Revue du Web de l’or du 11/05/2017 L’or au plus bas depuis 2 mois
Par joubert le vendredi 12 mai 2017, 09:34 - La revue de Joubert sur l'or - Lien permanent
Qu’ils sont loin les 1 300 dollars pour l’once d’or ! Depuis déjà deux semaines, l’or a chuté de manière vertigineuse. C’est désormais avec les 1224 dollars que la valeur refuge flirte désormais. En cause : le retour de l’appétit pour le risque des investisseurs sur des marchés rassurés par l’élection d’Emmanuel Macron à la tête de la France. Mais l’or n’a peut-être pas dit son dernier mot. Voici notre revue de presse du Web de l’or de la semaine.
L’optimisme des investisseurs continue de faire chuter l’or
Mardi 2 mai, l’or cotait 1 255,8 dollars après être monté près des 1 300 dollars aux
alentours du 13 avril. Une perte de vitesse qui ne cesse de progresser depuis
le 1er tour des présidentielles françaises. Vendredi 5 mai, le métal
jaune connaissait cependant un petit rebond comme le rapporte TradingSat.com dans une
news Cercle Finance : « Au terme du premier fixing de ce
vendredi sur le marché de Londres, l'once d'or fin cotait 1239,4 dollars (+
10,35 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1130,3 euros (+ 7,2 euros). » Ainsi,
les craintes vis-à-vis des élections présidentielles se sont apaisées,
redonnant le goût pour le risque aux investisseurs : « La
réduction du risque politique européen, qui découle de la victoire anticipée
d'Emmanuel Macron sur Marine Le Pen lors des élections présidentielles
françaises, pèse en effet sur l'or. La
chute a été difficile à enrayer puisque parallèlement, le dollar, devise de
référence pour le négoce de l'or, se déprécie, ce qui habituellement constitue
un catalyseur haussier. À en croire les analystes Matières premières de
Commerzbank, “c'est parce que le marché s'attend à ce que le candidat du marché
et de l'UE à la présidentielle, Macron, gagne l'élection en France ce dimanche.” » Et les risques d’une sortie de
l’Euro s’éloignent ainsi.
D’après L’Express, « l’optimisme conjoncturel pèse sur la valeur
refuge ». Jeudi dernier, le 4 mai, « l'once d'or cotait 1235,85 dollars (- 14,45 dollars par rapport au
fixing d'hier après-midi) » : « La valeur refuge souffre quasi-mécaniquement des
appréciations conjoncturelles optimistes qui parviennent des deux rives de
l'Atlantique Nord. Hier en effet, malgré une croissance décevante du PIB
américain au 1er trimestre 2017 (+ 0,7%), la banque centrale américaine s'est
voulue rassurante. » Mais cette désaffection de l’or vient aussi des
chiffres plutôt positifs sur la Zone euro : « l'institut Markit a
témoigné de l'accélération de l'activité du secteur privé en zone euro. En
avril, l'indice PMI composite s'est finalement établi à 56,8 points, contre
56,7 en première estimation et 56,4 en avril. Il s'agit de la 'plus forte
croissance économique de la zone euro depuis six ans', indique Markit. » Ces nouvelles sont ainsi favorables aux actifs
risqués, alors préférés à l’or, ainsi qu’aux taux des obligations.
ZoneBourse.com titrait
justement « L'or en retrait avant le second tour de la présidentielle
française » ce même vendredi 5 mai dans une news AWP/AFP : « «L'or a chuté
malgré la faiblesse du dollar. Pour sa cotation en euro, le métal jaune a même
touché un plus bas en trois mois, car les marchés tablent désormais sur une
victoire certaine de l'europhile Emmanuel Macron à l'élection présidentielle
française», ont expliqué les analystes de Commerzbank. (…) Sur le London
Bullion Market, l'once d'or a terminé à 1.228,05 dollars vendredi au fixing du
soir, contre 1266 dollars le vendredi précédent.»On apprend aussi que « La demande a plongé de 18% par rapport au premier trimestre 2016 et
s'établit à 1034,5 tonnes, les investisseurs professionnels américains
délaissant le métal jaune après l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis ».
Mais que l’on se rassure, la tendance va peut-être s’inverser. D’après le
Conseil mondial de l’or, « la
demande d'or physique a commencé à reprendre en Inde et en Chine ».
L’or plie
toujours en dollar
Mais mardi 9 mai, l’or continue de perdre ses gains. TradingSat.com, à
nouveau dans une news CercleFinance.com, relaie la cotation de la valeur refuge
au premier fixing de Londres : ainsi, la relique barbare cotait 1225,15 dollars, soit plus de 30 dollars en moins que le mardi
précédent. La victoire du candidat d’En Marche ! Emmanuel Macron en est en
partie la cause : « L'élection
d'Emmanuel Macron à la présidence de la République française a sensiblement
réduit le risque politique menaçant l'Eurozone, sachant que dans la monnaie
unique européenne, le record du cours de l'once a été atteint lorsque la zone
monétaire semblait devoir éclater, en 2012. » L’article précise également que certains
éléments montrent la désaffection pour l’or des investisseurs ces derniers
temps : « Les analystes
Matières premières de Commerzbank soulignent que l'US Mint, l'atelier monétaire
fédéral américain, n'a pratiquement pas vendu de pièces d'or (notamment les
célèbres Gold Eagles) le mois
dernier : 6000 onces, seulement, soit... 94% de moins qu'en avril 2016.Enfin,
face à une réduction des risques, l'encours de lingots adossé au SPDR Gold Shares
américain, le premier ETF aurifère au monde, a encore baissé hier soir de 1,2
tonne, à 851,9 tonnes. »
Les cours de l’or touchent un plus bas de 2 mois
C’est le titre d’un article de Bullion Vault du 9 mai :
« Les cours de l'or ont atteint
mardi à Londres un nouveau plus bas de deux mois contre le dollar US, manquant
de toucher les 1 224 dollars l'once alors que les marchés des actions en Europe
ont grimpé et que les yields des
obligations ont affiché des hausses suite à l'élection de Macron. » Et d’ajouter : « L'ETF or géant,
le SPDR Gold Trust (NYSEArca : GLD), a fini lundi avec un besoin pour moins de
852 tonnes d'or pour soutenir ses parts, avec une petite baisse de 0,1% des
intérêts des investisseurs, marquant le premier changement en 8 jours de
séance.Les réserves d'or de l'ETF ont reculé de 2,5% au cours de cette période,
tout comme les cours de l'or en dollars. »
Le prix de l'or soutenu par les
incertitudes
C’est un article du site French.China.org qui
revient sur les cours de l’or à long terme. En effet, si présentement le métal
jaune souffre d’une désaffection des investisseurs au profit des actions,
« sur le long terme, le prix du métal précieux est soutenu par
des incertitudes persistantes sur les problèmes géopolitiques, ont affirmé des
analystes. (…) Les incertitudes ont abondé en Europe, alors que plusieurs pays
devaient tenir des élections générales, que le Brexit avait été voté au
Royaume-Uni, et que le marché avait déjà réagi aux politiques fiscales et à la
réforme de la santé des Etats-Unis. Ces incertitudes devraient soutenir le prix
de l'or dans les prochains mois, a déclaré Cheng Anhua, analyste chez Zhonghe
Xinfu Precious Metal Investment». Les analystes estiment ainsi que les pertes ne vont pas durer ou
resteront très faibles, le marché étant « trop mouvementé pour que la «valeur refuge» qu'est l'or subisse des
pertes continues » : « À
plus long terme, les analystes ont déclaré que l'or méritait encore sa place
dans les portefeuilles d'investissement, car la demande de couverture de risque
devrait augmenter en même temps que les préoccupations géopolitiques. »
Un début
d’année (très) difficile pour l’or
Et
c’est Les Échos qui fait
ce bilan pour le moins mitigé sur la valeur refuge dans une news AFP. Ainsi,
l’article, en date du 4 mai, explique que « La demande mondiale a chuté
de 18% au premier trimestre, selon un rapport du Conseil mondial de l'or». La demande, à 1034,5 tonnes au
premier trimestre 2017, est à son plus bas niveau depuis 2011. La news se finit
néanmoins sur une note positive : « La perspective des prochaines
élections en Europe, avec les craintes d'instabilité politique, pourrait
toutefois permettre à l'or, considéré comme une valeur refuge, de remonter.
Autre signe d'éclaircie pour l'or, la demande commence à reprendre en Inde et
en Chine (…) La demande d'or en pièces ou en lingots a augmenté de 30% en
Chine, à 105,9 tonnes. En Inde, la demande de bijouterie a augmenté de 16%, à
92,3 tonnes (…). »
3 bonnes
raisons de miser sur l’or
Le magazine Capital dans un article du mardi 9 mai, donne
3 raisons d’acheter de l’or. Si l’or a perdu une partie de ses gains depuis
avril (5% depuis le pic du 17 avril),
« l’or, qui progresse tout de même de 6% depuis le début de
l’année, devrait bénéficier d’une dynamique porteuse sur les prochains mois ». Ainsi, il y a 3 bonnes raisons de
voir l’or augmenter ces prochains mois : les tensions géopolitques
persistantes (Corée, Syrie…), le changement de fusil d’épaule de Trump
vis-à-vis de la FED et le retour de la demande de l’or en Inde. Au pays de Gandhi,
« la demande repart fortement depuis
le début de l’année. Le mois de mars a ainsi vu les importations progresser de
583% par rapport au mois de mars 2016, à 121 tonnes. Si l’effet de base peut en
partie expliquer ce chiffre, la tendance semble clairement confirmée : sur les
trois premiers mois de l’année, les importations ont atteint 230 tonnes,
réalisant le meilleur premier trimestre depuis 2013 ».
De l’or
pour soigner le cancer
L’or sert à placer votre argent mais pas uniquement : il permet aussi de
guérir. C’est un article du Point du 10 mai qui nous apprend que « Injectées chez des patients touchés par un
cancer, puis éclairées au laser, de minuscules particules d'or permettent de
tuer les cellules cancéreuses ». Des essais sont en cours actuellement
outre-Atlantique : « Le principe est de détruire les tumeurs
par photothermie, c'est-à-dire de chauffer localement les tumeurs
« décorées » de nanoparticules d'or en les éclairant. (…) Dans ce
mode de traitement, la première étape consiste à injecter les nanoparticules
d'or dans le flux sanguin du patient par une injection intraveineuse. L'or
étant biocompatible, il ne présente a priori pas de danger pour la santé aux
concentrations utilisées en thérapie, comme montré lors de nos travaux
réalisés chez la souris. » Ainsi, sous l’action de la
lumière, l’or chauffe et permet alors de « cuire la tumeur ». Une
avancée qui pourrait aider dans le traitement des cancers touchant des zones
qui ne sont pas compatibles avec des méthodes dites classiques.