Revue du Web de l’or du 06/04/2017 : L’or autour des 1 240 dollars
Par joubert le lundi 17 avril 2017, 21:03 - La revue de Joubert sur l'or - Lien permanent
L’or retrouve de sa superbe après un dernier jour de mars qui l’a vu baisser notablement en raison de chiffres américains meilleurs que prévus. En effet, entre Trump qui peine à mettre en place réformes et mesures pour relancer l’économie US et les présidentielles qui se rapprochent en France, l’or a encore de beaux jours devant lui pour jouer son rôle de valeur refuge en période d’incertitudes et d’inflation. Voici notre revue de presse du Web sur l’or cette semaine.
L’or : l’once en butte face à la fermeté du dollar
Avec un plus haut le mardi à 1 259,90 dollars après avoir atteint 1 261,40 dollars durant la séance, vendredi 31 mars l’or accuse le coup et redescend autour des 1 240 dollars, comme l’explique cet article de Boursorama. Ainsi, «au terme du premier fixing du jour Londres, l'once d'or cotait 1241,7 dollars (- 7,1 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1.162 euros (- 1,3 euro) », soit un écart de plus de 18 dollars en à peine quelques jours. S’il a profité en début de semaine de l’échec de Trump à réformer le système de santé, ce vendredi, les chiffres de la croissance du PIB américain du T4 de 2016 revu à la hausse et un dollar fort pèsent sur le métal jaune. Enfin, le ralentissement de l’inflation en Europe finit de redonner confiance aux investisseurs, se détournant alors de la valeur refuge. « Dans ce contexte, les investisseurs semblent peu pressés de revenir sur la valeur refuge. Hier soir, l'encours du SPDR Gold Shares américain reculé de 1,2 tonne à 832,3 tonnes. Il s'agit à peu de choses près de son plus bas niveau du mois alors que le 2 mars, cet encours atteignait 845 tonnes. »
« L’or sans direction forte au gré du dollar », c’est le
titre d’un article de ZoneBourse.com ce même
vendredi 31 mars qui revient lui aussi sur les raisons de cette
baisse : « "L'or a été sous pression jeudi, quand les
estimations du produit intérieur brut (PIB) américain a été revu à la hausse.
L'attente d'un nouveau relèvement des taux d'intérêt aux Etats-Unis, après des
discours allant dans ce sens de la part de membre de la Réserve fédérale
américaine (Fed), ont contribué à cette baisse", a observé Lukman Otunuga,
analyste chez FXTM. (…) » Quant au dollar, il sert à fixer les prix de
l’or si bien que quand il grimpe, « ses gains pénalisent les investisseurs utilisant d'autres devises pour
en acheter ». Face à ce retour au calme momentané, l’or, ne remportant
rien,redevient moins intéressant. L’article revient également sur le fait que
le Brexit, qui a officiellement commencé, a peu affecté les marchés, « peut-être parce que les cours avaient déjà
pris en compte l'information » notent les analystes de Capital
Economics.
L’or touche le niveau le plus élevé post-Trump mardi 4 avril
Mais cette première semaine d’avril, l’or s’est ressaisi et
c’est Bullion Vault qui en parle dans un article
du mardi 4 avril : « Aujourd’hui,
04/04/2017, à 14H08 : Les cours de l'or ont
fortement grimpé mardi matin à Londres, vers des pics de cinq mois. Le cours
officiel de Londres (ex fixing) a atteint son plus fort niveau depuis le 10
novembre 2016, le jour de la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis.(…) Les
prix de l'or sur le marché des grossistes de Londres a atteint ce matin les 1
258, 65 dollars l'once, soit 1,0% en plus que le niveau de l'ex
fixing du matin établi ce lundi. » Un
rebond peut-être imputable à l’approche des élections présidentielles
françaises.
Boursoramatitrait ce même jour « Or:
l'once profite de l'aversion au risque ». Pour le site, l’or tire profit
des trébuchements de Trump : « Le cours de l'once profite des déboires politiques du
président Trump, ce qui jette un doute sur l'aspect le plus attendu de son
programme à Wall Street : les baisses massives d'impôts promises durant la
campagne électorale. (…) Ce n'est pas tout : 'non seulement l'or a profité de
la faiblesse des ventes automobiles américaines de mars, qui ont pesé sur le
sentiment de nombre d'opérateurs', indiquent les analystes Matières premières
de Commerzbank, 'mais aussi de la baisse des indices d'actions et de rendements
obligataires’. »
Même constat chez Le Figaro face à
cette remontée de la valeur refuge ce mardi 4 avril : « Vers 15h45, l'unité de métal précieux gagne
0,26% à environ 1 256 dollars. Traditionnellement considéré comme une valeur
refuge, l'or profite du regain d'incertitudes à l'approche des élections
présidentielles françaises et au sujet des projets de Donald Trump. »
L’autre événement qui semble préoccuper les investisseurs c’est la rencontre
entre le président américain et le président chinois qui doit avoir lieu ce
jeudi 6 avril…
L’or au premier trimestre 2017 : le
bilan
Le Figaro fait un
bilan, dans un article du 31 mars, sur l’or durant ce T1 (premier trimestre) de
l’année 2017. L’année 2016 a vu l’or gagner près de 9 %. Qu’en sera-t-il pour
2017 ? Difficile de le savoir pour le moment, puisque, comme nous l’avons
évoqué lors d’une précédente revue de presse, le premier trimestre voit
généralement une augmentation de la demande d’or en raison des fêtes qui ont
lieu en Chine et en Inde, les deux plus grands consommateurs d’or au monde :
« L'or a confirmé au premier
trimestre 2017 sa remontée amorcée en 2016. Sur les trois premiers mois de
l’année, l’once de métal jaune a gagné 8,3% à 1 247 dollars, soit l’une des
meilleures performances toutes classe d’actifs confondus. » Le journal
rappelle également que « L’or a
bénéficié des doutes sur la capacité de Donald Trump à mettre en œuvre son
ambitieux plan de relance après l’échec de la réforme du système de santé
américain. Considéré comme une valeur refuge, le métal précieux a également
profité des craintes suscitées par le Brexit et l’élection présidentielle en
France ».
Faut-il
s’intéresser à l’or ?
C’est la question que pose le journal belge La Libre, dans un article du mardi 4 avril où
Philip Haddon, Head of Investment Communications, Schroders, donne son avis. Il
reprécise le rôle de l’or : « L'or, qui est l'un des plus vieux métaux
connus de l'Homme, était vénéré par toute les grandes anciennes civilisations,
et les premières pièces en or ont été frappées vers 550 avant JC. Relativement
rare et notoirement difficile à produire, ce métal a de tout temps été
largement utilisé comme une réserve de valeur tout comme un ornement. »
Autre interviewé, James Luke, gestionnaire matières premières du groupe,
explique que « La principale raison qui incite à investir sur les matières premières,
en particulier l'or et l'argent, devrait toujours être de se prémunir de
l'inflation. En raison des programmes d'assouplissement quantitatif des banques
centrales, qui permettent de faire tourner la planche à billets, tout laisse à
penser qu'une hausse de l'inflation est à prévoir ». Enfin, sur la
question, Marcus Brooke, responsable multi-gestionnaire, explique que « Si
l'or a connu une certaine correction ces derniers temps, il reste un actif
précieux qu'il convient de détenir dans un environnement inflationniste. Les
anticipations d'inflation sont aujourd'hui relativement bien établies, et bien
que plusieurs facteurs doivent encore être déchiffrés durant l'année 2017
(évolution du dollar américain et portée des mesures budgétaires de Donald
Trump, pour n'en citer que deux), l'or devrait conserver une part importante au
sein des portefeuilles tout au long de ce qui pourrait bien se révéler être une
année difficile ».La réponse est donc évidemment « oui ».
Ruée vers l’or au Sénégal
L’or fascine depuis des siècles, voire des
millénaires. À travers le globe, on voit souvent de véritables ruées vers l’or
se produire quand un filon est découvert. Slate Afrique évoquait ainsi
le 3 avril la ruée vers l’or qui a lieu au Sénégal, « sur les rives de la rivière Falémé »,autour du village de Sambayaya à quelques dizaines de kilomètres de la
frontière malienne. À l’origine de cette ruée, un berger qui découvre une
pépite, tout à fait par hasard. Une nouvelle qui s’est très vite
répandue : « Aujourd'hui, plus de 7 000 personnes s'agglutinent le long
des rives de la rivière Falémé. Des migrants arrivent du Mali voisin, mais
aussi de Côte d'Ivoire, de Guinée et de l'ensemble du Sénégal. Les hommes
creusent à ciel ouvert et les conditions de sécurité sont précaires.«Les
jeunes hommes qui manient les machines pour forer le sol ne sont pas employés
par des entreprises minières. Ils ont eu, comme des milliers d'autres,
connaissance par le bouche à oreille de l'existence du site et travaillent pour
eux-mêmes sur place en espérant trouver assez d'or pour gagner plus d'argent
que chez eux. Le revenu moyen oscille entre 4 et 7 dollars à la mine, ce qui
est bien supérieur au salaire normal dans le secteur minier. Cinq grammes d'or
rapportent environ 160 dollars à la revente», rapporte le site
Roads & Kingdoms. » Ces mineurs néophytes prennent ainsi des
risques inconsidérés dans ces mines artisanales : « Sans aucun
contrôle de sécurité sur place, les mineurs sont menacés par les effondrements
de galeries. Mais l'attrait de l'or est plus fort. »