Revue du Web de l’or du 29/06/2016 : l’or grimpe et est plus que jamais une valeur refuge…
Par joubert le vendredi 1 juillet 2016, 09:29 - La revue de Joubert sur l'or - Lien permanent
L’actualité de l’or cette semaine est bien évidemment fortement marquée par le Brexit qui a eu pour effet de faire grimper l’or en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Et c’est sans surprise qu’il y a eu une véritable ruée vers l’or sur les marchés… mais aussi dans les boutiques de vente d’or britanniques. La ruée vers l’or ce n’est pas pour tout de suite dans les mines au Québec et en Guyane, mais de nouveaux projets de mines vont bon train dans ces deux pays. Le point sur l’or en cette semaine pour le moins mouvementée du côté du métal doré.
L’or atteint son plus haut depuis 2 ans
Comme pressenti, à l’annonce du vote des Anglais en faveur du Brexit, l’or a grimpé en flèche. Le prix de l’once a en effet bondi de 8 %, atteignant le plus haut niveau depuis le 19 mars 2014. Le 24 juin, « au petit matin, alors que les dépouillements commençaient à pencher en faveur du "Brexit" (pour "British Exit"), le cours de l'once de métal jaune est monté jusqu'à 1.359,08 dollars, avant de s'installer autour de 1.320 dollars. » rapporteLa Tribune. Ainsi, devant l’incertitude de l’avenir de l’Europe avec la porte ouverte par les Anglais en faveur d’une sortie de l’Union européenne, les marchés se sont affolés. Et dans des périodes de doutes, l’or est encore et toujours un actif tangible perçu comme une valeur refuge vers laquelle se tournent les investisseurs. Et plus l’or se vend… plus son prix monte.
Un mouvement que certains pensent voir se calmer… avant de peut-être remonter. « Passée la première réaction, la situation
devrait se calmer progressivement, mais la question du « Brexit » promet de
préoccuper les marchés pour un certain temps. Après tout, certains se demandent
déjà quel pays membre de l'UE sera le prochain à organiser un référendum » selon la banque allemande Commerzbank dont
les propos ont été retranscris dans cet article des Échos.
La ruée vers l’or au
Royaume-Uni
Si les marchés voient l’or comme une valeur refuge… les particuliers aussi ! En réaction au Brexit, la livre s’est tout naturellement effondrée. Par crainte de perdre leur argent, l’agence Reuters expliquent que « les Britanniques se sont précipités vendredi auprès de négociants d'or pour acheter des lingots et des pièces de métal précieux alors que la livre sterling s'effondrait sous l'effet du vote en faveur d'une sortie de l'Union européenne ». Si les devises peuvent ne plus rien valoir, l’or, lui, conservera toujours sa valeur intrinsèque et ce, à travers le monde. Une excellente façon de préserver votre patrimoine en cas de perte de valeur d’une monnaie.
L’agence Reuters précise qu’une hausse des demandes a été constatée également sur Internet par des plateformes de vente d’or : certaines ont même vendu en une seule nuit et matinée autant qu’en quinze jours ! Un signe qui montre aussi bien la crainte d’un effondrement des banques et de la monnaie que la valeur grandissante accordée aujourd’hui à l’or…
Métanor veut relancer une mine au
Québec
Après l’Égypte et l’Inde, c’est le Québec qui
voit une de ses mines en passe d’être rouverte. La société Métanor, compagnie
d’exploration minière canadienne, « évalue très sérieusement la
possibilité de produire de 30 000 à 35 000 onces d’or par année, dans un proche
avenir, au projet Barry, situé à 116 km de sa mine Bachelor de
Desmaraisville ». Si les calculs faits par la société« font état de
209 400 onces d’or », ce n’est certes pas une quantité considérable sur
le marché de l’or. Néanmoins, cela montre bien le regain d’intérêt pour le
métal précieux… Tout est bon à prendre !
Guyane : au pied de la montagne
d’Or
Cela ne pouvait pas s’inventer : un
projet minier industriel est en cours de discussion au pied de la montagne
d’Or en Guyane. « Directeur des opérations chez Columbus Gold, Rock
Lefrançois voit d’ailleurs dans ce projet le début d’une nouvelle ère minière
en Guyane, celui de la mine industrielle.» Un projet donc de très
grande ampleur qui pourrait développer l’économie localement en créant de
nombreux emplois. Si l’État donne son accord, l’activité de cette mine pourrait
débuter dès 2020. Néanmoins, pour le moment, rien n’est fait. Cette nouvelle
n’est pas sans susciter des craintes de certaines associations de défense de
l’environnement en raison des techniques d’extractions prévues plutôt polluantes :
la cyanuration. Ce procédé permet certes « d’extraire jusqu’à 95 % du minerai »
mais est dangereux pour l’environnement.
L’exploitation minière tue au Cameroun
La semaine dernière, nous évoquions les méfaits de
l’exploitation minière sauvage sur la nature mais aussi sur les populations
autochtones au Brésil. Cette fois, c’est au Cameroun qu’il y a eu des morts. « Au cours des quatre dernières semaines, un nourrisson et sa
mère, un jeune garçon de 7 ans et un autre de 20 ans, ont perdu la vie dans la
localité minière de Kambélé, située dans la région de l’Est du Cameroun,
rapporte le Quotidien gouvernemental. Ces quatre personnes, apprend-on, se
sont noyées dans les mines d’or non restaurées après l’exploitation artisanale ». Le code minier prévoit pourtant que les exploitants des mines rebouchent
les trous une fois la mine abandonnée. Mais comme le précisait le ministre des Mines Ernest Ngwaboubou en mai 2016, dans
l’Est du pays, il règne une sorte d’anarchie dans les exploitations minières.