Les ventes d’or au Japon stimulées par les Abenomics

Si le Brexit a su ébranler l’économie à travers le monde, CNBC modère néanmoins sa portée concernant le Japon dans son article du 14 juillet dernier. Les plans de relance économique du Premier ministre Shinzo Abe, les Abenomics (association de «Abe » et « economics »), jouent un rôle important dans la ruée des particuliers vers l’or. En effet, ces plans ont conduit à une chute vertigineuse des taux d’intérêt et de la confiance envers la monnaie japonaise, le yen. Le plus grand vendeur de lingots du Japon, Tanaka KikinzokuKogyo K.K., a déclaré que ses ventes, dans la première moitié de l'année,ont grimpé de 30 %. Ce qui est sûr, rajoute l’article, c’est que « la très grande volatilité du marché des changes et l’incertitude sur les conditions financières à long terme a incité le mouvement vers des valeurs refuges » dont l’or fait bien évidemment partie.

Les attentats de Nice : un rebond de l’or
Les effroyables événements qui se sont déroulés à Nice le soir du 14 juillet ont choqué le monde entier et secoué les marchés. Le vendredi 15 juillet au matin, « au terme du premier fixing de ce vendredi sur le marché de référence de Londres, l'once d'or cotait 1 330,50 dollars » soit + 6,9 dollars par rapport au fixing de l’après-midi du jeudi 14, pour finir au fixing du soir à 1 327 dollars. Un rebond somme toute symbolique finalement. Mais un autre événement tout aussi tragique est venu entacher l’actualité.

L’or baisse suite à la tentative de coup d’État en Turquie
Si l’ambiance des marchés tient aux conditions économiques, elle est également influencée par les événements politiques. Le coup d’État raté en Turquie a fait chuter les marchés turcs ce vendredi 15 juillet comme l’explique Boursorama. Cette tentative de putsch militaire, effrayant les investisseurs sur les conditions économiques et politiques en Turquie,a été un signal qui a fait progresser l’or selon Investing.com. Mais les déclarations du gouvernement en place a permis de redonner confiance à la livre turque et de raffermir la position de la monnaie turque notamment face au dollar, entraînant une baisse de l’or. Une tendance, qui s’est installée ces deux dernières semaines, toute relative puisque l’article rappelle que « l'or est en hausse de près de 25 % depuis le début de l'année ». En effet, il prend « appui sur le relèvement des taux par la Fed et sur les spéculations concernant les banques centrales qui pourraient prendre de nouvelles mesures de stimulation pour contrecarrer les effets négatifs du Brexit. Les espoirs de voir de nouvelles mesures de stimulation profitent à l'or, le métal étant considéré comme une valeur refuge et une protection contre l'inflation ».

Première baisse depuis plusieurs semaines pour l’or
Si l’or est à ses plus hauts depuis mars 2014, il accuse néanmoins donc une baisse cette semaine, mettant fin à sept semaines de lune de miel pour le métal précieux qui a n’a eu de cesse de progresser, chutant vers les 1 330 dollars le vendredi 15 juillet. Ce jeudi 21 juillet, l’or a progressé dans les devises majeures, touchant les 1 320 dollars, bien loin des 1 354 dollars du jeudi 7 juillet… À noter qu’aujourd’hui a eu lieu la première réunion post-Brexit de la BCE, la Banque centrale européenne, et de son directeur, Mario Draghi. La BCE n’a pas fait de grande annonce concernant sa politique économique. Elle« n’a effectivement pas annoncé de nouvelles mesures de politique monétaire, aussi bien dans son communiqué de presse de 13h45 que lors de la conférence de presse donnée à partir de 14h30. Les taux de la BCE ont notamment été laissés inchangés (…) les taux directeurs « resteront à un niveau équivalent ou inférieur à leur niveau actuel pour une période de temps prolongée », restant évasive sur la question des banques italiennes. Les prochains jours diront si cela profitera à l’or… ou pas.

L’or consolide
Pas de hausse durable cette dernière semaine pour l’or qui en profite cependant pour consolider ses gains comme l’indique
cet article de Zonebourse.com. « L'or a connu un déclin cette semaine avec un mélange d'apaisement des craintes liées au Brexit, avec l'inaction de la Banque d'Angleterre (BoE) ainsi que des statistiques chinoises impressionnantes, qui ont aiguisé l'appétit pour le risque et entamé l'attrait des valeurs refuge. » En effet, entre le vendredi 8 juillet et le fixing du soir du vendredi 15, l’or a perdu 27,25 dollars. L’effet Brexit semble donc s’être apaisé… Pas d’inquiétude pourtant à avoir concernant l’or, le climat économique restant incertain : « l'incertitude politique, la crise bancaire en Italie et les taux d'intérêts négatifs plaident contre la poursuite de la baisse des cours » selon les analystes de Commerzbank, deuxième groupe bancaire allemand.

Championnat des orpailleurs en Russie
L’or fascine toujours… et déplace les foules, comme en témoigne un article de Sputnik au sujet d' un championnat de chercheurs d’or qui a eu lieu en Russie « dans la Kolyma, une région majeure de l'extraction minière en Extrême-Orient russe » appelé « la Veine de l’orpailleur ». Cette deuxième édition dotait le grand gagnant d’une somme rondelette d’un million de roubles, soit environ 140 000 euros. Les participants, pour trouver quelques paillettes du précieux métal, ont dû employer une méthode de lavage traditionnelle et une batée.