terme du premier fixing, le métal jaune cotait1262,8 dollars. L’article évoque bien sûr les incertitudes qui planent autour de Trump et la mise en place de son plan de relance économique. De notre côté de l’Atlantique, les déclarations de Mario Draghi ne sont pas pour rassurer les marchés: « Les analystes Matières premières de Commerzbank soulignent que ce matin sur le marché au comptant, l'once a frôlé les 1 270 dollars, son plus haut niveau en quatre semaines. Hier en effet, le patron de la BCE, Mario Draghi, a indiqué que la banque centrale européenne ne comptait pas modifier sa politique très accommodante à court terme, soulignent les spécialistes, alors que le redémarrage de l'inflation est sujet à caution. Enfin, le dossier grec fait de nouveau parler de lui, les difficultés budgétaires d'Athènes étant revenues sur le devant de la scène. »Voilà qui devrait en revanche porter l’or encore quelque temps…

Pour LeBlogFinance.com, « Donald Trump et la FED dopent le cours de l’or ». En effet, le 45e président des États-Unis a bien du mal à se dépêtrer du dernier scandale qui l’a éclaboussé : « Donald Trump demeure toujours empêtré dans des scandales liés notamment avec ses liens supposés avec la Russie, et les choses ne semblent guère s’arranger pour lui, bien au contraire. Sur le plan strictement financier, les incertitudes quant à l’échéancier des prochaines hausses des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine dopent également le prix du précieux métal. » L’or semble donc avoir encore de beaux jours devant lui : « Les facteurs poussant le cours du précieux métal à la hausse devant perdurer, les analystes estiment que les cours devraient poursuivre leur tendance haussière. »

Mercredi 31 mai,
TradingSat.com publiait un article « Or : la valeur refuge défend la barre des 1260 dollars ». En effet, le mardi, l’or a atteint un plus haut depuis 4 semaines « grimpant jusqu'à 1265 dollars ». La cause de cette remontée ? « En cause : un nouvel accès de faiblesse du dollar, qui face à l'euro se traite non loin du plus bas annuel atteint voilà une dizaine de jours. Rappelons que le dollar est la principale devise utilisée pour le négoce de l'or. En outre, le rendement du T-Note à dix ans, l'obligation fédérale américaine de référence, est passé hier sous la barre des 2,21%, soit son plus bas niveau en deux semaines, selon ScotiaMocatta. L'or, qui par définition ne procure aucun rendement, tend à profiter de la baisse de la rémunération des produits de taux. »

 

Deutsche Bank dit que les investisseurs devraient se préparer à un envol de l'or

C’est le titre d’un article du site News.Goldseek.com paru le lundi 30 mai. Plusieurs facteurs semblent indiquer que l’or va grimper. Tout d’abord, « Les analystes soulignent les inquiétudes concernant le terrorisme, examinent les liens du président Donald Trump avec la Russie et doutent que la Réserve fédérale augmentera les taux en juin, en tant que facteurs susceptibles d'inciter les investisseurs à choisir de l'or ».  Sans compter que la consommation chinoise a explosé à la hausse. Ainsi on peut lire que la demande d’or chinoise en 2017 est la plus forte depuis 4 ans mais aussi que « Bien que des prix plus élevés aient dissuadé certains acheteurs (…) le World Gold Council (WGC) voit la demande croître de 900 à 1 000 tonnes métriques pour toute l'année ».

L’or a un plus haut depuis 4 semaines après le test de la Corée du Nord

Dimanche 28 mai, Investing.com relayait cette information : « Les prix du métal jaune terminaient vendredi en hausse de 1%, après avoir touché un plus haut depuis le 1er mai à 1 269,30 $. » L’article évoque le nouveau tir de missiles balistiques par la Corée du Nord : « Il s’agit du neuvième missile testé cette année, tandis que le pays fait face à la pression des États-Unis et de la Chine sur ce programme de test ne cesse de s’intensifier. » Des tensions qui jouent en faveur du métal jaune, bien évidemment. D’autres éléments devraient pousser le minerai vers le haut cette semaine : « Cette semaine, seront également attendus des chiffres sur le secteur manufacturier et le secteur des services, la confiance des consommateurs, les ventes automobiles, les dépenses des ménages, le PCE, et des chiffres sur le commerce.Les marchés estiment à 80% la probabilité d’une hausse des taux durant la réunion de la Fed en juin selon l’outil de suivi des taux de la Fed d’Investing.com. Toutefois, les opérateurs de marché ne sont plus convaincus par deux hausses cette année, la probabilité d’une décision en décembre est actuellement de 35%. »

 

L’or, un placement précieux dans son portefeuille
C’est le journal
Les Échos qui a consacré un article à la question vendredi 26 mai. Il permet de faire le point sur les atouts de la valeur refuge : « l'or physique est un moyen de contrôler une partie de son patrimoine sans avoir à passer par un intermédiaire, mais aussi un actif qui permet de stabiliser un portefeuille. Et ce, au sens où il est corrélé négativement aux autres classes d'actifs et plus particulièrement aux marchés financiers. Ainsi, quand la Bourse ou le dollar diminue, l'or monte et inversement. » L’article rappelle fort justement que l’or ne permet pas de spéculer. Il reste néanmoins adapté à tous les types d’investisseurs : « « Excepté donc une éventuelle plus-value à la revente et surtout un sentiment de sécurité », poursuit François de Lassus, « l'or, objectivement, ne rapporte rien au quotidien car il ne sert ni dividende ni coupon. Il ne faut donc pas concevoir ce métal précieux comme une source de rendement, mais comme une réserve de valeur, d'autant qu'il s'apprécie généralement sur le long terme ». » Ainsi, par exemple, le prix du lingot a augmenté de 40 % sur 10 ans. Enfin, côté fiscalité, « le particulier peut choisir entre la taxe sur les métaux précieux au taux de 10,5 % ou l'imposition à la plus-value à 34,5 % avec un abattement de 5 % par an à partir de la troisième année de détention comprise... du moins à condition de pouvoir attester d'une facture d'achat ».

 

5 facteurs qui pourraient avoir un impact sur l’or au deuxième semestre 2017

Le site Nasdaq.com a consacré un article sur les perspectives de l’or pour le second trimestre 2017. L’or a ainsi progressé mais est-ce que cela va continuer ? 5 facteurs semblent pousser à répondre « oui ».  Il y notamment la politique monétaire de la FED : « À l'heure actuelle, la Fed est dans une phase de resserrement monétaire, qui pourrait être considérée comme une mauvaise nouvelle pour l'or. Mais il supprime également les taux d'intérêt des niveaux historiquement bas. Même maintenant, après trois augmentations de 25 points de base du taux des fonds fédéraux, la Fed reste encore 200 points de base inférieure à son objectif de 3% pour les fonds fédéraux à terme. » Face aux incertitudes, les investisseurs optent pour des valeurs refuges comme l’or. Autres éléments soutenant l’or : le taux d’inflation américain. « Si l'inflation reste dans la fourchette moyenne de 2% (ce qui est en dessous des normes historiques, mais bien au-dessus de la normale depuis la Grande Récession), l'or pourrait prospérer. » Outre le plan de relance de Trump, l’article évoque aussi les incertitudes autour du Brexit, une première dans l’histoire de l’UE et qui reste complexe à mettre en place, ainsi que l’offre et la demande en or : « La plupart des mines de métaux précieux cotés en bourse ont considérablement réduit leurs dépenses en investissements puisque l'or a atteint un sommet en 2011 à 1 900 $ l'once, ce qui signifie que la croissance de la production n'a pas suivi le rythme de la croissance de la demande. » Un article passionnant et pertinent.

Ruée vers l’or à 20 000 lieues sous les mers
C’est
Paris Match qui évoque le lancement en 2019 de la première mine sous-marine : « Début 2018, la firme canadienne Nautilus Minerals donnera un premier coup de pioche par 1 600 mètres de fond au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, inaugurant ainsi la première mine sous-marine au monde. » Pourquoi se lancer dans ce type d’exploitation ? Car les besoins en or augmentent mais la production ne suit pas forcément le rythme : « D’ici à 2035, les besoins en minerais pour faire tourner les usines de la planète auront doublé, diagnostique Noreen Dillane, la porte-parole de l’entreprise installée à Brisbane, en Australie. » Pour exploiter les sols sous-marins, d’immenses machines ont été créées pour racler les fonds… Une prouesse technique, certes, mais loin d’être écologique…